Les titres du 17 avril 2012

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Sommet de l'OEA: les USA lâchés par leurs alliés régionaux// Les militaires égyptiens larguent les poids lourds de la politique// La Russie cherche son chemin en mer de Chine méridionale

Moskovskie Novosti
Sommet de l'OEA: les USA lâchés par leurs alliés régionaux

Le président américain Barack Obama a reçu un accueil étonnamment froid au sommet des Amériques, qui s'est tenu le week-end dernier en Colombie. Cette fois, les pays de la "ceinture rouge" d'Amérique latine, mais également les puissances considérées comme les principaux alliés régionaux de Washington ont exigé des Etats-Unis qu'il revoient leur politique à l'égard de Cuba, écrit mardi 17 avril le quotidien Moskovskie Novosti.

Le sommet de Cartagena a réuni 35 pays membres de l'Organisations des Etats américains (OEA). Et si la réunion précédente en 2009 était une heure de gloire pour les Etats-Unis, lorsqu'Obama qui venait d'être élu a déclaré sous les ovations du public le début d'une nouvelle page dans les relations entre Washington et ses voisins du sud, cette fois seuls les problèmes attendaient la délégation américaine.

Vendredi, à la veille du sommet, les agents des services de sécurité du président américain (United States Secret Service) ont été à l'origine d'un gros scandale en invitant une prostituée locale dans leur chambre d'hôtel, après quoi ils n'ont pas réussi à s'entendre sur le tarif. Obama a essayé d'amortir l'incident en annonçant le début de l'enquête et en qualifiant d'inadmissible une telle conduite de la part des services de sécurité américains.

Pendant le sommet les journalistes ont aperçu la secrétaire d'Etat Hillary Clinton à une soirée très animée au club Havana avec de la musique cubaine: la presse locale a ironisé sur la différence entre les loisirs de la secrétaire d'Etat et la position officielle de Washington, qui condamne La Havane pour sa violation des droits de l'homme et bloque depuis un demi-siècle son statut de membre au sein de l'OEA.

Lors de ce sommet, la Colombie et le Mexique, deux alliés latino-américains traditionnels des Etats-Unis, ont pour la première fois soutenu l'idée de l'adhésion de Cuba à l'OEA. Plusieurs pays, dont le Venezuela, la Bolivie, l'Equateur et le Nicaragua, ont déclaré qu'ils ne participeraient plus aux sommets des Amériques tant que Cuba ne retrouverait pas son statut de membre à l'OEA. En raison des différends sur la question cubaine, il a été finalement impossible d'adopter la déclaration finale du sommet.

L'une des rares initiatives approuvée à l'unanimité est la délivrance à l'OEA du mandat l'habilitant à analyser le problème du trafic de drogue dans la région. Désormais, les spécialistes de l'OEA commenceront à élaborer une approche commune dans la lutte contre le trafic de stupéfiants, en analysant les informations provenant de tous les pays d'Amérique du Nord et du Sud.

En juin 2011, la Commission mondiale des Nations Unies a publié un rapport affirmant que la lutte globale contre la drogue ne donnait aucun résultat. Le renforcement des sanctions pour la production et la consommation de drogues n'a fait qu'aggraver le problème du trafic de stupéfiants et a renforcé les organisations mafieuses. C'est la raison pour laquelle les auteurs du rapport ont recommandé de légaliser les drogues douces, notamment la marijuana, et d'annuler la loi condamnant les toxicomanes afin d'avoir la possibilité de contrôler au moins une parti du trafic par les gouvernements.
 
Nezavissimaïa gazeta
Les militaires égyptiens larguent les poids lourds de la politique

Les autorités égyptiennes font tout leur possible pour empêcher un nouveau cycle de crise politique qui serait susceptible d'éclater suite à l'interdiction pour plusieurs candidats de premier rang de participer à l'élection présidentielle, écrit mardi 17 avril le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

La veille, le maréchal Mohamed Hussein Tantaoui, chef du Conseil suprême des forces armées, a organisé des consultations extraordinaires avec les directions des principaux mouvements et partis politiques. Dimanche, des représentants d'environ 20 partis ont rencontré Tantaoui.

Rappelons que la semaine dernière, la Commission électorale centrale d'Egypte a interdit à 10 sur les 23 candidats de participer à l'élection présidentielle. Dont trois principaux prétendants à la victoire: l'ancien chef du renseignement Omar Souleimane, le salafiste Hazem Salah Abou Ismaïl et Khairat al-Chater, représentant des Frères musulmans.

La victoire de l'un de ces hommes politiques aurait été susceptible de causer des problèmes à l'Egypte. Le triomphe de l'ultraconservateur Abou Ismaïl aurait effrayé les investisseurs étrangers et les touristes. Le nom d'Omar Souleimane est étroitement associé à l'ancien régime de Hosni Moubarak, aux répressions et la corruption. Et la victoire de Khairat al-Chater prédisait une domination totale dans la politique égyptienne des Frères musulmans, qui disposent déjà d'une grande majorité au parlement.

Apparemment, c'est précisément ce qu'a essayé d'expliqué à ses interlocuteurs le maréchal Tantaoui. De toute évidence, en vain, car les trois candidats ont décidé de contester la décision de la Commission électorale centrale.

Le plus préoccupant est la réaction possible des Frères musulmans, qui ont déjà des relations difficiles avec les militaires depuis des mois et ont organisé à plusieurs reprises des manifestations rassemblant plusieurs milliers de personnes afin de montrer leur force. Les représentants des Frères musulmans ont déclaré que la décision d'écarter la candidature d'al-Chater était purement politique, et que de cette manière les militaires cherchaient à anéantir les acquis de la révolution et de faire renaître le régime de Moubarak.

Toutefois, même après la mise hors jeu des concurrents de premier plan, la principale lutte pendant la course présidentielle se tiendra entre les islamistes et les libéraux laïques, derrière lesquels se trouvent probablement les militaires. Les Frères musulmans ont un candidat de réserve, Mohamed Mursi. L'islamiste libéral Abdel Moneim Aboul Foutouh lui tiendra compagnie. Les libéraux comptent énormément sur l'ancien secrétaire de la Ligue arabe Amr Moussa. Cependant, la décision de la Commission électorale centrale garantit que le pays ne sera pas dirigé par un poids lourd politique charismatique, capable de lancer un défi au Conseil suprême des forces armées.

L'élection présidentielle en Egypte est prévue pour les 23-24 mai.
 
Kommersant
La Russie cherche son chemin en mer de Chine méridionale

Les forces armées des Etats-Unis et des Philippines ont entamé hier des exercices conjoints de grande envergure près des régions litigeuses de la mer de Chine méridionale revendiquées par Pékin, écrit mardi 17 avril le quotidien Kommersant.

Les exercices Balikatan, qui ont commencé sur l'île Palawan et dans les régions voisines, s'achèveront le 27 avril. Près de 7.000 soldats américains et philippins repousseront les attaques de terroristes qui tenteront de s'emparer des installations pétrogazières en mer. Hormis les militaires américains et philippins, des soldats australiens, japonais et sud-coréens participeront également aux exercices.

"Il n'existe aucune raison de supposer que nos actions puissent menacer qui que ce soit. Notre but est d'apprendre à réagir aux menaces et aux défis qui surviennent", a déclaré le porte-parole du commandement américain Curtis Hill, en répondant à la question de savoir si les exercices Balikatan pouvaient être perçus par Pékin comme une menace à sa sécurité.

Cette fois, les exercices Balikatan coïncident avec l'aggravation du litige territorial de longue date entre les Philippines et la Chine, qui a failli provoquer la semaine dernière un conflit armé. L'incident entre les navires philippins et la garde côtière chinoise s'est produit en mer de Chine méridionale près du banc de Scarborough, qui se trouve sous la juridiction philippine contestée par Pékin. La cause du conflit était la tentative faite par le destroyer philippin Georgio Del Pilar, récemment acquis aux Etats-Unis pour arraisonner huit bateaux de pêche chinois. Les marins chinois coupables de braconnage de coraux, de mollusques et de requins n'ont finalement pas pu être arrêtés. Les garde- côtes chinois sont rapidement arrivés sur les lieux et se sont interposés entre le destroyer et les bateaux de pêche chinois. La guerre des nerfs entre Manille et Pékin a duré plusieurs jours. Le président philippin Benigno Aquino Junior et le département d'Etat américain, qui a appelé les parties à "faire preuve de retenue et chercher une solution diplomatique", ont dû intervenir.

Bien que le conflit ait pu être évité, la tension autour du banc de Scarborough ne retombe pas. La Russie se retrouve également impliquée dans le conflit croissant autour des régions litigieuses en mer de Chine méridionale riches en ressources biologiques et en hydrocarbures. La semaine dernière, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Liu Weimin s'est pour la première fois permis une attaque voilée contre Moscou. Interrogé sur le contrat récemment signé entre Gazprom et la compagnie d'Etat vietnamienne PetroVietnam sur l'exploitation conjointe des blocs 05.2 et 05.3 sur le plateau continental du Vietnam, le porte-parole chinois a épinglé Moscou: sans prononcer le nom de Gazprom, il a appelé toutes les compagnies de pays tiers qui n'ont rien à voir avec la mer de Chine méridionale, à se tenir à l'écart des régions litigieuses et à ne pas participer à leur exploitation tant que le litige territorial n'aura pas été réglé.

La situation est d'autant plus tendue que les nouveaux différends entre Moscou et Pékin sont apparus à la veille de la réunion trilatérale à Moscou des ministres des Affaires étrangères de Russie, de Chine et d'Inde. Interrogé sur les dernières démarches de Pékin, le ministre indien Shri Krishna a qualifié l'activité de la compagnie indienne ONGC Videsh Limited dans la région de "purement commerciale, n'ayant aucun dessous politique." Le ministre indien s'est référé à la récente déclaration du ministre chinois des Affaires étrangères, qui a été forcé de reconnaître lors de la récente réunion de l'ANASE (Association des nations de l'Asie du Sud-est) qu'il ne pouvait y avoir aucune restriction sur l'activité commerciale dans les eaux internationales. Selon Monsieur Krishna, le travail des entreprises indiennes dans les régions litigieuses de la mer de Chine méridionale se poursuivra.

La Russie n'a pas encore officiellement réagi aux déclarations du ministère chinois des Affaires étrangères. Néanmoins, durant la troisième décade d'avril des exercices conjoints Coopération maritime-2012 de la marine russe et de la marine chinoise se dérouleront près de la côte chinoise en mer Jaune.

Ces textes tirés de la presse russe n’engagent pas la responsabilité de RIA Novosti

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