L'armée ukrainienne sort l'artillerie lourde

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Des informations à peine croyables arrivent du sud-est de l'Ukraine. Les médias rapportent que l'armée ukrainienne aurait ouvert le feu contre les villes de Slaviansk, Lougansk et Andreevka avec l'artillerie lourde, écrit vendredi 23 mai le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

Des informations à peine croyables arrivent du sud-est de l'Ukraine. Les médias rapportent que l'armée ukrainienne aurait ouvert le feu contre les villes de Slaviansk, Lougansk et Andreevka avec l'artillerie lourde, écrit vendredi 23 mai le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

Des images captées par les caméras de télévision permettent d'identifier au moins quatre armes d'artillerie utilisées par les "combattants contre le séparatisme" pour bombarder les villes qui ont refusé de reconnaître le gouvernement transitoire.

Les experts ont identifié des mortiers 2B23 Nona M1 de 120 mm, des canons automoteurs 2S3 Acacia de 152 mm, des canons-obusiers D-30 remorquables et des lance-roquettes multiples (LRM) BM-21 Grad.

Le Grad n'a pas encore tiré mais quand, au théâtre, un fusil est accroché au mur, c'est qu'il sera forcément utilisé pendant la pièce.

Les canons d'artillerie, par contre, ont déjà fait feu. Même si ces armements étaient déjà obsolètes au moment de la proclamation d'indépendance de l'Ukraine, en tout cas en comparaison avec l'armée européenne. Aujourd'hui l'armée ukrainienne combat donc avec courage... son propre peuple. Et ce, sans grand succès jusque-là, même si les miliciens des régions séparatistes n'ont aucune arme d'artillerie avérée de leur côté.

Voyons quelles armes utilisent les militaires ukrainiens pour "affirmer leur souveraineté" dans le sud-est.

Le mortier remorquable Nona M1 est unique en son genre. D'une part, son calibre de 120 mm est supérieur à certains véhicules blindés. Il tire principalement des obus à fragmentation jusqu'à 12 km à une vitesse de 11 tirs à la minute. On l'utilise contre le personnel situé à découvert, dans les tranchées ou des abris légers. Par exemple dans les immeubles résidentiels, ce qui convient parfaitement aux "bourreaux" de Kiev. La particularité de ce mortier est son adaptation aux opérations en montagne, en forêt ou en milieu urbain. Il permet facilement de tirer un obus
par-dessus un immeuble dans la rue voisine. Son rayon d'impact dépasse 300 mètres.

Le canon D-30, de 122 mm, est une arme plus sérieuse. Il n'est plus en service en Russie depuis cinq ans. Le D-30 est capable de lancer des obus de 20 kg à presque 16 km et peut tirer huit obus à la minute. Ce canon est capable de faire s'effondrer un immeuble de cinq étages en un seul tir. La télévision a montré des images où les "dieux de la guerre" ukrainiens tiraient sur Slaviansk. Heureusement, il ne tiraient pas avec des munitions réelles mais des munitions inertes. Toutefois, même sans TNT un obus métallique propulsé à 700 m/s peut démolir une maison particulière.

Le canon automoteur Acacia de 152 mm est quant à lui le rêve de tout chef de régiment ou même de division sur un champ de bataille. Il tire des obus de 50 kg à plus de 17 km avec une précision remarquable, grâce au guidage laser. Chaque obus contient 42 éclats meurtriers. Autrement dit, il ne laisse aucune chance de survie selon le principe du "tire et oublie".

D'ailleurs, à titre de comparaison, les forces intérieures du ministère russe de l'Intérieur, utilisées pour le maintien de l'ordre et la lutte contre le terrorisme, ont renoncé il y a déjà cinq ans aux chars et à l'artillerie lourde. Le commandement des forces a décidé en toute logique qu'il fallait combattre les criminels sans l'artillerie et des tapis de bombes à l'intérieur du pays. Alors que la Garde nationale ukrainienne semble déjà regretter ne pas avoir l'arme nucléaire - elle en aurait sûrement déjà fait usage.

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