Les nouvelles en provenance de l'Ukraine du Sud-Est nous font entrer dans un labyrinthe de questions auxquelles il est quasi impossible de trouver une issue si ce n'est que les Etats Unis, donc l'Otan, déploient un arsenal de prétextes dont les conclusions pourraient avoir des effets en opposition avec les buts poursuivis mais les ennuis américains en Irak (notamment) freine NT un renouveau d'une guerre froide dont les mécanismes sont bien connus.
Pour en revenir à l'Ukraine, notons le passage d'office d'une vingtaine de Kamaz russes de 20 tonnes à Lugansk et ensuite du convoi entier (260 camions environ) reparti aussitôt après déchargement: lassés d'un attentisme ukrainien comme si ce convoi pouvait contenir à lui seul suffisamment de matériel de guerre insuffisant pour entamer une vraie guerre contre le Sud de l'Ukraine: à peu de choses près, c'est aberrant. Les Ukrainiens reviennent sans cesse sur des troupes russes "massées" à leurs frontières mais je ne vois pas qui que ce soit tenter une vraie guerre avec 20.000 hommes appuyés par un peu de matériel lourd aisément repérable par satellites.
Les Américains y verraient le motif idéal pour faire entrer l'Ukraine dans la horde de l'Union Européenne et automatiquement étendre l'Otan au-delà de Kharkov. Mais, et on en parle trop peu, s'ingénient à appliquer de nouvelles sanctions frappant la Russie sans se soucier de l' économie européenne qui en subit les conséquences de plein fouet: ce qui laisse les Américains indifférents n'ayant que peu de relations économiques avec la Russie soit environ 40 milliards de $ contre 450 pour l'Union Européenne tandis que la Russie cherche et trouve de nouvelles sources d'approvisionnement qui risquent de se consolider après l'année de réclusion décrétée par l'Empire. Par contre et de temps à autre un ministre ukrainien fait une réflexion inquiète sur le coût de la guerre civile en cours paralysant l'industrie lourde du Donbass, entre autres. Alors qu'une fédération bien comprise entraînerait automatiquement la pacification des régions en guerre. Personne je crois n'a jamais mis en doute les avantages réciproques d'une Association entre l'Union Européenne et la Russie mais le terme "eurarisme" met les Américains en transe en oubliant de regarder la Chine dans leur rétroviseur ainsi que leurs petits soucis en Irak et en Afghanistan. Par pudeur et ne pas frapper un handicapé, rappelons simplement la dette extérieure de l'UKRAINE (une trentaine de milliards de dollars) et un FMI réticent mais encore, avec imposition de lourdes mesures fiscales restrictives (cf. Grèce, Italie et Espagne) qui ne seraient pas acceptées sans heurts par la population ukrainienne.
