Les titres du 5 mars 2012

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François Hollande devance toujours Nicolas Sarkozy// Israël craint un nouvel "Holocauste"// Le résultat de la présidentielle en Russie

Kommersant
François Hollande devance toujours Nicolas Sarkozy


Les derniers résultats des sondages ont été annoncés en France. Le candidat du PS François Hollande reste en tête, écrit lundi le quotidien Kommersant.

Quoi que disent aujourd’hui les candidats, ils parlent de l’élection présidentielle et font des discours programmatiques partout, comme l’a fait vendredi le président sortant Nicolas Sarkozy au sommet de l’UE à Bruxelles. A la tribune il se comportait comme à un meeting électoral. C’était son dernier discours au Conseil de l’Europe en tant que président sortant, et ses adversaires espèrent que ce sera le dernier tout court.

Toutefois, le bilan de la semaine dans les sondages est défavorable à Sarkozy. Après un progrès, selon l’Institut français d’opinion publique (Ifop), il reste derrière son rival socialiste François Hollande avec un score de 25,5 contre 29. Ils sont suivis par Marine Le Pen avec 18,5% et François Bayrou avec 12%.

Tous les candidats ont fait une apparition au Salon de l’agriculture à Paris. C’est très pratique pour les hommes politiques – la campagne vient jusqu’à eux et ils peuvent s’adresser aux électeurs de la campagne.

Sarkozy était le premier à arriver au Salon. Il s’est tenu à côté de la vache Valentine, puis s’est présenté à son électorat agricole. François Hollande a relevé le défi et a passé presque huit heures au Salon, bien qu’il soit arrivé deux jours plus tard. François Bayrou n’a pas établi de record, mais comme fils de paysan il n’a pas de mal à trouver le contact avec les agriculteurs. La visite de Marine Le Pen était également un succès – le Front national jouit de postions fortes à la campagne et elle a été accueillie en tant que protectrice.

Les deux principaux candidats sont en pleine guerre des rassemblements. Ils y développent les propositions de leurs programmes tout en attaquant celles du rival. Les deux candidats promettent d'aider les pauvres. Sarkozy récuse formellement l’opinion selon laquelle il est le "président des riches", et propose de réduire l’imposition des personnes ayant de faibles revenus. Poursuivant le même but, François Hollande attaque les riches : il voudrait introduire une taxe de 75% sur les revenus supérieurs à 1 million d’euros par mois. Une proposition à première vue radicale. Mais, tout d'abord, elle concernera très peu de Français. Deuxièmement, la taxe de 75% ne concernera pas les salaires se montant à un 1 million, mais les rémunérations supérieures à cette somme. Troisièmement, ces revenus seront calculés par membre de famille. Quatrièmement, les Français percevant de tels revenus s’empresseront de devenir résidents fiscaux d’un autre pays. La Suisse voisine se frotte déjà les mains en attendant l’arrivée des nouveaux contribuables fortunés.


Nezavissimaïa gazeta
Israël craint un nouvel "Holocauste"

"L’artillerie lourde" d’Israël "débarque" à Washington. Hier le président Barack Obama a accueilli à la Maison blanche son homologue israélien Shimon Peres, et il rencontrera aujourd’hui le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Le programme nucléaire iranien sera le thème principal des entretiens, écrit lundi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

La conférence annuelle American Israel Public Affairs Committee (Aipac) a ouvert ses portes hier à Washington. Les invités de marque de Tel-Aviv ainsi que Barack Obama lui-même sont intervenus à la réunion de ce lobby pro-israélien. La tâche du président américain ne sera pas facile. Il doit parler de la menace nucléaire iranienne pour mettre de son côté l’électorat juif afin d’être réélu.

Mais étant donné que les Etats-Unis craignent une frappe préventive d’Israël contre l’Iran sans l’accord de Washington, il est forcé d’éviter habilement d’aborder cette question. Une fois de plus, afin d’obtenir les voix d’autres électeurs et pour ne pas soutenir ouvertement la position d’Israël.

Les sources de la Maison blanche ont rapporté que pendant les entretiens avec les Israéliens et son discours à la session ouverte de l’Aipac, Obama a l’intention de répéter ce qu’il a déjà annoncé à plusieurs reprises. Les Etats-Unis ne laisseront pas Téhéran disposer de l'arme nucléaire, cependant Washington n’estime pas qu’une opération militaire soit forcément nécessaire à cette fin. Pour l’instant, il suffit de renforcer les sanctions contre l’Iran et la pression diplomatique et économique.

Dans une interview d’Obama publiée vendredi dans le magazine Atlantic, le président a déclaré qu’il n’écartait pas - dans le contexte des craintes internationales associées à une éventuelle frappe préventive d’Israël - la possibilité d’utiliser divers moyens à l’égard de l’Iran, y compris militaires. Il a souligné qu’il ne fallait pas attaquer les sites nucléaires iraniens, car dans ce cas l’Iran se proclamerait victime, ce qui est inadmissible.

Selon Obama, à l’heure actuelle, la communauté internationale n’est pas du côté de l’Iran et il ne faut pas changer cette disposition par une opération militaire précipitée. Et Israël doit prendre conscience qu’il ne bluffe pas lorsqu’il dit que Washington ne permettra pas au régime iranien d’obtenir l’arme nucléaire. Il a ajouté que la crainte d'un "nouvel holocauste" ne devait pas pousser à prendre des décisions précipitées.

Par ailleurs, les dirigeants israéliens comptent sur le durcissement de la position américaine à l’égard de l’Iran, y compris une déclaration officielle de l’aptitude de Washington à régler le problème en ayant recours au Pentagone. Lors de la rencontre d’aujourd’hui, Netanyahu a l'intention de demander à Obama où se situera la ligne rouge à ne pas franchir par l’Iran, au-delà de laquelle les Etats-Unis considéreraient une attaque contre ses sites nucléaires comme légitime. Le premier ministre israélien souhaiterait obtenir des garanties que les Etats-Unis agiront si Israël renonce à ses projets de frappe. Rappelons qu’auparavant les représentants américains, y compris le secrétaire à la Défense Leon Panetta, ont décidé que la ligne rouge était la décision d’Iran de fabriquer l’arme nucléaire, ainsi que les tentatives de bloquer le détroit d’Ormuz.

L’annonce que les autorités israéliennes n’informeraient pas les Etats-Unis si elles prenaient la décision de lancer une attaque préventive contre les sites nucléaires iraniens a suscité un intérêt particulier lors du briefing qui s’est tenu la semaine dernière à la Maison blanche. Selon Colin Kahl, professeur à la Georgetown University, "il est à craindre que les autorités israéliennes ne souhaitent pas que les Etats-Unis cherchent au dernier moment à les dissuader d’attaquer l’Iran, ainsi elles pourraient les en informer quelques heures avant l’attaque".

Moskovskie Novosti

Le résultat de la présidentielle en Russie

Le 4 mars, vers 21.00 heures, la Commission électorale centrale (CEC) a annoncé les premiers résultats préliminaires de l’élection présidentielle. Elle s’est tenue en un seul tour, et ce résultat peut être considéré comme définitif, écrit lundi le quotidien Moskovskie Novosti. Les résultats préliminaires sont les suivants : le premier ministre Vladimir Poutine est vainqueur avec plus de 60%, suivi du leader du parti communiste Guennadi Ziouganov (17,8%). Vladimir Jirinovski du parti libéral-démocrate se place en troisième position (environ 8%), suivi de très près par Mikhaïl Prokhorov (7,5%). La dernière place revient au leader de Russie Juste Sergueï Mironov qui n’a obtenu que 3,6%, selon les résultats préliminaires.

Ce résultat de la présidentielle du 4 mars n’est une surprise pour personne. De la même manière que les manifestations de l’opposition prévues pour aujourd’hui, notamment dans les rues de Moscou, ne surprendront personne. Mais le jour de l’élection, ce sont les partisans de Poutine qui fêtaient leur victoire.

La journée électorale s’est déroulée de manière étonnamment calme à la Commission électorale centrale. On sentait qu’une partie de presse et du public portait son attention sur les événements de la rue et la surveillance et la diffusion des webcams sur internet. Dans le bâtiment de la CEC, principal point d’attraction pour les journalistes, l’écran géant installé dans l’atrium diffusait simultanément les images de toutes les webcams du pays qui s’enchaînaient tour à tour.

Il n’y a eu aucun problème d’abstention: dans l’ensemble de la Russie le taux de participation avait dépassé 30% à midi pour atteindre 47,6% à 15.00 heures à Moscou.

Contrairement au 4 décembre, lorsque le président de la CEC Vladimir Tchourov avait annoncé les résultats préliminaires aux journalistes à 22.00 heures seulement, les premiers chiffres ont été présentés à 21.00. C’est l’heure de la fermeture des bureaux de vote dans la partie la plus occidentale du pays, la région de Kaliningrad. Vladimir Tchourov est apparu devant les caméras à cinq minutes de l’heure H. Il n’était pas seul, mais accompagné par tous les membres de la Commission électorale centrale, comme s’ils partageaient tous la responsabilité des chiffres annoncés.

"L’histoire jugera les événements d’aujourd’hui, et parfois son jugement est impitoyable", a déclaré Kirill Serdioukov, membre de la CEC pour le parti communiste ayant une voix consultative.

 

Ces textes tirés de la presse russe n’engagent pas la responsabilité de RIA Novosti

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