Les titres du 9 octobre 2012

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La Russie se prépare au conflit dans l'espace postsoviétique// Géorgie: la nouvelle équipe d'Ivanichvili ne trouve pas de consensus// Retour sur le deuxième Forum économique russo-européen "Investissements en Russie"

Nezavissimaïa gazeta

La Russie se prépare au conflit dans l'espace postsoviétique

Des manœuvres militaires de grande envergure ont été menées en Russie et au Kazakhstan par des pays membres de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) Ciel clair-2012 et Fraternité indestructible-2012. Selon la version officielle, ces exercices étaient prévus et concernaient la sécurité en Russie et dans d'autres Etats membres de l'OTSC, écrit mardi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

A en juger par les missions travaillées lors de ces exercices et leur situation dans l'espace postsoviétique, les troupes de l'OTSC pourrait être employées dans un futur proche. Leur utilisation dans la zone caucasienne du Haut-Karabakh est tout à fait plausible, tout comme en Asie centrale. Par extrapolation, les forces de coalition et les casques bleus de l'OTSC pourraient être envoyés dans toute région touchée par un conflit ethnique - ou autre.

Le président arménien Serge Sargsian soulignait par exemple, la veille, l'augmentation du nombre d'incidents sur la frontière avec l'Azerbaïdjan. Par ailleurs, le chef de l'Etat a évoqué le risque d'une nouvelle guerre dans le Haut-Karabakh. De son côté, le président ouzbek Islam Karimov a annoncé mi-septembre l’éventualité d'un conflit autour de la propriété des eaux dans les régions d'Asie centrale. Cet été, l'Ouzbékistan a d’ailleurs suspendu son statut de membre de l'OTSC en raison de différends autour de la formation commune des troupes et des casques bleus dans le cadre de la sécurité collective. Karimov a intensifié les contacts avec les Etats-Unis et d'autres pays de l'Otan, ce qui est loin d'être apprécié par ses anciens alliés et, évidemment, par la Russie.

En parallèle, les casques bleus de l'OTSC ont commencé hier au Kazakhstan leurs manœuvres baptisées Fraternité indestructible-2012. Il s’agit du premier exercice de maintien de la paix commun des pays membres de l'OTSC dans l'histoire postsoviétique. Selon le général Saken Jassouzakov, premier vice-ministre de la Défense du Kazakhstan, les "militaires des pays membres de l'OTSC travailleront pendant dix jours des scénarios visant à maintenir la paix dans un pays fictif de l'OTSC. Selon le scénario de la Fraternité indestructible-2012, ce pays se retrouve face à une crise suite aux "actions d'extrémistes et d'organisations terroristes internationales ainsi qu’aux différends entre des groupes ethniques".

Ce déroulement des faits pourrait s’appliquer à chaque membre de l'OTSC – ou presque. Des situations similaires aux scénarios de la Fraternité indestructible-2012 sont d’ailleurs déjà survenues au Kirghizstan au printemps 2005, avec le renversement du premier président de la république Askar Akaev et, en été 2010, lors des affrontements interethniques dans la vallée de Ferghana. En mai 2005 également, en Ouzbékistan avec les événements d'Andijan ou encore les perturbations de 2011 dans la ville de Janaozen (Kazakhstan) et de juillet 2012 dans le Haut-Badakhchan, au Tadjikistan. Les troupes de l'OTSC n'ont participé à aucun de ces conflits mais comme l'a reconnu le général Jassouzakov, les casques bleus pourraient être mis à contribution très prochainement pour "préparer et mener des opérations de maintien de la paix lors de tout conflit éventuel dans les pays de l'OTSC".

Izvestia

Géorgie: la nouvelle équipe d'Ivanichvili ne trouve pas de consensus

Elena Khochtaria, vice-ministre pour l'Intégration euro-atlantique, est la seule membre de l'équipe de Mikhaïl Saakachvili invitée dans le nouveau cabinet de Bidzina Ivanichvili, écrit mardi le quotidien Izvestia. Elle a pourtant refusé cette offre, expliquant que les vues du nouveau gouvernement n’étaient pas unanimes sur beaucoup de points. Parmi les principaux sujets de dissension: la politique étrangère du nouveau cabinet. L'ex-vice-ministre estime notamment que l’idée d’intégrer la Géorgie à l'Alliance Atlantique-Nord disparaitra rapidement.

Elena Khochtaria a également souligné que le sort de nombreux membres du cabinet de Mikhaïl Saakachvili n’était pas encore décidé. Selon elle, plusieurs collaborateurs du leader de la coalition Rêve géorgien ont souligné à maintes reprises qu'ils tenteraient de maintenir la stabilité des institutions publiques en gardant tous les hauts fonctionnaires du gouvernement à un poste inférieur à celui de vice-ministre.

"Il est aujourd'hui difficile de faire des prévisions, en raison des déclarations contradictoires et mutuellement exclusives. Le nouveau gouvernement aura du mal à garantir sa stabilité car le cabinet de la coalition voudra faire venir ses propres hommes. Le fait de le quitter est ma décision personnelle. Je ne comprends pas comment on peut travailler dans un gouvernement dont la politique extérieure reste un grand point d’interrogation", explique Mme Khochtaria.

Selon elle, la nouvelle équipe souffre d’un manque de consensus - ses membres expriment des opinions contradictoires sur des questions fondamentales de politique étrangère telles que l'adhésion de la Géorgie à l'Otan ou les relations entre Moscou et l'Occident.

"Certains affirment que l'adhésion de la Géorgie à l'Otan signerait l'arrêt de mort du pays. Ce n'est pas le point de vue des marginaux mais des dix premiers noms qui figuraient dans la liste parlementaire de la coalition. On constate également une position contradictoire parmi ceux qui souhaiteraient adhérer à l'alliance. D'une part, dans ses déclarations, Ivanichvili se prononce en faveur de l'adhésion à l'Otan. D'autre part, il explique que ce scénario n’est possible que si les relations entre Moscou et Tbilissi s’améliorent", souligne l'ex-vice ministre du gouvernement géorgien.

Pour sa part, Elena Khochtaria estime que la normalisation des rapports avec la Russie n'est possible qu'à deux conditions. Premièrement, que la Géorgie renforce ses positions sur la scène internationale en général. Deuxièmement, qu’elle intègre l'Otan. A titre de comparaison, elle cite les relations de la Russie avec les Etats baltes - elles se sont améliorées seulement après l'adhésion de ces pays à l'alliance.

Nezavissimaïa gazeta

Retour sur le deuxième Forum économique russo-européen "Investissements en Russie"

Le deuxième Forum économique russo-européen "Investissements en Russie contemporaine - L'IPO, les actions et les obligations" s'est déroulé les 3 et 4 octobre à Milan (Italie) et à Lugano (Suisse). L’événement était organisé par la compagnie d'investissements Concern General Invest, en collaboration avec la bourse MICEX-RTS. Les investisseurs italiens et suisses ont écouté les discours des représentants de MICEX-RTS, Vnechekonombank (VEB), Sberbank et Severstal, ainsi que des dirigeants de plusieurs compagnies italiennes qui ont déjà investi en Russie, écrit mardi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Ekaterina Novokrechtchenykh, directrice de la formation du marché primaire de MICEX-RTS, a évoqué les changements imminents sur les bourses russes comme la mise en place d’un Dépositaire central, l'annulation du prépaiement intégral des titres de valeur, la poursuite du programme de privatisation et la fin du déficit à long terme sur le marché intérieur grâce à l'utilisation d’une partie des cotisations-retraite (près de 2.000 milliards de roubles, soit 50 milliards d'euros). Selon elle, le rachat par les étrangers de 80% des introductions en bourse – ou IPO - des compagnies russes est bénéfique du point de vue des investissements mais comporte certains risques pour la stabilité à long terme – car ce rachat est essentiellement de nature spéculative.

A la question de savoir si VEB a l'intention d'émettre des euro-obligations en euros, Ksenia Nefedova, directrice du département de financement structurel et de la dette chez VEB, a répondu qu'une telle mesure n'était pas envisagée à court terme. Cependant, des euro-obligations en dollars et en francs suisses ont été émises pour la première fois par VEB cette année, pour un total de 3,7 milliards de dollars.

Evoquant l'expansion de Sberbank à l'étranger, Maria Chevtsova, représentante de la banque, a cité l'exemple d'une récente transaction pour l'acquisition de banques autrichienne - VBI - et turque - Denizbank. Le marché intérieur reste toutefois prioritaire pour Sberbank. Il concentre plus de 90% des actifs de la société et cette proportion ne devrait pas subir de variations importantes.

D'après Vittorio Volpi, chef du conseil de consultation de Concern General Invest, "le secteur énergétique russe ne suffit plus aux investisseurs italiens, qui exigent de nouvelles perspectives". Il fait remarquer que comme l'économie mondiale est de plus en plus axée sur l'Asie, il faut accorder une attention particulière à la Russie en tant qu'immense force euro-asiatique, où l’on peut, d'ailleurs, voir des manifestants dans la rue – "tout comme en Italie".

Ces textes tirés de la presse russe n’engagent pas la responsabilité de RIA Novosti

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