Syrie: Poutine explique le blocage de la résolution de l'Onu

© RIA Novosti . Alexei Druzhinin / Accéder à la base multimédiaPremier ministre russe Vladimir Poutine lors d'un entretien avec les rédacteurs en chef des journaux occidentaux
Premier ministre russe Vladimir Poutine lors d'un entretien avec les rédacteurs en chef des journaux occidentaux - Sputnik Afrique
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La Russie a bloqué la dernière résolution du Conseil de sécurité de l'Onu sur la Syrie car ce document comportait des partis pris et n'était pas équilibré, a déclaré jeudi soir le premier ministre russe Vladimir Poutine lors d'un entretien avec les rédacteurs en chef des journaux occidentaux.

La Russie a bloqué la dernière résolution du Conseil de sécurité de l'Onu sur la Syrie car ce document comportait des partis pris et n'était pas équilibré, a déclaré jeudi soir le premier ministre russe Vladimir Poutine lors d'un entretien avec les rédacteurs en chef des journaux occidentaux.

"Vous avez lu la résolution? Apparemment non. Moi, je l'ai lue. La résolution dit que (…) il faut retirer toutes les unités armées du gouvernement syrien des villes qu'elles occupent. Mais s'il faut retirer toutes les unités armées du gouvernement syrien, alors, on devrait écrire également: "l'opposition armée doit également retirer ses unités". Est-ce que nous voulons qu'Assad retire ses troupes pour permettre à l'opposition armée de prendre leur place? Est-ce une approche équilibrée?", a répondu le candidat à la présidentielle du 4 mars au rédacteur en chef du quotidien britannique Times, James Harding.

"Le principe consiste à ne pas avantager une des parties hostiles, mais à les obliger à se mettre à la table de négociations pour s'entendre sur des conditions acceptables pour cesser le feu et les victimes, entamer des réformes politiques qui seraient acceptées par tous les participants au conflit", a expliqué le premier ministre.

Selon lui, la Russie n'a pas en Syrie d'intérêts privilégiés, économiques ou autres, qui l'obligeraient à protéger le régime du président Bachar el-Assad.

"Nous n'avons pas de relations privilégiées avec la Syrie. Nous avons une position de principe portant sur le règlement de conflits de ce type et nous ne nous faisons l'avocat d'aucune des parties", a souligné M.Poutine.

La Russie et la Chine ont bloqué le 4 février, pour la deuxième fois, l'adoption d'une résolution condamnant la répression en Syrie, Moscou et Pékin étant préoccupés par une possible réédition du "scénario libyen". Le 16 février, l'Assemblée générale de l'ONU a adopté une résolution condamnant les autorités syriennes et soutenant l'appel de la Ligue arabe à la démission du président syrien Bachar al-Assad. La Russie et la Chine ont voté contre, 17 autres pays se sont abstenus.

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