La Géorgie, l'Ukraine et la Moldavie obtiendront le statut d'allié de l'Otan

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Le congrès américain a adopté en deux lectures la loi sur l'octroi à la Géorgie (ainsi qu'à l'Ukraine et à la Moldavie) du statut d'"allié des USA" sans impliquer son adhésion à l'Otan, écrit vendredi le quotidien Kommersant.

Le congrès américain a adopté en deux lectures la loi sur l'octroi à la Géorgie (ainsi qu'à l'Ukraine et à la Moldavie) du statut d'"allié des USA" sans impliquer son adhésion à l'Otan, écrit vendredi le quotidien Kommersant.

Cette loi ouvre de larges opportunités à la coopération de Washington avec ces pays dans le secteur militaire. Tbilissi considère la décision des congressistes américains comme une compensation de l'incapacité de présenter à la Géorgie un plan d'action pour l'adhésion (MAP) en raison de l'opposition de certains Etats européens.

La loi sur la "prévention d'agression" adoptée par le congrès à la première et à la seconde lecture admet l'octroi à certains pays postsoviétiques du statut d'"alliés militaires des USA" sans leur adhésion formelle à l'Otan. Elle établit une durée probatoire pendant laquelle la Géorgie, l'Ukraine et la Moldavie doivent procéder à une réforme dans la défense et se préparer à une coopération plus étroite avec les USA dans le secteur militaro-technique. Les congressistes suggèrent au président américain de renforcer immédiatement la coopération dans le domaine de l'armement avec les Etats postsoviétiques. Dans les 90 jours qui suivent l'adoption de cette loi le secrétaire d'Etat et le chef du Pentagone doivent initier la préparation aux négociations avec la Géorgie et d'autres pays pour "développer et renforcer la coopération existante dans le domaine de la défense, y compris la sécurité cybernétique".

Bien que le projet de loi ne soit pas définitivement adopté mais transmis à la commission compétente du congrès pour une éventuelle mise au point, il a déjà suscité des émotions de joie en Géorgie. Les chaînes géorgiennes commençaient hier les journaux d'information par le communiqué sur cette "loi historique". "Il est à noter que ce projet de loi est adopté en prévision du sommet de l'Otan au Pays de Galles. Ainsi se renforce la composante militaire de notre coopération avec les USA", a déclaré la sous-secrétaire du Conseil géorgien de sécurité nationale Teona Akoubardia.

Mais les experts géorgiens sont plus modérés dans leurs appréciations. "Pour l'instant, cette loi n'apporte rien du point de vue pratique. Cela laisse uniquement entendre à la Maison blanche que le congrès ne s'opposerait pas à une collaboration militaire avec la Géorgie si l'administration présidentielle estimait utile une telle coopération", a déclaré l'ancien vice-ministre géorgien de la Défense Nodar Kharchiladze. Selon lui, le véritable lancement d'une coopération dans le secteur militaire nécessite la création d'outils juridiques supplémentaires, mais surtout la volonté politique du président américain. Néanmoins, le congrès se sert de ce projet de loi pour envoyer un message très clair à Moscou concernant la Géorgie. "La décision des congressistes a une importante considérable. C'est dû avant tout à la réticence de certains pays européens d'accorder à la Géorgie d'un plan d'action pour adhérer à l'Otan, chose qui n'est pas très appréciée par certains amis de notre pays au Capitole", a déclaré Irakli Aladachvili, rédacteur en chef de la revue Arsenali.

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