Nucléaire iranien: toujours pas de compromis selon les USA

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Les négociations entre les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, la Russie, la Chine, l'Allemagne et l'Iran sont entrées dans leur phase finale à Vienne, écrit lundi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Les négociations entre les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, la Russie, la Chine, l'Allemagne et l'Iran sont entrées dans leur phase finale à Vienne, écrit lundi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Les participants devaient s'entendre sur la levée des sanctions économiques contre l'Iran en échange de garanties sur la nature pacifique de son programme nucléaire, avant le 20 juillet. Cependant, le secrétaire d'État américain John Kerry a laissé entendre que les chances de compromis étaient faibles: Washington affirme que l'Iran conteste la principale condition de l'Occident – réduire le rythme de production de l'uranium enrichi.
Au contraire, selon l'ayatollah Ali Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique, le pays a besoin de multiplier par 19 les volumes d'enrichissement.

Cette réunion de Vienne devait avoir une importance cruciale. Les diplomates américains voient le 20 juillet comme une date-butoir après laquelle il n'y aura plus rien à discuter. Cependant, les profondes divergences entre Téhéran et les Six n'ont pas été surmontées et les négociations se poursuivront certainement après le 20 juillet, comme le rapporte l'agence AP.

Tandis que les pays occidentaux étaient représentés par les chefs de leur diplomatie, la Russie et la Chine ont envoyé à cette réunion des fonctionnaires de rang inférieur. Moscou et Pékin ont conscience que la prolongation des négociations est inévitable, expliquent les commentateurs occidentaux. La Russie est représentée par le vice-ministre des Affaires étrangères Sergueï Riabkov - le ministre Sergueï Lavrov accompagne le président Vladimir Poutine dans sa tournée en Amérique Latine.

Téhéran et Washington restent profondément divisés. Leurs débats concernent les restrictions à long terme de l'Iran pour produire de l'uranium enrichi et du plutonium - deux matières utilisées pour fabriquer des ogives nucléaires. Si l'Iran acceptait ces termes, les USA et les autres puissances lèveraient les sanctions commerciales et pétrolières contre Téhéran.

Les partisans iraniens de la ligne dure s'opposent à toute concession de la part du président Hassan Rohani. De nombreux congressistes américains sont disposés tout aussi hostilement.

Les républicains et les démocrates menacent de bloquer tout accord éventuel qui permettrait à l'Iran de conserver ses équipements servant à enrichir de l'uranium.

Israël et l'Arabie saoudite suivent attentivement ces négociations. Ils sont très sceptiques quant à tout accord qui, de leur point de vue, permettrait à l'Iran d'éviter la pression internationale et se rapprocher de l'entrée dans le "club nucléaire" officieux.

La déclaration de l'ayatollah Ali Khamenei pourrait renforcer davantage leur scepticisme.

Selon lui, dans les années à venir l'Iran doit multiplier par 19 les volumes d'enrichissement par rapport à aujourd'hui. Khamenei n'avait encore jamais évoqué en détail les affaires nucléaires.

Il a probablement décidé de mettre en garde son équipe de négociateurs pour ne pas aller au compromis, écrit le Los Angeles Times. Toutefois, les diplomates iraniens ont toujours cherché à trouver un compromis de manière à conserver la majeure partie du programme nucléaire tout en assurant la levée des sanctions.

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