D'après le classement 2014 de compétitivité préparé par l'Institut international du développement (IMD) de Lausanne, la Russie a gagné quatre places par rapport à 2013 pour figurer aujourd'hui en 38ème position, écrit vendredi le quotidien Novye Izvestia.
Au total, 60 pays sont répertoriés dans le classement selon 333 critères, répartis en quatre principaux groupes: les indices économiques, l'efficacité du gouvernement, l'efficacité des affaires et l'état de l'infrastructure.
"L'IMD fait partie des classements internationaux les plus connus et respectables, au même titre que les classements de la Banque mondiale et du Forum économique mondial. Il se distingue par sa qualité car il s'appuie presque entièrement sur des sondages et s'oriente ainsi sur des indices réels du développement économique. Contrairement, par exemple, au classement de la Banque mondiale", estime Nikolaï Kondrachev du Centre de développement au Haut collège d'économie.
La Russie enregistre sa meilleure progression dans l'amélioration de l'efficacité du gouvernement. Elle se place 37ème, soit six places de mieux qu'en 2013. Toutefois, comme le souligne l'expert, cette évolution est assez étrange: "Si l'on analyse la cohérence des actions du gouvernement et leur impact bénéfique sur le développement économique, la réalité ne correspond probablement pas aux indices du classement".
En matière de politique fiscale la Russie occupe la 21ème place, la 27ème pour ses infrastructures technologiques et arrive en 23ème position pour l'infrastructure scientifique.
En revanche, sur d'autres indices de base, les résultats du pays ne sont pas aussi réjouissants. Pour l'indice économique la Russie se place seulement 41ème et le pays demeure à la 53ème place pour l'efficacité des affaires depuis trois années consécutives.
"Ce classement pourrait avoir une utilité pratique pour le pays car il sert avant tout de repère pour les investisseurs étrangers. Par ailleurs, il est important de croiser plusieurs classements. Chacun a ses défauts mais ensemble ils forment un tableau plus complet et clair de l'état économique du pays", explique Nikolaï Kondrachev.
