Les titres du 13 avril 2012

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La trêve respectée en Syrie: l'Occident tout étonné// La Géorgie renforce ses capacités défensives// Nucléaire: Israël sera impuissant à stopper le programme iranien

Nezavissimaïa gazeta

La trêve respectée en Syrie: l'Occident tout étonné

La trêve, suggérée par le plan de paix de l'émissaire spécial de l'Onu et de la Ligue arabe Kofi Annan, s'est enfin établie hier en Syrie, écrit vendredi Nezavissimaïa gazeta. Lorsque mardi dernier le dernier délai pour le retrait des troupes gouvernementales et du matériel lourd des villes avait expiré, la presse occidentale et les experts se sont empressés d'annoncer l'échec du plan Annan. Cependant, à 6.00 du matin le jeudi 12 avril le cessez-le-feu est entré en vigueur.

Les combats ont cessé dans tous les principaux foyers du conflit: à l'est du pays à Hama et à Homs, au nord à Idlib et Alep, et au sud à Deraa et à Deir ez-Zor. Toutefois, les troupes et le matériel demeurent sur leurs positions.

Les experts supposent qu'on peut difficilement compter sur le retrait des troupes tant qu'un nombre suffisant d'observateurs de l'Onu ne se sera pas rendu en Syrie. Auparavant, Damas a exprimé à plusieurs reprises la crainte qu'en l'absence de contrôle international les rebelles occupent immédiatement les régions quittées par les militaires.

Rappelons que l'initiative de Kofi Annan est souvent qualifiée de dernière chance de règlement pacifique du conflit en Syrie. Car au cours des derniers mois l'opposition a pris les armes et la crise politique a commencé à dégénérer en guerre civile.

Par ailleurs, le cessez-le-feu n'est que le premier pas vers le règlement de la situation syrienne. Le plan d'Annan implique l'arrivée dans le pays d'observateurs internationaux afin de contrôler le respect du cessez-le-feu. Selon l'idée d'Annan, la mission des observateurs comprendra 250 personnes. Afin d'accélérer le processus, une partie du personnel de la mission viendra de la frontière israélo-syrienne, où se trouvent également des observateurs de l'Onu.

Cependant, il est encore trop tôt pour parler des délais exacts. L'arrivée des observateurs devrait non seulement mettre fin à la violence, mais également créer les conditions nécessaires à l'ouverture du dialogue entre le gouvernement et l'opposition concernant le futur système politique. Ce sera le gage du rétablissement de la stabilité en Syrie.

L'opposition a appelé ses partisans à organiser vendredi des manifestations pacifiques pour mettre à l'épreuve l'engagement du régime à tenir les promesses données.

Les acteurs étrangers ont réagi de manière controversée au cessez-le-feu. Les pays occidentaux ont fait preuve de scepticisme et ont même critiqué Damas. Le premier ministre britannique David Cameron a, par exemple, déclaré que l'Occident continuerait à chercher à convaincre la Russie et la Chine d'adopter des sanctions plus sévères contre le régime de Bachar al-Assad.

Kommersant

La Géorgie renforce ses capacités défensives

La Géorgie a entamé la formation d'un corps de 150.000 réservistes, écrit vendredi le quotidien Nezavissimaïa gazeta. Selon le président géorgien Mikhaïl Saakachvili, en cas de nécessité ils doivent pouvoir venir en aide à l'armée nationale forte de 30.000 soldats.

Pendant son discours devant le personnel de l'entreprise d'armement Delta, Mikhaïl Saakachvili a déclaré que l'histoire avait prouvé l'utilité de la création d'une réserve territoriale. Selon lui, à son époque Hitler n'a pas attaqué la Suisse parce que c'était "le seul pays d'Europe qui avait eu l'idée de créer une réserve territoriale". "Nous avons 30.000 soldats, mais nous avons également besoin de réservistes, a déclaré Mikhaïl Saakachvili. Nous avons déjà obtenu un résultat phénoménal: dans tous les villages visités par le ministère de la Défense, tous les hommes adultes se sont inscrits dans la réserve. Ce succès incroyable irrite particulièrement nous ennemis et leurs agents géorgiens". De cette manière, en été le nombre de réservistes atteindra 70.000 hommes, et en 2013 la Géorgie avec ses 4 millions d'habitants aura 150.000 réservistes. "Dans chaque commune sera formée une section, et c'est le plus solide garant de la paix. En 2008, nous avons compris que le pays avait besoin d'une défense intérieure, et personne ne le fera à notre place", a conclu le chef de l'Etat.

Comme l'a expliqué Irakli Aladachvili, rédacteur en chef du magazine indépendant d'analyse militaire Arsenali, le président géorgien parlait d'un nouveau système de réserve, dont la conception est au stade de l'élaboration. "A l'heure actuelle, il existe en Géorgie un système normal de conscrits versés dans la réserve. Les réservistes sont appelés et formés dans l'armée de terre par les officiers de ces forces, déclare l'expert militaire. Et le président voulait parler d'un autre système parallèle de réserve volontaire, formée selon le principe territorial". La réserve volontaire ne sera pas préparée par l'armée de terre, le commandement de la garde nationale de Géorgie. De cette manière, dans chaque localité il y aura une section de réserve prête à défendre la commune. Chaque réserviste aura une arme de service attitrée, qui sera conservée à l'armurerie du commissariat de police le plus proche.

Hormis les réservistes, Mikhaïl Saakachvili a l'intention de renforcer le potentiel militaire de la Géorgie grâce aux nouveautés de l'industrie d'armement géorgienne. Le président a remercié les ouvriers et les ingénieurs pour la "production de matériel militaire de haute technologie – les véhicules blindés de transport de troupes Didgori, les véhicules blindés de combat d'infanterie Lazika, les lance-roquettes multiples et le drone qui ont été présentés au cours des derniers mois. Le dirigeant géorgien ne cache pas contre qui tout ce matériel pourrait être utilisé: selon lui, le drone géorgien est "bien meilleur que les anciens avions d'attaque russes", et le Didgori "dépasse tous ces homologues russes".

Moskovskie Novosti

Nucléaire: Israël sera impuissant à stopper le programme iranien

Des négociations qui pourraient devenir fatidiques pour la paix dans tout le Moyen-Orient se tiendront demain à Istanbul. Les six pays médiateurs chercheront à persuader l'Iran de cesser son activité axée sur le développement d'un programme nucléaire militaire. L'échec des négociations ouvrirait la voie à une opération militaire israélienne en Iran, écrit vendredi le quotidien Moskovskie Novosti.

"Le principal objectif de l'opération d'Israël, si elle a lieu, serait d'infliger à l'infrastructure nucléaire de l'Iran un préjudice qui la mettrait hors service pour les prochaines années, a défaut de pouvoir la détruire intégralement", a déclaré Zeev Hanin, professeur de l'université israélienne de Bar-Ilan et expert de l'Institut du Proche-Orient de Moscou. Il est avant tout question des centrifugeuses destinées à la production d'uranium enrichi et des centres de recherche sur le plutonium. Parmi les sites iraniens les plus dangereux, il y a les usines de Natanz, d'Ispahan, de Fordo et d'Arak. La centrale nucléaire de Bouchehr construite par la Russie et fonctionnant avec de l'uranium russe ne devrait pas faire partie des cibles.

La majorité des experts militaires interrogés par le quotidien Moskovskie Novosti s'accordent à dire que l'opération serait une série de frappes de missiles de Tsahal contre les sites nucléaires iraniens. L'attaque sera très rapide – des bombardements prolongés provoqueraient inévitablement de nombreuses pertes. La question est de savoir si Israël aura suffisamment de ressources pour porter seul une telle frappe.

L'armée étudie trois itinéraires pour les bombardiers: par la Turquie, par la Jordanie et l'Irak (peut-être la Syrie), ainsi que via l'Arabie saoudite et le golfe Persique. La troisième option est la plus plausible, car les services de renseignement israéliens collaborent depuis longtemps avec leurs collègues du Golfe.

Mais même si elle parvient jusqu'en Iran, l'armée de l'air israélienne ne pourra pas détruire le site le plus dangereux pour Tel-Aviv – le site de Fordo qui est entré en service en janvier 2012. Sa fermeture sera une nouvelle fois discutée demain pendant les négociations d'Istanbul. Téhéran a déjà déclaré à plusieurs reprises qu'il n'en serait jamais question.

Des bombes anti-bunkers de dernière génération sont nécessaires afin de percer la roche et détruire le site de Fordo. Il s'agit de la bombe américaine Massive Ordnance Penetrator de 13,6 tonnes, capable de percer jusqu'à 60 mètres de béton. L'année dernière, la presse américaine a rapporté que la compagnie Boeing avait produit seulement 16 munitions de ce type. Huit ont été achetées par le Pentagone, et les autres sont de toute évidence stockées dans les entrepôts de Boeing.

Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a demandé à l'administration américaine lors de sa dernière visite aux Etats-Unis les 4-7 mars de lui fournir plusieurs de ces bombes; affirme l'agence Reuters en se référant à des sources diplomatiques.

"Le maximum que l'armée israélienne puisse faire est de retarder le programme nucléaire iranien d'environ deux ans, déclare Vladimir Sajine de l'Institut d'études orientales de l'Académie des sciences de Russie. Seuls les Etats-Unis ont les capacités techniques suffisantes pour paralyser plus durablement l'activité nucléaire de l'Iran". Le cabinet de Netanyahu aura du mal à obtenir le soutien de la Maison blanche. Barack Obama se prépare pour la présidentielle de novembre, et une nouvelle crise au Moyen-Orient pourrait nuire à sa campagne.

Ces textes tirés de la presse russe n’engagent pas la responsabilité de RIA Novosti

 

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