Les radars russes pourront identifier les avions ennemis dans un rayon de 400 km

© Sputnik . Alexey Filippov / Accéder à la base multimédiaIzvestia
Izvestia - Sputnik Afrique
S'abonner
L'armée russe s'est dotée de radars passifs qui captent 2,5 fois plus loin que l'ancienne génération, écrit mardi le quotidien Izvestia.

L'armée russe s'est dotée de radars passifs qui captent 2,5 fois plus loin que l'ancienne génération, écrit mardi le quotidien Izvestia.

Le ministère russe de la Défense a mis en service ses stations radar Moskva-1. Leur fonction : balayer l'espace aérien et, si elles détectent un appareil ennemi équipé de radioéléments, transmettre ces informations aux unités de guerre électronique, à la défense antiaérienne et à l'armée de l'air pour neutraliser les cibles. Contrairement aux radars classiques, Moskva-1 fonctionne en régime passif – il intercepte le rayonnement intrinsèque de la cible tout en restant invisible pour l'ennemi.

Moskva-1 est produit par la compagnie KRET, une succursale du groupe Rostekh.

"Ce radar passif peut intercepter le rayonnement des avions et des missiles de croisière dans un rayon de 400 km en identifiant son type et le niveau de la menace", a déclaré Vladimir Mikheev, chef du département des commandes militaires chez KRET.

Il ajoute que la base de données du radar Moskva-1 comporte un grand nombre d’objectifs, y compris étrangers. Cette base est régulièrement mise à jour d'après les données des services de renseignement et des unités du ministère de la Défense. Si la cible détectée n'est pas identifiée dans la liste, elle est signalée avec une couleur particulière sur les écrans des opérateurs.

La procédure de contrôle de ce radar unique ressemble à une stratégie informatique. La situation dans l'espace aérien est reflétée sur plusieurs moniteurs, dont chacun peut afficher divers régimes de visualisation. L'opérateur indique sur une tablette spéciale les éléments offensifs et la cible à détruire. Pour tout le reste, le système est autonome.

Le coût du radar n’est pas encore connu car les négociations pour son acquisition sont en cours avec les pays de la CEI, d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine. Selon certaines informations, ce dispositif vaudrait entre 300 millions et 1 milliard de roubles en fonction du niveau d'équipement (entre 7 et 25 millions d'euros).

L'expert militaire Valeri Nikolaev rappelle que les radars d’ancienne génération identifient la plupart des cibles dans un rayon de 120-150 km.

Selon Vladimir Mikheev, la majeure partie des composants de Moskva-1 sont d'origine russe, mais près de 2% ont été achetés en Ukraine et en Biélorussie. Toutes les pièces étrangères ont été certifiées par une commission militaire russe.

"Ce sont des diodes VHF, des transistors et des circuits intégrés. Ils ne sont pas critiques pour le fonctionnement du radar et il est plus rentable de les acheter à l'étranger plutôt de lancer leur production en Russie", explique Vladimir Mikheev.

Il a souligné que les stations de guerre électronique étaient vitales pour l'armée en cas de guerres numériques, dans le cadre desquelles la vitesse d'échange de données est largement supérieure aux capacités humaines.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала