La performance énergétique à l’ordre du jour en Russie

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Dans les pays du groupe des Brics l’intensité énergétique – indice qui permet de mesurer le gaspillage – est deux fois plus importante que dans les pays développés, selon le dernier rapport du Forum économique mondial (WEF) sur l'énergie cité jeudi par le quotidien Kommersant.

Dans les pays du groupe des Brics l’intensité énergétique – indice qui permet de mesurer le gaspillage – est deux fois plus importante que dans les pays développés, selon le dernier rapport du Forum économique mondial (WEF) sur l'énergie cité jeudi par le quotidien Kommersant.

Ce problème est particulièrement sensible pour les économies émergentes où en moyenne, pour la consommation d'une unité d'énergie (1 kg d'équivalent pétrole) le PIB en parité de pouvoir d'achat augmente de seulement 5,4 dollars - contre 10 dollars pour les pays de l'Union européenne.

Selon cet indice les pays de l'OPEP sont les plus inefficaces, car les subventions élevées aux carburants empêchent l'augmentation de la performance énergétique.

La Russie se place à la 28ème position entre le Luxembourg et la République tchèque dans le classement final du WEF sur la performance énergétique. Les points étaient accordés selon trois critères : l'accessibilité et la sécurité (électrification, indépendance et stabilité des fournitures) ; le niveau de développement économique (niveau de dépendance des importations des hydrocarbures et intensité énergétique du PIB) ; et la stabilité écologique (quantité d'émission des gaz à effet de serre).

Au total, 124 pays ont été notés dans ce rapport qui place la Norvège en tête du classement, suivie de la Nouvelle-Zélande, de la France et la Suède. On retrouve également dans le top-10 deux pays qui ne font pas parti de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) – la Colombie, où les experts ont noté une hausse considérable de la production d'hydrocarbures, et le Costa Rica, où 99% de l'électricité est fabriquée grâce aux sources d'énergie renouvelables. Dans l'ensemble, les dix premiers pays du classement produisent 41% de leur électricité grâce aux sources renouvelables, dont les grands barrages et le biocarburant.

Le Brésil a obtenu la plus haute note parmi les pays des Brics en s'installant à la 22ème place. L'intensité énergétique de l'économie brésilienne est largement inférieure par rapport aux autres membres du bloc – 8,20 dollars pour une unité d'énergie. La plus mauvaise note a été attribuée à la Chine, le plus grand importateur de produits pétroliers et "champion" des émissions de gaz à effet de serre. Les autorités chinoises ont promis de réduire leur indice d'intensité énergétique jusqu'à 16% d'ici 2015, par rapport aux indices de 2010).

En Russie, où le niveau de l'intensité énergétique est presque deux fois supérieur au Brésil (4,6 dollars pour une unité d'énergie), il était prévu de réduire la consommation énergétique de 20 à 25% d'ici 2020, par rapport aux indices de 2007. Toutefois, le ministre russe de l'Economie Alexeï Oulioukaev a reconnu lors d'une réunion sur la modernisation de l'économie en novembre que ce but était impossible à atteindre "sans efforts supplémentaires".

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