L'Europe se range du côté de Gazprom

© RIA Novosti . Igor Zarembo / Accéder à la base multimédiaNezavissimaïa gazeta
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Des négociations gazières trilatérales ont commencé lundi à Berlin entre la Russie, l'Union européenne et l'Ukraine, écrit mardi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Des négociations gazières trilatérales ont commencé lundi à Berlin entre la Russie, l'Union européenne et l'Ukraine, écrit mardi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

La veille, le commissaire européen à l'Energie Günther Oettinger avait clairement exigé que l'Ukraine rembourse sa dette à Gazprom. Les Européens ont confirmé que Kiev devait verser au géant gazier russe une partie des fonds de l'assistance financière internationale. Entre temps, le nouveau dirigeant ukrainien Petro Porochenko a parlé hier des perspectives gazières brillantes de l'Ukraine, omettant d'annoncer les délais de remboursement de la dette gazière courante.

"L'Ukraine doit rembourser sa dette devant la Russie", a déclaré hier Günther Oettinger.

"En dépit de tous les reproches qui peuvent être faits à la Russie, les factures sont sur la table et elles doivent être payées", a-t-il ajouté.

Le commissaire européen a été repris par le coordinateur allemand pour la coopération sociétale avec la Russie, Gernot Erler. "L'Ukraine doit rembourser à la Russie sa dette gazière avec l'argent alloué par les partenaires occidentaux pour stabiliser son économie", a confirmé hier Gernot Erler.

Cependant, le nouveau dirigeant ukrainien Petro Porochenko n'a encore évoqué aucun délai pour ce remboursement. Il a tenu un discours dans un style électoral, comme si la campagne présidentielle n'était pas encore terminée, sur le ton "avant moi tout allait mal, mais avec moi tout ira bien". "Pendant des années le gaz était un objet de corruption à tous les niveaux, jusqu'au premier ministre et au président. Ce ne sera plus le cas", a-t-il déclaré dans une conférence de presse à Kiev lundi. Porochenko a annoncé que l'Ukraine se battrait pour son indépendance énergétique.

"D'ici deux ans nous possèderons un terminal GNL en mer Noire. Cela fait l'objet de négociations avec la Turquie, nous lui proposons un partenariat", a-t-il évoqué, rappelant un projet de construction d'un terminal de gaz naturel liquéfié (GNL) de longue date. Il a également souligné l'importance des fournitures réversives de gaz d'Europe en Ukraine, ainsi que la production de gaz non conventionnel dans le pays. Les défauts de toutes les recettes gazières énumérés par Porochenko sont examinés depuis longtemps. Le gaz liquéfié est significativement plus cher que le gaz conventionnel, les fournitures réversives ne couvriraient pas les besoins de l'Ukraine et pourraient s'avérer économiquement insensées. De plus, les promesses d'éradiquer la corruption et établir une discipline de paiement suscitent un scepticisme logique, car ce n'est pas la première fois qu'on les entend.

A la veille des négociations trilatérales, les députés russes se sont exprimés dans l'esprit le plus constructif. "Début mai, nous sommes passés à un système de prépaiement mais la question du remboursement de la dette doit être réglée avec l'Union européenne, qui a également une responsabilité pour les événements en Ukraine car elle a soutenu les changements politiques dans ce pays", a déclaré le ministre russe de l'Energie Alexandre Novak. Par ailleurs, il a souligné que si les réserves nécessaires n'étaient pas accumulées dans les dépôts souterrains de l'Ukraine cet été, Kiev pourrait prélever du gaz au détriment des consommateurs européens. "Dans l'ensemble notre position est très claire: la partie ukrainienne a des engagements fixés dans un contrat signé il y a cinq ans, et ils doivent être respectés", a déclaré Alexandre Novak.

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