Les titres du 12 mai 2012

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Quelle est la cause du crash du SSJ-100?// Récession européenne: fort risque de contagion pour les USA// Le site des JO-2014, une priorité fondamentale de Poutine// OCS: vers l'élargissement de l'Organisation

Trud
Quelle est la cause du crash du SSJ-100?

Le crash de l'avion de ligne SSJ-100 en Indonésie a infligé un préjudice à l'aviation russe, écrit samedi le quotidien Trud. Quelles sont les causes de la tragédie et quelles conséquences doit-on en tirer?

Le quotidien Trud a demandé à Oleg Smirnov, pilote émérite de l'URSS et ancien vice-ministre de l'Aviation civile de l'URSS, de commenter ces événements.

Personnellement, je vois dans cette catastrophe une similitude avec la tragédie du Tu-154 du président polonais. Pendant l'approche, près de Smolensk les lampes clignotaient et les sirènes hurlaient, mais l'équipage n'a pas du tout réagi. Il faut analyser plus en profondeur les causes d'un comportement aussi inapproprié des pilotes. Après le crash, j'ai pris un crayon et essayé de modéliser la situation. La cause de la disparition soudaine de l'appareil des écrans radar était évidente: il avait percuté le mont. J'ai étudié la dernière conversation radio avec l'équipage, lorsque le commandant a demandé au contrôleur aérien de descendre à une altitude inférieure à la hauteur du mont. Comme tout professionnel, je me suis demandé comment le contrôleur a pu autoriser la descente à cette altitude Et comment le commandant de l'appareil a pu prendre une décision aussi absurde L'équipage avait un plan de vol. Ce type d'appareil ne prévoit pas de poste de navigateur, et pourtant il était présent à bord.

Malheureusement, l'aviation civile russe connaît plus d'un spectacle aérien de ce genre qui a mal tourné. Aucune négligence n'est tolérée dans l'aviation. On ne peut pas espérer que quelque part on peut simplifier ou ignorer quelque chose. Les lois de la nature, de la poussée et la formule de l'aérodynamisme sont intransigeantes, elles n'exigent qu'une chose – leur respect et leur application à la lettre.

Voici ce qui est important aujourd'hui, à mes yeux. Etant donné que le SuperJet-100 a été proclamé projet national russe, il conviendrait de rappeler que cet appareil a nécessité quatre budgets pour sa fabrication. Et on ne peut pas être indifférent au sort d'un projet qui a coûté autant d'argent. Aujourd'hui c'est un moment crucial: on ne peut pas répéter les erreurs du passé, lorsqu'après le crash du Iak-42 près de Iaroslavl en septembre 2011 le président russe a ordonné de les retirer du service de toute urgence. Par ailleurs, la commission d'enquête ne doit pas être dirigée par les représentants du ministère de l'Industrie et du Commerce et du groupe Sukhoi – autans d'organismes intéressés par le lancement de l'avion. Si c'est une commission indépendante qui mène l'enquête, nos acheteurs étrangers potentiels croiront que le SuperJet est irréprochable du point de vue technique. Si on ne le fait pas, on tirera une croix sur ce projet national.

Moskovskie Novosti
Récession européenne: fort risque de contagion pour les USA

La raison des problèmes européens actuels ne se cache pas dans la fameuse "crise de la dette". Par exemple, le Royaume-Uni ne connaît aucune crise de la dette, et pourtant il est frappé par la récession, écrit samedi le quotidien Moskovskie Novosti.

Fin avril on annonçait également la récession en Espagne, et ce pour la deuxième fois au cours des trois dernières années. Le Portugal, l'Italie et la Grèce font depuis longtemps partie du club. Il est très probable que la récession ait déjà commencé en Allemagne et en France.

Pourquoi cela devrait-il nous préoccuper? Parce que la récession dans la troisième plus grande économie mondiale, l'Union européenne, accompagnée par le ralentissement actuel de la croissance économique de la deuxième plus grande économie du monde, la Chine, signifie que la plus grande économie mondiale, les Etats-Unis, devront également s'attendre à des problèmes.

La politique de réduction des dépenses publiques est responsable des problèmes actuels. Elle est dictée par la conviction étrange que le ralentissement de la croissance économique est la conséquence de la dette excessive, et pour cette raison les gouvernements doivent emprunter moins et dépenser moins.

En fait, l'Europe a été entraînée dans les sables mouvant de la récession par les exigences de l'Allemagne de réduire les dépenses publiques. Mais la chancelière allemande Angela Merkel, qui a dirigé l'offensive européenne contre les dépenses budgétaires, ne semble pas avoir retenu deux leçons économiques importantes.

Premièrement, ce n'est pas la hauteur de la dette qui importe, mais le rapport entre la dette et l'économie. En réduisant les dépenses publiques, les Européens ont oublié cet élément important de l'équation économique. En réduisant les budgets, ils privent leurs pays de la source de demande qui revêt une importance primordiale. Une telle politique entraîne forcément un ralentissement important, voire un déclin de la croissance économique, ce qui affecte considérablement le rapport entre la dette et l'économie.

La seconde leçon ignorée par Angela Merkel et ses partisans européens concerne l'immense prix social à payer par les gouvernements pour la politique de réduction des dépenses publiques. Il est facile de réduire le budget lorsque les salaires augmentent et le taux de chômage est bas. Mais si cela se produit lorsque le chômage bat des records et les salaires diminuent, les gouvernements contribuent ainsi non seulement à la poursuite de la hausse du chômage, mais privent également les services sociaux de soutien financier précisément au moment où les gens ont particulièrement besoin du soutien de ces services.

Les hommes politiques européens doivent contribuer à la croissance économique et à la diminution du taux de chômage. Et rétablir les indices visés et continuer à augmenter les dépenses tant que ces indices ne seront pas atteints. Et seulement après cela il sera possible de s'occuper de la réduction des budgets.

Est-ce qu'il existe des chances que Merkel et compagnie le comprennent avant d'une nouvelle dépression économique frappe l'Europe? Ces chances sont pratiquement nulles.

Par conséquent, la menace qui plane sur les Etats-Unis devient bien réelle. Même si l'économie des Etats-Unis, et avec elle la campagne électorale du président Obama, arrive à survivre à une nouvelle récession globale, quoi qu'il en soit une réduction budgétaire nous attend – à partir de janvier 2013 il est prévu de réduire considérablement les dépenses, ainsi que d'augmenter les impôts pour la classe moyenne. On ignore si l'économie du pays supportera ce nouveau poids. Si pendant la période restante rien n'est fait pour changer la tendance actuelle, les Etats-Unis connaîtront également la récession.

Moskovskie Novosti
Le site des JO-2014, une priorité fondamentale de Poutine

Les hauts fonctionnaires du Kremlin et les experts indépendants ne doutent pas que les Jeux olympiques de 2014 sont l'un des projets essentiel dans le mandat présidentiel de Vladimir Poutine. Immédiatement après son investiture, le 7 mai il a reçu une délégation du Comité international olympique, et il a effectué un de ses premiers déplacements dans la région qui se prépare à accueillir les Jeux. Pendant la réunion à Krasnodar, où hormis les hauts fonctionnaires étaient présents les constructeurs et les sponsors, le président à laissé entendre qu'il n'avait pas l'intention de tolérer de modification des délais d'achèvement de la construction des sites. "J'expliquerai en dehors de la présence de la presse ce que signifie pour moi le non respect des délais", a déclaré publiquement Poutine devant les prestataires de services impliqués dans les travaux, sur un ton qui se voulait intimidant. écrit samedi le quotidien Moskovskie Novosti.

Selon lui, pour les JO il faudra construire et reconstruire encore 532 sites. A l'heure actuelle, 141 projets sont achevés, et en 2012 il est prévu d'en terminer 135 autres. Le chef de l'Etat assimile tout retard dans la construction au désir traditionnel, mais inadmissible, des prestataires d'augmenter le montant de leurs devis. Poutine a laissé entendre que le prolongement des délais de construction et l'augmentation des dépenses serait une raison pour exiger des prestataires des garanties financières supplémentaires.

A son tour, les garanties de la part de l'Etat semblent préoccuper ceux qui assument le financement d'une grande partie de la construction olympique, les perspectives de remboursement des investissements de plusieurs milliards ne réjouissent pas tout le monde. Hier, Sergueï Gaplikov, patron du conglomérat public russe Olimpstroï, a déclaré que son organisation souhaitait résilier son accord avec Vnechekonombank (VEB) sur les garanties et les engagements pour la construction des sites des JO à Sotchi. Pour Sergueï Gaplikov, il s'agit d'une charge financière supplémentaire qui a déjà été endossée par le gouvernement, en garantissant à VEB la couverture des risques de crédits olympiques à partir de 2014.

Selon les termes de l'accord, si l'investisseur ne remplit pas ses engagements, les actifs seront récupérés par Olimpstroï, mais il sera également responsable des crédits envers la banque.

Le fait est que les "crédits olympiques" délivrés par VEB aux investisseurs privés sont à long terme, sur dix ans et plus. Mais selon la loi, Olimpstroï doit disparaître au plus tard en 2015. Evidemment, VEB craint qu'il ne reste plus de garant pour l'argent emprunté.

Kommersant
OCS: vers l'élargissement de l'Organisation

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et ses cinq homologues (de la Chine, du Kazakhstan, du Kirghizstan, de l'Ouzbékistan et du Tadjikistan) ont convenu hier l'ordre du jour du sommet des chefs d'Etat des pays membres de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), qui se tiendra à Pékin les 6 et 7 juin. Il est prévu de signer plusieurs documents, dont un occupe une place particulière – la Déclaration des Etats membres de l'OCS pour une région de paix durable et de prospérité commune, écrit samedi le quotidien Kommersant.

Selon une source du secrétariat de l'OCS, l'un des principaux points de la déclaration est l'octroi à l'Afghanistan du statut d'observateur auprès de l'organisation. Les ministres des pays de l'OCS ont une nouvelle fois discuté hier l'avenir de l'Afghanistan et de toute la région après le retrait du contingent USA-Otan en 2014. Les observateurs font remarquer que compte tenu de l'octroi imminent à Kaboul du statut d'observateur, à l'avenir l'OCS se prononcera d'une position concertée sur le problème afghan et cherchera à s'attribuer un rôle significatif dans la région, voire central.

Le second pays dont la demande sera approuvée à Pékin sera la Turquie. Les partenaires turcs ne peuvent pas participer à toutes les activités de l'OCS et n'ont pas accès aux documents non publics de l'organisation. Par ailleurs, comme le souligne le secrétariat de l'OCS, l'intérêt des autorités turques porté à cette organisation régional témoigne de l'élargissement du cercle des puissances mondiales qui reconnaisse la Turquie comme un acteur important.

La défense antimissile (ABM) fait partie des autres thèmes importants mentionnés par le projet de déclaration convenu hier. Selon certaines informations, en juin il sera proposé aux chefs d'Etat de signer sous la phrase que "l'accroissement illimité et unilatéral de l'ABM par un Etat ou un groupe d'Etat est capable de porter préjudice à la sécurité internationale et la stabilité stratégique".

Le projet de déclaration inclut également la thèse selon laquelle les membres de l'OCS "s'opposent à toute ingérence militaire dans les affaires des pays du Proche-Orient et d'Afrique du Nord, à la transmission forcée du pouvoir et à l'utilisation de sanctions unilatérales".
Par ailleurs, ils sont prêts à se défendre conjointement contre de telles menaces. En particulier, il est dit dans le document que l'OCS "empêchera l'utilisation des technologies informatiques et de communisation visant à saper la sécurité politique, économique et sociale des pays membres, ainsi que la propagande des idées du terrorisme, de l'extrémisme et du séparatisme par internet".

Ces textes tirés de la presse russe n’engagent pas la responsabilité de RIA Novosti

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