La Russie et Cuba se penchent sur la construction d'un nouveau centre de transport international à La Havane, indique une source du gouvernement russe citée lundi par le quotidien Izvestia.
Ce projet a été lancé pendant la visite du premier ministre russe Dmitri Medvedev à Cuba, en février dernier. Moscou et La Havane ont décidé d’en "commencer l'élaboration pratique" et ont déjà déterminé son emplacement : la base militaire de San Antonio de los Banos. L'aérodrome militaire se trouve à 30 km de La Havane et à 10 km de l'aéroport international José Marti – le principal du pays. La base aérienne comprend trois pistes d'atterrissage, construites avec l'aide de l'URSS dans les années 1970-1980, capables d'accueillir des avions de transport lourds et de ligne ainsi que de nombreuses infrastructures.
En novembre dernier, le ministre russe de l'Industrie et du Commerce Denis Mantourov avait déjà annoncé que le programme de coopération entre la Russie et Cuba à l’horizon 2020 impliquait la mise en place d'un centre de transport et d'une compagnie aérienne russo-cubaine commune, qui assurera les vols intérieurs, mais aussi depuis La Havane vers les pays d'Amérique latine voire en Amérique du Nord. Le flux de touristes russes vers ces destinations augmente constamment : 87 000 Russes ont visité Cuba en 2012, soit 10,8% de plus qu’en 2011.
De plus, les ressortissants russes explorent également les pays d'Amérique du Sud, où il n'est possible de se rendre aujourd'hui qu'en faisant plusieurs escales. La mise en place de ce nouveau schéma permettrait de simplifier la logistique – après un vol jusqu'à La Havane, il sera possible de transiter directement au Venezuela, au Nicaragua et d'autres pays de la région. Cela devrait contribuer à l'afflux touristique de Russie dans cette région.
De plus, Cuba a l'attention d'acquérir trois avions An-158 et trois Il-96-400. La Havane exploite déjà sept avions de ligne russes : trois Il-96 et quatre Tu-204 qui appartiennent à la compagnie nationale Cubana de Aviacion, sans compter de nombreux appareils de fabrication soviétique.
Le montant total du contrat pour la livraison des appareils sur l'île de la Liberté est estimé à 650 millions de dollars.
