ABM: Washington et Tokyo comptent sur Séoul

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Rossiïskaïa gazeta - Sputnik Afrique
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Les Etats-Unis et le Japon s'allient pour persuader la Corée du Sud de rallier le bouclier antimissile (ABM) global déployé par les USA, écrit mardi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

Leur argument? Ils affirment que cette décision permettrait au pays de neutraliser la
"menace balistique émanant de Corée du Nord". La Corée du Sud hésite, craignant la réaction négative de Pékin. Séoul pourrait subir de nouvelles pressions le 31 mai au cours de la réunion des ministres de la Défense américain, japonais et sud-coréen à Singapour.

La nouvelle vague de pression sur Séoul a commencé par la visite du président américain en Asie de l'Est qui s'est rendu, entre autres, au Japon et en Corée du Sud. La revue japonaise Yomiuri Shimbun a annoncé que Barack Obama avait proposé au premier ministre Shinzo Abe de créer, avec la Corée du Sud, un système commun d'échange d'informations sur les lancements de missiles de Corée du Nord afin que les renseignements sur les lancements nord-coréens enregistrés par les radars sud-coréens soient transmis immédiatement aux autres alliés. Selon les experts, les USA cherchent à intégrer les radars sud-coréens situés à proximité de la Corée du Nord au système général de l'ABM. En Asie du sud-est aujourd'hui, Tokyo est le principal allié de Washington.

Les médias et les experts sud-coréens trouvent cette situation préoccupante, craignant la réaction négative de la Chine. Séoul est persuadé que sous prétexte de "neutraliser la menace balistique de Corée du Nord" on cherche à impliquer la Corée du Sud dans l'ABM américain.
Les Sud-coréens soulignaient jusqu'à présent que l'ABM américain était inutile pour Séoul du point de vue de la réaction aux missiles nord-coréens, sachant que pour parer la menace de Pyongyang le Sud crée sa propre défense antiaérienne, non sans une aide et une coopération étroites avec les USA.

Néanmoins Séoul nie formellement sa participation à l'ABM américain.

Les militaires américains ont une nouvelle fois fait part de leur "souhait" d'une participation plus active de la Corée du Sud à la défense antiaérienne des USA et du Japon dans la région. L'amiral Jonathan Greenert, chef des opérations navales, a déclaré que Washington souhaiterait utiliser les nouveaux destroyers sud-coréens KDX-III dotés du système Aegis dans la composante maritime de l'ABM global. "Ils pourraient identifier et suivre des missiles, comment l'ont récemment montré les exercices dans les îles Hawaï. Cela permettrait de combler certains "trous". La Corée du Sud pourrait participer au système commun parce que: a) elle sait le faire; b) elle en a les capacités", a souligné l'amiral, pointant le caractère désirable d'une coopération des trois alliés des USA, du Japon et de la Corée du Sud.

Séoul devrait s'attendre à de nouvelles pressions à la fin du mois lors du 13e Forum sur la sécurité en Asie (dit Shangri-La Dialogue). En marge de cet événement se tiendront les pourparlers trilatéraux des ministères de la Défense américain, japonais et sud-coréen le 31 mai. Séoul se retrouvera dans une situation difficile. D'une part, son principal allié militaro-politique fera pression sur lui - les USA, dont des bases militaires se trouve dans la péninsule de Corée. D'autre part, le Sud ne veut pas non plus irriter son principal partenaire commercial qu'est la Chine, qui a une influence significative sur Pyongyang. De plus, la Corée du Sud a des relations très tendues avec le Japon.

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