L'UE bloque les exportations d'armes civiles en Russie

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En Russie, les importations d'armes à feu civiles depuis les pays de l'UE ont considérablement chuté depuis mars 2014, écrit mercredi 25 juin le quotidien Izvestia. Les causes de cette baisse sont politiques. Bien que les autorités européennes n'aient adopté aucun embargo direct, les organismes compétents refusent simplement de délivrer des licences d'exportation aux producteurs européens. Les États-Unis recourent également à la même pratique.

En Russie, les importations d'armes à feu civiles depuis les pays de l'UE ont considérablement chuté depuis mars 2014, écrit mercredi 25 juin le quotidien Izvestia. Les causes de cette baisse sont politiques. Bien que les autorités européennes n'aient adopté aucun embargo direct, les organismes compétents refusent simplement de délivrer des licences d'exportation aux producteurs européens. Les États-Unis recourent également à la même pratique.

Fedor Perchine, responsable du service des ventes à la société Koltchouga (grand importateur d'armes en Russie), explique que l'interruption de la collaboration avec les principaux producteurs s'est répercutée sur les revenus de la compagnie. En particulier, les interdictions ont touché les fournitures d'armes à canon rayé et lisse. De nombreux pays européens se voient refuser la délivrance de licence d'exportation, notamment les principaux exportateurs d'armes de chasse en Russie – l'Allemagne, l'Italie, la République tchèque et la Belgique.

Les forces de sécurité sont également affectées par ces restrictions. Entre 2008 et 2012 la société Koltchouga a approvisionné le Service fédéral de sécurité (FSB) et le Service fédéral de protection (FSO) en pistolets autrichiens Glock 26 pour 478 000 roubles (environ 10 000 euros). Koltchouga vend également des armes de chasse russes et étrangères depuis 2005 et possède un réseau d'armureries.

La délivrance des licences d'exportation est décidée, au niveau européen, par plusieurs services. La Belgique a confirmé l'adoption de restrictions provisoires pour les fournitures d'armes civiles en Russie – les interdictions sont adoptées au niveau régional – la Flandre et la Wallonie refusent d'exporter des armes en Russie.

Les représentants de l'Office fédéral de l'économie et du contrôle d'exportations (BAFA) d'Allemagne ont également constaté l'adoption de sanctions.

L'Italie n'a pas interdit les exportations d'armes mais rencontre aussi des difficultés liées à la délivrance des licences d'exportation. De toute évidence elles seront ponctuelles. Le ministère italien des Affaires étrangères s'est refusé à tout commentaire. Le Service fédéral des douanes de Russie n'a pas pu répondre davantage aux questions des journalistes.

Les restrictions frappant l'importation d'armes civiles n'affecteront pas le marché russe mais elles auront un impact considérable sur les revenus des producteurs et des importateurs, estime Sergueï Grinine, président de l'association Sécurité civile. Selon lui, suite aux restrictions d'importation les chasseurs moyens opteront pour des homologues russes, tandis que les professionnels et les collectionneurs devront eux-mêmes faire passer les armes par la douane.

"Si la tension internationale persistait, le seul danger est qu'en l'absence de concurrence les fabricants russes puissent trop se détendre et travailler au détriment de la qualité de leur marchandise", ajoute Sergueï Grinine. D'après son association, les armes les plus vendues en Russie sont les italiens Beretta et Benelli, ainsi que les allemands Walther et Glock.

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