Ukraine: vers une issue politique de la crise

© RIA Novosti . Vitaliy Lazebnik / Accéder à la base multimédiaLe premier ministre Nikolaï Azarov
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Le processus politique, dans l'impasse depuis le début des manifestations sur la place de l’Indépendance à Kiev, est finalement lancé en Ukraine, écrit mercredi 29 janvier le quotidien Kommersant.

Le processus politique, dans l'impasse depuis le début des manifestations sur la place de l’Indépendance à Kiev, est finalement lancé en Ukraine, écrit mercredi 29 janvier le quotidien Kommersant.

Alors que les protestations se radicalisent et se propagent dans le pays, la dure rhétorique des autorités et de l'opposition a cédé la place aux efforts de compromis. Le président Ianoukovitch et les leaders de l'opposition Arseni Iatseniouk, Vitali Klitchko et Oleg Tiagnybok ont entamé un cycle de négociations lundi 27 janvier, qui s'est avéré très productif : le chef d'Etat et les leaders du Maïdan ont convenu de supprimer l'un des principaux facteurs aggravants dans les relations entre l'Etat et la société: les lois adoptées le 16 janvier, considérées par les manifestants ukrainiens comme antidémocratiques.

Un autre scoop avait été annoncé avant le vote de la Rada : le premier ministre Nikolaï Azarov a donné sa démission au président. Cette décision qu’il qualifie de personnelle a été selon lui motivée par la nécessité de "régler pacifiquement le conflit" et de créer des "opportunités supplémentaires pour un compromis publico-politique". Bien que la démission d'Azarov n'ait pas été acceptée immédiatement et une partie de l'opposition l'ait perçue comme une ruse des autorités la majorité, y compris les représentants du Parti des régions au pouvoir, a considéré cette question comme réglée.

Les opposants ont pourtant fait comprendre que ce sacrifice était insuffisant. "La démission du premier ministre entraîne la démission du gouvernement", rappelle le député Petr Porochenko, acteur majeur de la révolution orange de 2004. Quelques heures plus tard, le président Ianoukovitch acceptait la démission du premier ministre et dissolvait le gouvernement.

C’est une victoire psychologique importante pour l'opposition, qui considérait Azarov comme l'homme numéro 2 le plus "indésirable" derrière le président après le sommet du Partenariat oriental de Vilnius. Les manifestations en Ukraine avaient effectivement commencé quand en novembre le gouvernement d'Azarov avait annoncé que Kiev marquait une pause dans les négociations sur la signature d'un accord d'association entre l'UE et l'Ukraine.

L'opposition a également réussi à faire annuler neuf des douze lois adoptées le 16 janvier et dans l'après-midi, la Rada a entamé l'examen d’un texte sur l'amnistie des manifestants, proposée par l'opposition. Le président du parlement Vladimir Rybak a toutefois annoncé que les consultations étaient difficiles et qu’il avait été décidé de les poursuivre mercredi.

Les décisions prises hier n'ont pas encore permis de stopper les protestations."Les manifestations se poursuivront. Cette journée est importante mais ce n'est pas la fin de notre combat", a déclaré le député du parti nationaliste Svoboda (Liberté) Rouslan Martsinkiv.

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