L’ex-président géorgien Saakachvili au cœur de scandales sexuels

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Dès que Mikhaïl Saakachvili est passé du statut de président à celui d’ex-président en Géorgie, la presse nationale a dévoilé certaines histoires "pimentées" sur le politicien, écrit jeudi le quotidien Izvestia.

Dès que Mikhaïl Saakachvili est passé du statut de président à celui d’ex-président en Géorgie, la presse nationale a dévoilé certaines histoires "pimentées" sur le politicien, écrit jeudi le quotidien Izvestia.

L'hebdomadaire géorgien Les chroniques de la semaine a publié des informations qui n'étaient pas encore de notoriété publique, en se référant à un ancien employé de l'administration présidentielle qui a souhaité garder l'anonymat.

En particulier, l'hebdomadaire affirme que l'ancien gouvernement aurait possédé un compte spécial utilisé pour les divertissements de Saakachvili et de son entourage proche. L'argent venait des entrepreneurs qui subissaient des pressions. C'est l'ex-premier ministre Ivan Merabichvili, actuellement en détention, qui aurait contrôlé les recettes et les dépenses.

Ainsi en novembre 2008, cet argent aurait permis de faire venir à Tbilissi deux participantes du concours Miss Ukraine pour "tenir compagnie" au président de l'époque. En septembre 2009 Saakachvili, le maire actuel de Tbilissi Gueorgui Ougoulava et l'ex-ministre de l'Intérieur Bacho Akhalaïa, actuellement incarcéré, se seraient "divertis" à Londres. Selon la source de la revue, le montant de ces services intimes aurait été de 10 000 livres. Les paiements étaient effectués directement par des membres de l'administration faisant partie des délégations à cet effet.

Les deux épisodes suivants étaient déjà parus dans la presse, y compris internationale.

Fin janvier 2012, une délégation dirigée par Saakachvili s'était rendue à Washington et avait fait venir à l'hôtel Mandarin Oriental au moins 10 prostituées, ce dont des députés italiens avaient été témoins.

Mais le scandale le plus retentissant a eu lieu à Lisbonne pendant le sommet de l'Otan en novembre 2010. Selon la presse portugaise, les membres de la délégation géorgienne (dirigée par Saakachvili) avaient invité à l'hôtel Tiara Park Atlantic 80 prostituées locales aux frais du budget. Les Géorgiens avaient également proposé à leurs homologues arméniens de célébrer la fin du sommet de l'Otan avec eux. L'orgie avait été interrompue par le président Sarkozy en personne, qui s'était arrêté dans le même hôtel. Il s'était plaint auprès de l'administration de l'hôtel qui à son tour avait appelé la police. En dépit de ces informations, le MAE géorgien affirmait à l'époque qu'aucun scandale ne s'était produit.

La coalition au pouvoir Rêve géorgien a promis d'établir un contrôle sévère sur les dépenses des hauts fonctionnaires. En avril dernier, après l'adoption d’amendements par le parlement et la prise de contrôle du service de sécurité du président par le gouvernement de Bidzina Ivanichvili, la présidente de la commission parlementaire pour les affaires procédurales et la réglementation Irina Imerlichvili, qui sera prochainement nommée secrétaire du conseil de sécurité, a rendu publiques les premières informations sur les dépenses de Saakachvili, jusque-là "confidentielles". En particulier Saakachvili a célébré avec un groupe d'amis le Nouvel an aux Emirats arabes unis, y dépensant 145 000 dollars. Puis, le président et le maire de Tbilissi ont suivi des cures d'amincissement en Autriche pour 70 000 dollars.

Chota Malachkhia, député géorgien du parti présidentiel Mouvement national uni, a déclaré que la "vague noire de publications contre l'ex-président et son parti était prévisible".

"Cela ne fonctionnera pas, affirme le député. Non seulement parce que ce n'est pas correct – à peine Saakachvili est devenu ex-président qu'on commence à fouiller dans son linge sale.

Mais parce que c'est faux. Même dans les détails. Par exemple, mon nom est mentionné parmi ceux qui se seraient divertis aux frais de la princesse pendant les soirées à l'étranger. Mais je n'ai jamais été ni à Lisbonne ni à Washington."

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