La fermeture de stations GPS en Russie ne nuira pas à la qualité de navigation

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A partir du 1er juin la Russie fermera sur son territoire certaines stations terrestres du système de navigation américain GPS, a déclaré hier le vice-premier ministre russe Dmitri Rogozine, en réaction aux difficultés rencontrées par le système russe GLONASS pour installer ses propres stations aux Etats-Unis, écrit mercredi le quotidien RBC Daily.

A partir du 1er juin la Russie fermera sur son territoire certaines stations terrestres du système de navigation américain GPS, a déclaré hier le vice-premier ministre russe Dmitri Rogozine, en réaction aux difficultés rencontrées par le système russe GLONASS pour installer ses propres stations aux Etats-Unis, écrit mercredi le quotidien RBC Daily.

Les stations de navigation terrestre - GPS ou GLONASS - servent à calibrer le signal transmis par les satellites, explique l'expert Andreï Ionine. "Dans l'idéal ces stations doivent être équitablement réparties sur la planète. Les concepteurs du système GPS planchent sur cette tâche depuis plus de 25 ans – des centaines de ces stations sont installées dans divers pays. Elles sont apparues en Russie dans les années 1990", rappelle l'expert.

GLONASS n'a commencé à mettre en place son réseau de stations qu'au milieu des années 2000. Elles fonctionnent aujourd'hui en Russie, au Brésil, au Kazakhstan et plusieurs stations se trouvent également en Antarctique. 50 stations supplémentaires seront installées d'ici 2020 dans plus de 30 pays dont l'Allemagne, le Canada, la France et le Japon. Cinq stations étaient prévues aux Etats-Unis (Honolulu, Guam, Denver, Los Angeles, Greenbelt) mais en décembre 2013 le président américain Barack Obama avait signé la loi sur le budget militaire pour 2014 interdisant l'installation du système de navigation russe sur le sol américain: la Russie pourrait y installer ses stations uniquement si le secrétaire à la Défense ou le chef du Renseignement national arrivait à persuader le congrès qu'elles ne seraient pas utilisées pour espionner ou améliorer l'efficacité des armements russes, et qu'elles ne nuiraient pas aux intérêts commerciaux de GPS. La CIA et le Pentagone s'étaient opposés à l'époque à la présence de GLONASS, craignant que ces stations permettent aux centres de surveillance russes d'espionner des sites secrets et améliorer la précision des missiles russes.

19 stations GPS sont en service en Russie, avait déclaré en 2012 Vitali Davydov. Hier Dmitri Rogozine a mentionné la fermeture de 11 d'entre elles.

"La décision de Dmitri Rogozine est une "réponse symétrique" à l'interdiction des USA. Il est à supposer que sur ce genre de questions la décision doit être paritaire: si les stations GPS fonctionnent sur le territoire russe, les stations GLONASS doivent également être présentes sur le sol américain", estime Andreï Ionine. Selon lui, les utilisateurs civils des systèmes de navigation ne constateront aucun changement après le débranchement de ces stations, notamment ceux qui utilisent les appareils compatibles avec GPS et GLONASS.

La société Yandex, qui développe sa propre application mobile de navigation, est également de cet avis: "Nous pensons que les grands projets internet ne rencontreront pas de difficultés techniques dans le fonctionnement des services". "Actuellement, 90% des smartphones en Russie fonctionnent avec GPS et 10% avec GLONASS. Mais progressivement ce rapport changera au profit du système russe", estime le directeur général de l'agence de presse TelecomDaily Denis Kouskov.

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