La Russie ferme ses portes aux étrangers impliqués dans le narcotrafic

© RIA Novosti . Aleksei NikolskiyKommersant
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Le Service fédéral russe pour le contrôle des stupéfiants (FSKN) suggère de fermer la frontière russe aux étrangers impliqués dans le trafic de drogues ou complices des trafiquants, écrit mercredi le quotidien Kommersant.

Le Service fédéral russe pour le contrôle des stupéfiants (FSKN) suggère de fermer la frontière russe aux étrangers impliqués dans le trafic de drogues ou complices des trafiquants, écrit mercredi le quotidien Kommersant.

Ce projet de loi préparé par le FSKN propose également de bloquer les actifs placés en Russie par ces étrangers, ainsi que de fermer les organisations non gouvernementales qu'ils contrôlent.

Ces mesures contre les individus impliqués dans le trafic de stupéfiants et de substances psychotropes sont actuellement soumises au débat public. Le FSKN a également rappelé qu'en conformité avec le décret présidentiel sur la stratégie de sécurité nationale de la Fédération de Russie jusqu'en 2020, l'activité des groupes criminels transnationaux impliqués dans le trafic de drogues et de substances psychotropes a été reconnue comme l'une des principales sources de risque pour la sécurité de l'Etat, au même titre que l'activité des services de renseignement étrangers ainsi que le risque d'utilisation de l'arme nucléaire ou chimique.

Le projet de loi sera accessible au grand public pendant deux semaines. Le service antidrogue attend des remarques et des propositions concrètes.

Dans le détail ce texte propose d'interdire aux étrangers et aux individus sans citoyenneté ayant commis des crimes associés au trafic de drogues et de substances psychotropes d'entrer sur le territoire russe "afin d'agir avec efficacité contre la narcocriminalité transnationale". Ce projet inclut les hauts fonctionnaires étrangers qui auraient permis aux narco-criminels d'échapper à la justice d’une manière ou d’une autre. De plus, des "renseignements d'importance opérationnelle sur l’éventuelle implication d’un étranger dans  l'organisation du trafic de drogues" seront un prétexte pour les interdire de séjour en Russie.

Il est également suggéré de suspendre sur le sol russe l'activité de toute ONG qui aurait reçu des fonds de la part d’étrangers figurant sur la liste noire du FSKN. Les auteurs du projet estiment qu'il est nécessaire d'interdire à ces individus de disposer de biens sur le territoire russe et de suspendre l'activité des organisations en Russie contrôlées par des personnes impliquées dans le trafic de stupéfiants. D'après le projet de loi, ils ne pourront plus occuper un poste de direction au sein d'une ONG. Par ailleurs la décision de suspendre ou d'interdire une ONG, allant jusqu'à sa suppression, pourra être contestée au tribunal.

Le projet de loi en question prévoit enfin la reprise de l'activité d'une ONG si cette dernière cessait de "recevoir gratuitement de l'argent" de la part d’étrangers dont le séjour est interdit en Russie en raison de leur implication dans le trafic de drogues.

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