La Russie, l’Occident et l’Ukraine veulent la fin des violences

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La Russie, les pays occidentaux et l’Ukraine se dirigent enfin vers le bout du tunnel. Après sept heures de négociations à Genève, les ministres des Affaires étrangères de la Russie, des USA, de l'UE et de l'Ukraine ont signé une déclaration pour la "désescalade de la violence", écrit vendredi 18 avril le quotidien Kommersant.

La Russie, les pays occidentaux et l’Ukraine se dirigent enfin vers le bout du tunnel. Après sept heures de négociations à Genève, les ministres des Affaires étrangères de la Russie, des USA, de l'UE et de l'Ukraine ont signé une déclaration pour la "désescalade de la violence", écrit vendredi 18 avril le quotidien Kommersant.

Elle impose que les groupuscules clandestins œuvrant des deux côtés du conflit déposent les armes et libèrent les bâtiments occupés, et que les autorités de Kiev "ouvrent immédiatement un large dialogue national". Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a tout de même averti que tout changement du statut de l'Ukraine comme pays "non-aligné" saperait les efforts entrepris pour régler la crise.

La tension était palpable hier dans la salle où se déroulaient les pourparlers. Ces négociations ont duré plus de 7 heures - bien au-delà du temps prévu initialement. Elles ont débouché sur l'adoption d'une déclaration conjointe sur les mesures à prendre pour régler la crise ukrainienne. "Nous appelons toutes les parties à renoncer à la violence, l'intimidation et la provocation.

Nous condamnons fermement toute manifestation d'extrémisme ou de racisme. Tous les groupuscules clandestins doivent être désarmés, et les bâtiments occupés illégitimement doivent être remis à leurs propriétaires légitimes, toutes les places et autres territoires doivent être libérés", impose le document.

Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, a souligné que les mesures énumérées concernaient "toutes les régions de l'Ukraine et tous les sujets problématiques sans exception". En d'autres termes, l'appel au désarmement et à la libération ne concerne pas uniquement le mouvement nationaliste Secteur droit mais également les groupes du sud-est de l'Ukraine.

De plus, la déclaration mentionne l'amnistie de tous les manifestants, "hormis ceux qui ont commis des crimes". Le document propose également qu’une mission spéciale de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), qui travaille déjà en Ukraine, surveille la bonne application de ces mesures.

Un autre point-clé de la déclaration appelle à "ouvrir immédiatement un grand dialogue national, qui doit être inclusif, transparent et suivi". Sergueï Lavrov a souligné que toutes les régions ukrainiennes et tous les groupes politiques devaient participer à ce dialogue. Le plus important, selon le ministre russe, est que les participants aux négociations reconnaissent le fait que les Ukrainiens doivent eux-mêmes régler la crise.

Le ministre a enfin souligné qu'il ne devait y avoir aucune tentative de "remettre en question ou éroder la neutralité militaro-politique de l'Ukraine". "Tout le monde doit respecter la neutralité de l'Ukraine, fixée dans sa législation. Nous avons mis l'accent sur le caractère inadmissible des déclarations qu'on entend, entre autres, de la part de Bruxelles, du secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen et de son sous-secrétaire Alexander Vershbow, qui ne cessent de répéter que personne ne doit forcer l'Ukraine à rester neutre. Nous avons demandé à nos collègues occidentaux de prendre conscience de leur responsabilité pour l'exacerbation de ce sujet durant une période où cela pourrait saper les efforts entrepris pour régler la crise", a averti Sergueï Lavrov.

Pour sa part, le secrétaire d’Etat américain John Kerry a remercié Sergueï Lavrov et Andreï Dechtchitsa, ministre ukrainien des Affaires étrangères par intérim, pour leur "volonté de travailler et de mener un dialogue constructif". Selon lui, les participants aux négociations ont convenu que tous les belligérants en Ukraine devaient renoncer à la violence, l'intimidation et la provocation. Le secrétaire d'Etat a tout de même précisé que pour lui, les "mots sur le papier" ne signifiaient rien s'ils n'étaient pas suivis par des actes. En l'absence de progrès, d'après Kerry, Washington n'aurait pas d'autre choix que d'adopter de nouvelles sanctions contre Moscou.

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