Les titres du 3 septembre 2012

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Londres active la liste Magnitski// Les rebelles syriens menacent d'abattre des avions civils// Le Pentagone se prépare à une cyberguerre

Kommersant

Londres active la liste Magnitski

Le Royaume-Uni est le premier pays à mettre en pratique la "liste Magnitski", établie par les congressistes américains et dressant des sanctions contre 60 hauts fonctionnaires russes et agents des structures de sécurité. L'ambassade britannique à Moscou a reçu la liste noire de la part du ministère britannique des Affaires étrangères. D'autres pays occidentaux seraient prêts à suivre l'exemple du Royaume-Uni. Moscou menace de réagir très fermement et d'adopter des mesures symétriques, écrit lundi le quotidien Kommersant.

La liste détaillée de 60 agents de la police, du FSB, du Parquet, du Service fédéral russe d'application des peines (FSIN) et de la Cour d'arbitrage, soupçonnés d'être impliqués dans la mort en 2009 de l'avocat Sergueï Magnitski de la fondation Hermitage Capital en détention provisoire, a été transmise par le ministre britannique de l'immigration Damian Green à l'un des députés du parlement britannique, a rapporté le Sunday Times. D'après la lettre de M.Green, la liste dressée l'année dernière par les congressistes américains se trouve déjà à l'ambassade britannique à Moscou et sera appliquée lors de la réception des demandes de visas.

L'ambassade du Royaume-Uni à Moscou se refuse à tout commentaire au sujet de la réception de la liste noire, au motif que "les représentations britanniques à l'étranger ne fournissent jamais d'informations sur les demandes individuelles de visas". Cependant, les diplomates britanniques n'ont pas réfuté les informations rapportées par le Sunday Times, qui explique que conformément aux lois britanniques, les visas ne sont pas délivrés aux personnes impliquées dans des cas de violations des droits de l'homme.

De cette manière, la Grande-Bretagne est le premier pays à avoir activé la liste Magnitski. Il est question depuis octobre dernier de l'intention d'adopter officiellement la liste noire rédigée par le sénateur américain Benjamin Cardin. Mais la proposition officielle d'adopter des sanctions contre des hauts fonctionnaires russes impliqués dans l'affaire de l'Hermitage Capital a été faite par les députés britanniques en mars; cinq anciens ministres britanniques des Affaires étrangères ont également soutenu la proposition des députés. Le gouvernement de David Cameron a annoncé une "position attentiste" à ce sujet. L'attente du gouvernement n'aura finalement pas été longue.

A court terme, le "Magnitski Act" sera très probablement adopté par les Etats-Unis – le projet de loi est soutenu par la majorité absolue des républicains et des démocrates des deux chambres du Congrès. Des sanctions informelles du département d'Etat sont déjà en vigueur aux Etats-Unis et interdisent l'entrée sur le territoire de 11 Russes de cette liste noire, dont les noms n'ont pas été divulgués.

Deux autres pays de l'Union européenne pourraient adopter des sanctions contre des fonctionnaires russes, en réaction à la résolution du Parlement européen recommandant aux pays de l'UE de "ne pas délivrer de visas aux transgresseurs russes des droits de l'homme impliqués dans l'affaire Magnitski". En mars, 59 députés suédois se sont adressés au premier ministre Fredrik Reinfeldt, lui demandant d'adopter la liste noire, et le parlement néerlandais l'a également proposé en juillet.

Des sources au sein du gouvernement russe et du ministère des Affaires étrangères ont averti à plusieurs reprises: si les Etats-Unis adoptaient la "loi Magnitski", la réaction de Moscou serait "très forte". Il est avant tout question de mesures symétriques, autrement dit de l'extension de la liste des citoyens américains interdits de séjour en Russie. Cet avertissement concerne également les autres pays.

Nezavissimaïa gazeta

Les rebelles syriens menacent d'abattre des avions civils

L'armée syrienne libre (ASL) a averti qu'à partir d'aujourd'hui, les avions de ligne civils atterrissant aux aéroports de Damas et d'Alep en provenance de Russie et de certains autres pays pourraient être abattus. L'opposition a également commis plusieurs attaques contre des aérodromes militaires afin d'empêcher les troupes gouvernementales d'utiliser l'aviation. On rapporte qu'une des bases syriennes de défense antiaérienne aurait été capturée par les combattants de l'opposition. Par ailleurs, l'armée poursuit la contre-offensive à Alep – des combats violents ont lieu dans le centre historique, écrit lundi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

L'ASL a accusé les autorités d'utiliser des avions de ligne civils pour acheminer des armes en Syrie, et a averti qu'à partir du 3 septembre, les avions en provenance de Russie, d'Irak, du Liban et d'Iran pourraient être abattus. Alors que l'aéroport de Damas se situe dans une zone relativement calme, celui d'Alep se trouve près de la ville où sont positionnés les combattants d'opposition, d'autant plus que l'aérodrome est rattaché à une base de l'armée de l'air. Les passagers des avions de ligne peuvent voir des avions et des hélicoptères militaires à proximité immédiate de la piste d'atterrissage.

Compte tenu des communiqués rapportant que les rebelles pourraient posséder des lance-roquettes portatifs, ces menaces pourraient être prises au sérieux par les passagers et les transporteurs aériens, ce qui entraînerait un isolement encore plus important de la Syrie.

Les observateurs font remarquer qu'au printemps encore, l'aéroport de Damas était opérationnel. Des vols à destination du Caire, d'Abu-Dhabi et même de Londres y décollaient. Désormais, la situation pourrait empirer.

Les avions d'Aeroflot ne desservent plus la Syrie depuis le 5 août. Toutefois, la compagnie Syrian Air continue à assurer les vols Moscou-Damas, avec une escale à Alep ou Lattaquié.

Pour l'instant, les rebelles syriens sont davantage préoccupés par les aérodromes militaires. Leurs succès ont poussé les autorités à utiliser l'aviation. Les avions d'assaut et les hélicoptères frappent aussi bien les premières lignes que les lignes arrières des rebelles. Selon les informations officielles, ils visent les groupes de combattants et leurs bases.

Les rebelles syriens ont pour but de détruire l'aviation gouvernementale au sol. Jusqu'à présent, les autorités ont confirmé seulement l'attaque contre la base de Taftanaz dans la province d'Idlib, mais l'opposition rapporte des attaques et des bombardements de plusieurs bases aériennes, y compris près d'Alep. Les rebelles affirment avoir réussi à détruire des hélicoptères et plusieurs avions. Selon les représentants de l'ASL, ces efforts ont permis de réduire de 50% l'intensité des raids aériens.

Entre temps, le nouvel émissaire de l'Onu et de la Ligue arabe, Lakhdar Brahimi, a pris ses fonctions. Il a commencé sa mission par un entretien à l'Onu avec les représentants des pays membres du Conseil de sécurité et les Etats-clés de la région. Ce diplomate algérien de 78 ans part du principe qu'il aura besoin d'un soutien total de l'Onu afin de renverser la situation en Syrie. Par ailleurs, il a exclu la possibilité d'y envoyer des forces arabes de dissuasion, mais il a laissé clairement entendre que la principale responsabilité de l'arrêt de la violence reposait sur Damas, car les autorités officielles doivent en premier lieu assurer la sécurité des concitoyens.

Rossiiskaïa gazeta

Le Pentagone se prépare à une cyberguerre

Sur le site des achats du Pentagone figurent des informations selon lesquelles l'armée de l'air américaine a lancé un appel d'offres pour apporter des idées dans le cadre d'une guerre dans l'espace cybernétique. Cela a donné à la presse russe et étrangère des raisons de penser que les Etats-Unis se préparent à une cyberattaque, qu'un nouveau cycle de guerre froide commence, mais cette fois dans le réseau virtuel, écrit lundi le quotidien Rossiiskaïa gazeta.

D'après les exigences pour la Recherche et Développement (R&D), les participants potentiels à l'appel d'offres doivent présenter des idées permettant d'améliorer les capacités de l'armée de l'air américaine à mener des combats dans le cyberespace. Parmi les tâches techniques, les développeurs accordent beaucoup d'importance aux solutions qui permettraient de priver l'ennemi de la possibilité d'utiliser le cyberespace pour obtenir l'avantage. Le département de la défense accepte les propositions à ce sujet sur un maximum de 10 feuilles de février à décembre 2012. La somme du futur contrat n'est pas précisée.

Dans le projet du budget militaire américain pour 2013, l'armée de l'air a prévu pour la R&D plus de financement que pour toute autre arme. Tandis que la marine prévoit 16,9 milliards de dollars à ces fins, et l'armée de terre 8,9 milliards de dollars, le budget de l'armée de l'air s'élève à 25,4 milliards de dollars. Il est à noter que pratiquement les deux tiers de cette somme seront destinés aux développements confidentiels. Quant aux cyberguerres, l'armée de l'air devance également les autres armées. D'ailleurs, l'armée de terre et la marine ne prévoient pas de dépenses pour quoi que ce soit comportant le préfixe "cyber". Alors que l'armée de l'air prévoit 66,8 millions de dollars pour le fonctionnement des cyber-commandes (CyberCommandActivities). 6 millions supplémentaires seront dépensés pour la cybersécurité et l'accès rapide aux réseaux.

Le budget américain pour la défense inclut également des dépenses à part pour la sécurité générale. Le terme "cyber" figure également dans la partie R&D. Il est prévu d'accorder pas loin de 19 millions de dollars pour la recherche dans le domaine de la cybersécurité en général, et près de 20 millions supplémentaires pour la recherche avancée.

En faisant la somme des dépenses directes prévues par les militaires américains pour la sécurité cybernétique et les technologies avancées dans ce domaine, on obtient un peu plus de 110 millions de dollars. Comme le rapportait précédemment le magazine Hacker, l'organisation TechAmerica prédisait une augmentation significative des dépenses du Pentagone pour la cybersécurité: de 8 milliards de dollars en 2012 à 13 milliards de dollars en 2016.

Hormis les organismes spécialisés en sécurité cybernétique dans chaque armée et même dans l'ensemble de l'armée, afin de remplir les tâches spécifiques telles que la domination de l'ennemi dans les réseaux informatiques, les Etats-Unis disposent également de la DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency), chargée entre autre de la recherche dans ce secteur.

Ainsi, le 27 septembre de cette année, cette agence organise une réunion consacrée au programme appelé Plan X. Seuls les personnes habilitées secret-défense pourront assister à cette réunion. Il est prévu de n'y convier aucun média. Le Plan X implique la création de "technologies révolutionnaires pour comprendre, planifier et contrôler la guerre dans l'espace cybernétique en temps réel, dans le réseau vaste et changeant", annonce le programme de la DARPA. Il est souligné qu'il ne s'agit pas de la création d'une cyberarme, mais seulement de la compréhension de l'essence d'une guerre globale dans le réseau. Pour l'instant, il ne s'agit que de discussions, mais dès la fin septembre, DARPA s'apprête à publier les exigences techniques pour le développement d'une telle technologie. L'agence mène également d'autres recherches appliquées prometteuses.

Ces textes tirés de la presse russe n’engagent pas la responsabilité de RIA Novosti

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