Courrier des lecteurs Arsene, 2014-10-01 15:44

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Le mur manque à Mme Merkel, au point qu'elle ne trouve son équilibre qu'en le reconstituant, comme si rien ne s'était passé depuis 1980.

Le mur manque à Mme Merkel, au point qu'elle ne trouve son équilibre qu'en le reconstituant, comme si rien ne s'était passé depuis 1980. La volonté populaire exprimée par la population de la Crimée, à 80 % russophone, lui est singulièrement indifférente. Elle est incapable d'admettre qu'un peuple qui occupe un territoire depuis longtemps est en droit de fixer son destin, tout particulièrement lorsque ce peuple et ce territoire sont menacés par des comportements discriminatoires. Il est vrai que l'histoire allemande montre que le respect des peuples non-germanophones n'a jamais été une préoccupation pour l'Allemagne, qui louche sur la main-d'oeuvre bon marché que pourrait lui fournir l'Ukraine. Le maintien des sanctions européennes a le mérite de consolider la diversification des ressources en Russie. La Russie n'a donc pas à souffrir des effets collatéraux d'une globalisation des échanges de la part de l'occident, ce qui, finalement, renforce sa souveraineté et son indépendance. Il n'est donc pas dit que, lorsque l'Europe, dans l'intérêt de la marche de son économie "invitera" la Russie à lui donner des raisons pour lever les sanctions, la Russie acceptera de lever les siennes. Si, comme l'entend Mme Merkel, la levée des sanctions suppose le retour de la Crimée à l'Ukraine, pour que les néo-nazi au pouvoir à Kiev puissent tranquillement épurer la population de Crimée, comme cela se pratique à Kharkov, et pour que Donald Cook s'installe à Sébastopol, alors ce n'est pas demain la veille que ces sanctions seront levées. Cela a le mérite de fixer une durée indéfinie aux sanctions, mérite qui rassure les investisseurs dans la nouvelle économie russe.

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