Les investisseurs étrangers lorgnent sur l'économie russe

© RIA Novosti . Alexei Kudenko / Accéder à la base multimédiaRossiïskaïa gazeta
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Les investissements directs en Russie en 2013 ont augmenté de 40% par rapport à l'année précédente, selon une étude de l'Agence nationale de notation (NRA). Les experts associent cette dynamique à l'amélioration du climat d’affaires en Russie, écrit mardi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

Les investissements directs en Russie en 2013 ont augmenté de 40% par rapport à l'année précédente, selon une étude de l'Agence nationale de notation (NRA). Les experts associent cette dynamique à l'amélioration du climat d’affaires en Russie, écrit mardi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

D'après cette étude de la NRA intitulée "Investissements directs étrangers en Russie : l'aspect régional. Bilan 2013" à paraître cette semaine, l'afflux total d’investissements directs étrangers (IDE) en Russie a augmenté de pratiquement 40% pour atteindre 26,11 milliards de dollars (contre 18,66 milliards de dollars en 2012). La part des investissements d'origine "offshore" représente 41,35% contre 40,59% en 2012.

"Ces chiffres ne sont pas surprenants car la note mondiale de la Russie en matière d'administration des affaires a significativement augmenté", explique Alexandre Abramov, professeur au Haut collège d'économie. "Nous avons simplifié l'administration des versements fiscaux, ce qui nous a permis de gagner des places dans le classement Doing Business (établi par la Banque mondiale et regroupant les 189 économies mondiales). Une campagne médiatique active a été organisée à cet effet en Occident, y compris au forum économique de Davos", rappelle l'expert.

Le président de la commission pour les marchés financiers et les organisations créancières de la Chambre de commerce et d'industrie russe Iakov Mirkine estime que cette hausse des investissements directs étrangers est due au renforcement des réinvestissements depuis les offshores - le capital sorti du pays vers d'autres juridictions fiscales revient en Russie.
Alexandre Abramov est également de cet avis : "Les affaires russes sont tellement attachées à Chypre qu'aucune perturbation n'affecte les préférences des investisseurs étrangers locaux, qui placent leur argent en Russie", explique-t-il.

En outre, d'après l'étude de la NRA, les investisseurs chinois sont de plus en plus actifs dans les régions frontalières de la Russie. Grâce aux investissements chinois en Transbaïkalie, dans la région autonome juive et la région d'Amour par exemple, ces sujets ont réussi à arriver dans le top-30 du classement de la NRA. Sachant que la part de la Chine dans l'afflux général des investissements directs étrangers dans ces régions est comprise entre 95,9 et 100%.

Selon Alexandre Abramov, la Chine considère les investissements dans les régions frontalières russes comme un moyen pratique d'introduire ses marchandises en Russie. Pékin investit généralement dans les terrains et l'agriculture pour répondre à ses besoins alimentaires. "C'est un facteur stratégique inquiétant qui demande une approche plus équilibrée de la question des investissements étrangers", met en garde l'expert.

Les intérêts économiques communs de la Chine et de la Russie entraînent un renforcement des activités d'investissement des deux pays dans les régions frontalières, explique Iakov Mirkine. "La Chine s'introduit de l'extérieur dans les pays frontaliers par le biais de l’économie. Nous voyons comme une partie de cet argent arrive jusqu'à la Russie", note l'économiste.

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