La Russie, cinquième puissance automobile d'ici 2020?

© RIA Novosti . Yury Strelets / Accéder à la base multimédiaRBC Daily
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La situation de l'industrie automobile russe est assez précaire. Stephan Maurer souligne pourtant son potentiel énorme et affirme que la Russie devrait devenir une puissance du secteur, écrit la quotidien RBC Daily du 18 juillet 2013.

La situation de l'industrie automobile russe est assez précaire. Stephan Maurer souligne pourtant son potentiel énorme et affirme que la Russie devrait devenir une puissance du secteur, écrit la quotidien RBC Daily du 18 juillet 2013.

Lui et ses collèges du Boston Consulting Group (BCG) ont en effet mené une étude qui conclut que "les ventes d'automobiles à l’intérieur du pays atteindront 4,4 millions d’unités par an d'ici 2020, faisant de la Russie le plus grand marché automobile en Europe et le cinquième du monde".

Stephan Maurer connaît parfaitement les problèmes de l'industrie automobile russe : comme chef du bureau de BCG à Moscou, il est en contact étroit avec de nombreux producteurs et observe en permanence marché. La dernière étude semble encourageante. Les analystes pronostiquent une croissance moyenne des ventes sur le marché intérieur russe de 6% par an, qui pourrait faire monter les ventes annuelles à 4,4 millions de voitures d'ici 2020. La Russie serait alors le plus grand marché automobile d’Europe - dépassant l'Allemagne - et le cinquième du monde après la Chine, les Etats-Unis, l'Inde et le Brésil. Aujourd'hui la Russie occupe la septième place du classement.

Les conclusions des analystes se basent sur les succès de l'année 2012 : la Russie est revenue au niveau des ventes d'avant-crise (2,9 millions de voitures en 2012 contre 1,5 millions en 2009) et les investissements pour moderniser la production se chiffrent à 10 milliards de dollars. L'amélioration de la situation est donc évidente, indique Stephan Maurer citant le directeur général d'un constructeur local : "Chez nous, dans 95% les voitures sont réparées tout de suite et les livraisons de pièces de rechange ne prennent pas plus d'une journée dans 98% des cas, ce qui fait rêver nos concurrents internationaux".

Compte tenu des projets de construction et d’élargissement d’usines que présentent les constructeurs russes et étrangers, la production russe devrait atteindre 3,3 millions de voitures par an d'ici 2016 (2,3 millions en 2012). 50% de ces voitures seront produites par de nouvelles usines. "D'ici 2020 la Russie restera un importateur net de voitures mais exportera beaucoup plus grâce aux constructeurs automobiles internationaux", affirment les analystes de BCG. Ces derniers reconnaissent pourtant que leur pronostic pourrait s'avérer injuste à cause de la volatilité de l'industrie et des dépenses énormes sur la logistique et l'énergie.

AvtoVAZ n'exclut pas que la Russie atteigne ce volume de ventes d'ici 2020. "Le nombre d'automobiles en Russie est de 300 pour mille habitants, ce qui est peu important par rapport à l'Europe (500) et les Etats-Unis (800)", estime Igor Bourenkov, chef du service de presse de l'entreprise. Le marché automobile russe est en forme mais ses résultats futurs dépendront de la situation économique et du pouvoir d'achat de la population, fait-t-il remarquer.

Certains analystes avaient déjà pronostiqué que la Russie dépasserait l'Allemagne en termes de ventes au deuxième semestre 2012, ce qui semblait tout à fait réaliste avant le ralentissement de la croissance du marché russe, indiquent des représentants de Peugeot-Citroën. La tendance négative de 2013 a remis en cause ces prévisions et tout dépendra désormais de la durée du déclin actuel.

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