Washington adopte de nouvelles sanctions contre Moscou

© Andrea IzzottiNezavissimaïa gazeta
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Les USA appliquent depuis lundi de nouvelles sanctions contre la Russie, qui touchent 7 hauts fonctionnaires et 17 compagnies contrôlées par l’entourage proche de Vladimir Poutine, a annoncé hier à Manille le président américain Barack Obama, écrit mardi 29 avril le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Les USA appliquent depuis lundi de nouvelles sanctions contre la Russie, qui touchent 7 hauts fonctionnaires et 17 compagnies contrôlées par l’entourage proche de Vladimir Poutine, a annoncé hier à Manille le président américain Barack Obama, écrit mardi 29 avril le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

De leur côté, les 28 pays de l’UE ont élargi à Bruxelles la liste noire des Russes dont les actifs à l’étranger seront gelés et qui seront interdits de séjour en Europe. Ils ont également évoqué la phase économique des sanctions contre la Russie.

Lors de sa visite aux Philippines, Obama a déclaré que les nouvelles sanctions ne viseraient pas directement le président russe. « Nous n’avons pas pour but d’adopter des sanctions contre Vladimir Poutine personnellement. Notre objectif vise à influer sur ses estimations concernant la manière dont ses actions en Ukraine pourraient se refléter sur l’économie russe », a précisé Obama.

Pour la prochaine étape, Washington menace d’adopter des sanctions contre les secteurs bancaire et de défense russes. « En cas de poursuite de l’agression russe contre l’Ukraine nous adopterions des sanctions contre l’économie russe, notamment dans les secteurs bancaire et de défense. Nous réservons ces mesures en cas d’escalade de la situation », a mis en garde le locataire de la Maison blanche.

Ces derniers jours, les USA ont insisté sur l’élargissement substantiel des sanctions contre la Russie. Selon une source diplomatique de Bruxelles, l’UE devait décider lundi d’élargir sa liste noire mais aussi faire le premier pas vers la troisième phase économique de sanctions.

Toutefois, selon le journal espagnol El Pais, l’UE n’est pas unanime à ce sujet. La Pologne et les pays baltes exigent des mesures radicales. La Bulgarie, la Hongrie et la Roumanie seraient prêtes à les soutenir à condition que la Commission européenne les aide à en compenser les conséquences.

Le Royaume-Uni insiste également sur des mesures sévères, dans le sillage des Etats-Unis. « Plus nous inscrivons de noms dans la liste noire, plus les sanctions pénètrent dans l’économie russe. Nous travaillons également sur des mesures à plus grande échelle dans le secteur commercial, économique et financier », a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague.

La France a adopté une position modérée depuis le début de la crise. Aujourd’hui elle est encline à prendre des mesures plus décisives vis-à-vis de Moscou. La Belgique et les Pays-Bas ont une position similaire. Enfin l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne font partie des pays dont les dirigeants estiment qu’un durcissement des sanctions serait contreproductif, car il limiterait les capacités de l’UE à mener un dialogue direct avec Moscou.

La décision d’élargir de 15 personnes la liste européenne de sanctions (elle comportait 33 noms jusque là) a été prise lundi à la réunion des ambassadeurs des pays de l’UE à Bruxelles. Cette liste devrait être publiée aujourd’hui dans le journal officiel de l’institution.

Certains experts occidentaux avertissent toutefois que l’élargissement des sanctions contre l’entourage de Poutine pourrait jouer en sa faveur : en poussant les Russes à se rallier autour de lui, il pourrait accuser l’Occident de provoquer des problèmes économiques en Russie. A leur tour, les dirigeants et spécialistes américains de la sécurité soulignent qu’en réponse aux sanctions, les hackers russes pourraient organiser des attaques contre des réseaux informatiques des banques et des sociétés américaines. Selon leurs informations, les hackers ont déjà installé des logiciels malveillants sur les ordinateurs américains. La question est de savoir si les Russes en feront usage.

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