Les titres du 8 avril 2013

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Roskosmos investit dans les lasers et les caméras thermiques biélorusses// Ukraine : des figures de la révolution orange graciées par le président// Les ONG, plus dangereuses que la "révolution orange"// WikiLeaks dévoile la correspondance diplomatique d’Henry Kissinger

Izvestia

Roskosmos investit dans les lasers et les caméras thermiques biélorusses

La compagnie spatiale russe Roskosmos pourrait obtenir le bloc de contrôle de la société Peleng, qui fabrique des télémètres lasers, des caméras thermiques ou encore des systèmes de visée pour chars et véhicules blindés, écrit lundi le quotidien Izvestia.

Roskosmos pourrait acheter de nouveaux actifs étrangers. Le porte-parole de l’agence, Alexeï Kouznetsov, a déclaré que le contrôle majoritaire des actions de la société biélorusse Peleng par l'une des entreprises du groupe russe était actuellement discuté. Le premier ministre biélorusse Mikhaïl Miasnikovitch a envoyé à son homologue russe Dmitri Medvedev une proposition officielle pour acquérir des actions de plusieurs entreprises biélorusses par des compagnies russes. Parmi les actifs proposés on trouve la société Peleng, basée à Minsk, dont 48,9% appartiennent à l'Etat biélorusse et 51,1% aux  salariés.

Peleng fabrique des équipements optiques électroniques. La société a été fondée en 1974 après la réorganisation du bureau d'études de l'usine mécanique de Minsk, à l'époque une succursale de l'Association optico-mécanique de Leningrad (LOMO).

Peleng produit des équipements optiques et lasers comme des caméras de surveillance, des enregistreurs photo et vidéo, des microscopes, des télémètres lasers, des caméras thermiques et des systèmes de visée pour chars et véhicules blindés. Des équipements de Peleng ont été utilisés pour la conception du satellite biélorusse BelKa – qui sonde la Terre à distance - construit par la compagnie spatiale russe Energia. Des équipements de Peleng seront installés sur le satellite EgyptSat, également fabriqué par Energia, dont le lancement est prévu en 2014.

Les experts du secteur spatial remarquent que les entreprises russes sont technologiquement mieux développées que Peleng.

"Concernant l'optique et le laser appliqués à la défense aérienne et spatiale, Peleng n'a rien à nous apprendre, déclare Viktor Chargorodski, constructeur général de la corporation scientifique Systèmes de l'industrie de précision. Les capacités de l'entreprise pourraient être exploitées pour une production en série mais nous avons notre propre usine en construction grâce aux investissements de l'Etat dans le cadre du programme fédéral GLONASS notamment. C'est pourquoi nous ne sommes pas directement intéressés par cette société à l'heure actuelle. Même si en y regardant de plus près on pourrait trouver des options de coopération mutuellement bénéfiques. Tout dépendra de la volonté politique – on pourrait par exemple concevoir conjointement de nouveaux équipements militaires ou spatiaux".

Aujourd'hui plusieurs entreprises de Roskosmos possèdent déjà des actifs étrangers. Le Centre Khrounitchev de Moscou possède le bloc de contrôle de la compagnie américaine International Launch Services (ILS). Et la société Energia possède la plateforme flottante Sea Launch via sa succursale Energia Overseas Limited (EOL).

Kommersant

Ukraine : des figures de la révolution orange graciées par le président

Le président ukrainien Viktor Ianoukovitch a gracié plusieurs représentants de l'ancien gouvernement ukrainien, dont l’ancien ministre de l'Intérieur et proche collaborateur de l'ex-première ministre Ioulia Timochenko, Iouri Loutsenko. La libération de cet homme politique, figure clé de la "révolution orange", est interprétée par l'opposition ukrainienne comme une première victoire morale sur le président. Elle exige désormais la libération de "tous les prisonniers politiques" dont Ioulia Timochenko. Les leaders de l'opposition ont exigé des élections anticipées et Loutsenko a promis de soutenir les candidats démocrates de l'opposition, écrit lundi le quotidien Kommersant.

Le président Ianoukovitch a également gracié l'ex-ministre de l'Environnement Gueorgui Filiptchouk - qui avait travaillé dans le gouvernement de Timochenko - et quatre autres détenus. Le décret présidentiel a été précédé d'un message au chef de l'Etat par Valeria Loutkovskaïa, commissaire du parlement ukrainien  pour les droits de l'homme, demandant de gracier Iouri Loutsenko qui avait déjà purgé une partie de sa peine.

L'ex-ministre de l'Intérieur avait été interpellé fin décembre 2010 et en février 2012, le tribunal Petcherski de Kiev l'avait reconnu coupable d'abus de pouvoir, le condamnant à 4 ans de prison. Au mois d’août, Loutsenko purgeait sa peine dans une colonie de la région de Tchernigov.

"Iouri Loutsenko n'avait pas reconnu sa culpabilité ni n'avait demandé à être gracié. Il insistera donc très certainement sur sa réhabilitation totale", a expliqué sa représentante à la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), Valentina Telitchenko. L'opposition ukrainienne considère le décret présidentiel comme une victoire morale. "Des millions de gens qui ont participé aux manifestations, organisé la "révolution orange" et ont lutté contre le régime de Ianoukovitch sont heureux", annonce le communiqué de l'Union panukrainienne Patrie.

Son leader, le député Arseni Iatseniouk, a déclaré dimanche lors d'un rassemblement qu'après la libération d'Iouri Loutsenko, Ioulia Timochenko et tous les prisonniers politiques devaient être libérés.

Les manifestants de l'opposition ont confirmé leur détermination à poursuivre l'offensive dans le cadre de l'action "Debout, l'Ukraine !". "Notre objectif ? La démission de Ianoukovitch et un nouveau président ukrainien", a déclaré Arseni Iatseniouk pendant le rassemblement. Le leader du parti UDAR Vitali Klitchko a appelé à unir les efforts pour "faire pression sur le gouvernement jusqu'au bout" afin d'organiser des élections générales anticipées. Selon lui, les partis UDAR, Patrie et Liberté, qui ont des idéologies différentes, sont unis par leur volonté de vivre dans un pays démocratique.

Iouri Loutsenko, qui ne peut plus se présenter aux élections avec son casier judiciaire, a déclaré qu'il avait tout de même l'intention de poursuivre son activité politique. Selon lui, il soutiendra les candidats démocrates aux élections sans pour autant prétendre à un rôle politique formel.

Nezavissimaïa gazeta

Les ONG, plus dangereuses que la "révolution orange"

La visite de Vladimir Poutine en Allemagne a été précédée d’une interview accordée à la chaîne allemande ARD, publiée sur le site présidentiel. Le président russe a annoncé que le montant de l'aide au profit des "agents étrangers" s’élevait à un milliard de dollars, écrit lundi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Vladimir Poutine a expliqué la loi adoptée en Russie concernant les organisations non gouvernementales financées depuis l'étranger et menant une activité politique intérieure, qui les oblige à s'enregistrer en tant qu'agents étrangers. Le président a souligné qu'une loi identique était en vigueur aux Etats-Unis depuis 1938 et qu’il n’était pas question d'interdire ces organisations : "Nous voulons simplement savoir qui reçoit cet argent et comment il est dépensé". Poutine a expliqué au journaliste que 654 ONG étaient financées par l'Occident en Russie et qu’elles avaient obtenu des subventions à hauteur d’un milliard de dollars ces quatre derniers mois.

Selon Poutine, le financement des ONG depuis l'étranger alimente l'opposition, ce qui est inadmissible. C'est parfaitement logique : il est pour la concurrence, sans que "cette opposition soit financée depuis l'étranger".

Les militants des droits de l'homme réfutent les chiffres annoncés par le président.

Boris Nemtsov, coprésident du Parti républicain de Russie – le Parti de la liberté populaire (RPR-PARNAS) - a proposé que les ONG publient leurs comptes afin de montrer qu'elles n'ont pas accès à autant d'argent. Il est soutenu par Lioudmila Alexeeva, chef du Groupe Helsinki de Moscou : "Nous n'avons aucun secret. De toute façon, on fournit constamment des bilans".

Lev Ponomarev, chef du mouvement Pour les droits de l'homme, a déclaré que le financement de son organisation s'élevait à 450 000 dollars par an : "Les chiffres de Poutine sont exagérés et ce sont leurs auteurs qui en sont responsables. Les fondations quittent la Russie et ces derniers mois, je continuais a recevoir des fonds d'une seule organisation, qui transfère sur notre compte 70 000 dollars par an. Il suffit de diviser ce chiffre par 12…".

Nikolaï Petrov, membre du conseil scientifique du centre Carnegie de Moscou, ne croit pas non plus à ce chiffre d’un milliard de dollars : "Je pense que Vladimir Poutine a mélangé toutes les ONG, y compris des départements et des représentations de la Banque mondiale par exemple. Cela lui a permis d'arriver à un chiffre qui pourrait impressionner l'auditeur". L'expert souligne que Poutine n'a pas le choix – il doit faire des déclarations fortes : "Qui plus est, il doit prouver son aptitude à faire monter les mises et durcir sa position s'il rencontre une résistance".

Les fondations allemandes n’ont pas été contrôlées par hasard : "Le signal envoyé par Poutine doit être clair pour l'Occident. En s’intéressant aux organisations allemandes, le président russe met en évidence le droit du Kremlin à faire tout ce qu'il veut au sein du pays – y compris contrôler les ONG quelles qu'elles soient". Par ailleurs, l'expert souligne la fragilité de l'idée de base de Poutine : "Il a l’impression que s'il ne paie pas pour les protestations, alors quelqu'un d'autre le fera. Son idée est donc d'éviter à tout prix une situation dans laquelle les organisations autonomes bénéficient d'un financement autonome… Ensuite, il la met en œuvre avec une fermeté ostentatoire, en envoyant de bons signaux aux élites politiques russes, à la population et à l'Occident".

RBC Daily

WikiLeaks dévoile la correspondance diplomatique d’Henry Kissinger

D'après son communiqué de presse publié hier soir, WikiLeaks a l'intention de dévoiler aujourd'hui 1,7 million de documents concernant l'activité diplomatique des Etats-Unis à l'époque du secrétaire d'Etat Henry Kissinger, écrit lundi le quotidien RBC Daily. Selon le créateur du site, Julian Assange, les documents publiés évoquent la participation des Etats-Unis dans les affaires intérieures de presque tous les pays du monde. "Ces informations sont les plus intéressantes, d’un point de vue géopolitique, de toutes celles qui ont été publiées jusqu'à présent", a déclaré Julian Assange.

La correspondance diplomatique dévoilée par WikiLeaks dans le cadre du "projet spécial K" comporte près de 1,7 million de messages, de télégrammes et de lettres datant de 1973-1976. Assange cite une phrase caractéristique de la diplomatie américaine, tirée de la correspondance personnelle du secrétaire d'Etat : "The illegal we do immediately. The unconstitutional takes a little longer (On commet l'illégal immédiatement, l'inconstitutionnel prend un peu plus de temps).

Les informations publiées par WikiLeaks ont été qualifiées de "bibliothèque publique de la diplomatie américaine" (Public Library of US Diplomacy, PlusD). Elles incluent plus de 205 000 messages personnels de Kissinger, 227 000 messages "confidentiels" et 61 000 "secret défense". 12 000 autres documents comportent le sigle "ne pas diffuser" et 9 000 – "uniquement pour la lecture".

Les documents dévoilés évoquent également le soutien des Etats-Unis aux régimes fascistes d’Amérique latine et au général espagnol Franco. Ils évoquent également la guerre de 1973 entre Israël, la Syrie et l'Egypte.

Ces textes tirés de la presse russe n’engagent pas la responsabilité de RIA Novosti

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