Mahmoud Abbas veut faire de Jérusalem une capitale commune

© RIA Novosti . Mikhail Klimentiev / Accéder à la base multimédiaNezavissimaïa gazeta
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Mahmoud Abbas, chef de l'Autorité palestinienne, a suggéré que Jérusalem devienne une capitale commune pour les Israéliens et les Palestiniens dans le contexte du règlement définitif du conflit du Proche-Orient, écrit mardi 18 février le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Mahmoud Abbas, chef de l'Autorité palestinienne, a suggéré que Jérusalem devienne une capitale commune pour les Israéliens et les Palestiniens dans le contexte du règlement définitif du conflit du Proche-Orient, écrit mardi 18 février le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

De plus, il n'a pas l'intention d'exiger le retour de tous les réfugiés palestiniens. Abbas a affiché cette position lors d’une rencontre avec des représentants de la jeunesse israélienne à Ramallah.

Mahmoud Abbas a accueilli un grand groupe d'activistes politiques et d’étudiants israéliens dans sa résidence "Moukata".

Lors de cet entretien informel, les représentants palestiniens et israéliens ont déclaré qu'ils souhaitaient la paix et avaient conscience de la nécessité d'un dialogue, qu'ils étaient prêts à créer "Deux peuples et deux Etats" et estimaient nécessaire d'éduquer les jeunes à la coexistence pacifique. Abbas a confirmé ses dispositions pacifiques en suggérant aux personnes présentes une solution originale pour Jérusalem.

Selon lui, il ne serait pas indispensable de diviser Jérusalem. Il est persuadé que les capitales des deux Etats pourraient se trouver dans deux parties de la ville et la circulation entre elles devrait être libre. Jusqu’ici les Palestiniens avaient toujours exigé le contrôle de Jérusalem-Est pour y établir la capitale de leur propre Etat. "Il ne faut pas diviser Jérusalem. La ville doit être ouverte aux Palestiniens et aux Israéliens. Ce serait le fondement de notre coexistence", a expliqué Abbas.

Le chef de l'Autorité palestinienne a également démenti les accusations d'antisémitisme et une nouvelle fois affirmé ne jamais avoir nié l'Holocauste. Par ailleurs, il a reconnu qu'il existait en Palestine une propagande anti-israélienne. Personnellement, Abbas considère que cette pratique est nuisible et qu'il faut la combattre.

Abbas accuse Israël d'atermoiement dans le processus de paix, en refusant de suspendre la construction des colonies sur les territoires occupés de Cisjordanie. "Comment peut-on souhaiter la paix et à la fois continuer de construire sur un territoire qui appartiendra à un autre Etat ?", s'est indigné le dirigeant palestinien. La jeune génération palestinienne voit aujourd’hui apparaître de nouvelles colonies et se demande où elle construira son Etat.

Abbas a rappelé que le délai imparti par le secrétaire d'Etat John Kerry pour une nouvelle tentative de régler le conflit israélo-palestinien toucherait à sa fin en avril. "Israël doit prendre une décision. Nous ne voulons pas revenir à la violence et à la guerre", a précisé Abbas.

La question reste de savoir dans quelle mesure les initiatives proposées par Abbas sont réalistes. Le président israélien Shimon Peres a salué hier sa déclaration au sujet du problème des réfugiés palestiniens, ce qui témoigne selon lui d’une "sérieuse aspiration à la paix" de la part d’Abbas.

"En ce qui concerne le statut de Jérusalem Israël, qui met constamment en avant le caractère hébreu de son Etat, ne sera très probablement pas d'accord", conclut l'orientaliste Irina Zviaguelskaïa.

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