Référendum en Crimée: qu’en ont pensé les observateurs étrangers ?

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Des observateurs originaires de 23 pays ont suivi le référendum sur le statut de la région ukrainienne de Crimée dimanche dernier : ils l’ont jugé conforme au droit international et à la Charte des Nations unies, écrit mercredi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

Des observateurs originaires de 23 pays ont suivi le référendum sur le statut de la région ukrainienne de Crimée dimanche dernier : ils l’ont jugé conforme au droit international et à la Charte des Nations unies, écrit mercredi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

Frank Creyelman, président de la commission Politique extérieure, Affaires européennes et Coopération internationale au parlement flamand :

- Le référendum en Crimée pourrait servir d'exemple à la Flandre, qui voudrait également devenir autonome. La Crimée est un exemple véritablement enthousiasmant. En ce qui concerne les conditions de tenue du référendum on peut dire que son organisation et la procédure électorale ont été très correctes et civilisés. Nous sommes admiratifs du niveau de préparation dans les délais aussi brefs.

Fabrizio Bertot, député européen d'Italie :

- Le référendum s'est déroulé proprement. Il n'y a aucun argument ou prétexte réel pour douter de son honnêteté et de l'objectivité des résultats. Ces résultats étaient tout à fait attendus.

Je voudrais exprimer mon respect au gouvernement de Crimée pour leur position vis-à-vis des minorités ethniques, qui ont également pu exprimer leur choix. Les Tatars, les Grecs, les Ukrainiens – tous ont obtenu un accès équitable au référendum et au vote. Bruxelles doit tenir compte de ces résultats.

Mateusz Piskorski, directeur du Centre européen d'analyse géopolitique (Pologne) :

- L'Ukraine ne s'est pas réalisée en tant qu'Etat, c'est pourquoi certaines régions commencent à chercher une alternative. Ils le font par le biais d'une voie démocratique directe, ce qui correspond à la pratique européenne.

Ewald Stadler, chef du parti autrichien réformiste et conservateur REKOS :

- L'Europe ne peut pas ignorer la volonté du peuple criméen de décider lui-même de son sort. Malgré les réserves du Conseil de l'Europe, la communauté internationale sera contrainte de reconnaître ce référendum. Evidemment, les résultats ne seront pas appréciés par les politiciens américains et européens parce que la majorité des Criméens ne souhaitent pas rester au sein de l'Ukraine et veulent intégrer à la Russie. C'est clair pour tous les observateurs venus dans la région. Je pense que les opposants européens du référendum devraient se rapprocher de la réalité et apprendre à en tenir compte au lieu de l'ignorer. L'histoire européenne contemporaine connaît de nombreux précédents de proclamation de l'indépendance par référendum. Prenez l'exemple des pays des Balkans : l'Europe avait entièrement soutenu leur aspiration à l'indépendance.

Enrique Ravello, député catalan du parlement espagnol :

- D'après moi, la presse européenne ne présente pas les informations sur l'Ukraine et la Crimée de manière objective. J'ai vu de mes propres yeux que les habitants criméens circulaient librement et disposaient de toutes les conditions pour la démocratie, les droits des hommes et l'autonomie. J'ai constaté que la situation était différente de celle qui était présentée par la presse occidentale. Je suis arrivé hier soir et j'ai pu voir que l'aéroport n'était pas contrôlé par des militaires russes. En revanche, j'ai été retenu par la police ukrainienne pendant 3 heures, et mon homologue belge pendant 6 heures.

Béla Kovács, député européen hongrois :

- Les médias contrôlés par Kiev ont lancé aujourd'hui une campagne de désinformation pour discréditer les observateurs internationaux en Crimée car ils n’avaient aucun autre prétexte pour organiser un scandale concernant le référendum. Les accusations selon lesquelles les observateurs internationaux en Crimée étaient des extrémistes de droite, des stalinistes et des antisémites sont ridicules. Près de 60 observateurs européens sont présents en Crimée et représentent l'ensemble du spectre politique européen. De nombreux députés du Parlement européen étaient présents. Il est absurde de dire que nous sommes des stalinistes et des antisémites.

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