La réalisation du projet de gazoduc South Stream en Serbie se heurte à des résistances, qui suscitent des "questionnements" chez les partenaires russes et serbes, a déclaré l'ambassadeur russe en Serbie Alexandre Tchepourine dans une interview au journal serbe Pecat.
"Nous avons actuellement South Stream et d'autres projets, qui se heurtent tous à des problèmes", a annoncé le diplomate.
Selon lui, la Russie accorde une grande importance à la déclaration réalisée récemment à Moscou par le président serbe Tomislav Nikolic, selon lequel le projet serait mené à bien par la partie serbe avec professionnalisme et dans un esprit amical. Cependant, tous en Serbie ne partagent pas cette position.
Les délais de réalisation du projet South Stream en Serbie ont été reportés à plusieurs reprises. Selon les dernières informations, la pose du pipeline devrait débuter en fin d'année.
Une délégation de Gazprom conduite par le PDG du holding russe Alexeï Miller se rendra à Belgrade lundi afin d'évoquer le projet avec le président et le premier ministre du pays.
D'une capacité de 63 milliards de m³ de gaz, le projet South Stream est appelé à diminuer la dépendance des fournisseurs et des consommateurs vis-à-vis des pays transitaires, en l'occurrence l'Ukraine. Une partie du pipeline passera par le fond de la mer Noire, dans les eaux territoriales turques, et reliera le littoral russe au littoral bulgare.
Après avoir atteint le littoral bulgare dans la région de Varna, le gazoduc traversera ce pays, ainsi que la Serbie, la Hongrie et la Slovénie pour aboutir à Tarvisio, dans le nord-est de l'Italie. Des embranchements du pipeline achemineront du gaz vers la Croatie et la République serbe de Bosnie.