Hollande prédit un avenir européen à la Géorgie

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Le président français François Hollande a passé quelques heures à Tbilissi pour clore sa tournée dans le Caucase du Sud, écrit mercredi le quotidien Kommersant.

Le président français François Hollande a passé quelques heures à Tbilissi pour clore sa tournée dans le Caucase du Sud, écrit mercredi le quotidien Kommersant.

Il a remercié le gouvernement géorgien d'avoir envoyé des casques bleus en Centrafrique, où la France est en mission aujourd'hui, et a promis de soutenir l'aspiration géorgienne à se rapprocher de l'Union européenne (UE). Il n'a pas écarté l'éventualité d'une adhésion complète de la Géorgie à cette institution. Sur les perspectives euroatlantiques de Tbilissi, par contre, Hollande a été moins enthousiaste.

Hollande est arrivé en Géorgie sous des  rafales de vent - et la pluie était si forte que le tapis rouge a dû être retiré à l'aéroport.

A Tbilissi pour participer au forum économique franco-géorgien, le président français n'a pas parlé que de coopération économique. Le ministre géorgien de l'Economie Gueorgui Kvirikachvili a remercié Hollande pour avoir "préservé la souveraineté de la Géorgie dans le conflit d'août 2008", même si à l'époque c'est Nicolas Sarkozy qui occupait le siège présidentiel.

Gueorgui Kvirikachvili a évoqué les perspectives qui pourraient s'ouvrir à la Géorgie après la signature d'un accord d'association avec l'UE. "Les entreprises européennes s'activeront dans notre pays car il ne sera plus considéré comme un Etat postsoviétique", a déclaré le ministre.

Hollande a noté que l'accélération de la signature de cet accord entre la Géorgie et l'UE était l'un des buts de sa visite (l'autre étant de soutenir l'intégrité territoriale de la Géorgie). Le président français a qualifié la décision de Tbilissi d'envoyer 150 soldats en Centrafrique au sein du contingent français pour participer à l'opération de maintien de la paix de l'UE d'"émotionnellement importante" pour lui. De plus, le président français a réjoui ses hôtes par une déclaration inattendue: il a en effet affirmé qu'en participant à l'opération en Afrique la Géorgie avait montré à tout le monde "quelle utilité elle pourrait avoit pour l'Europe à terme, quand la question de son adhésion complète à l'UE serait à l'ordre du jour".

Dans sa conférence de presse à la sortie d'un bref entretien avec le président géorgien Gueorgui Margvelachvili, Hollande a fait une série de déclarations importantes sur le thème russo-géorgien et ukrainien. Il a déclaré que la Russie n'avait pas rempli les termes de l'accord du 12 août 2008 (accord dit Sarkozy-Medvedev) et que le territoire géorgien "restait occupé". En ce qui concerne la politique de la Russie vis-à-vis de l'Ukraine Moscou, selon Hollande, "profite des opportunités de déstabilisation dans les pays voisins pour acquérir des territoires". Il a également averti que si l'élection du 25 mai était empêchée, "de nouvelles sanctions seraient adoptées contre la Russie".

Hollande a également décrit les perspectives euroatlantiques de la Géorgie - ou plutôt leur absence. Le président français a laissé entendre qu'il ne fallait pas compter sur l'adoption d'une feuille de route pour adhérer à l'Otan lors du sommet de l'Alliance en septembre, ajoutant que
"la sécurité de la Géorgie était avant tout l'affaire de la Géorgie elle-même".

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