Le nouveau visage de l’Europe avec et sans maquillage

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La chef de la diplomatie italienne Federica Mogherini, présentée par le Conseil européen au poste de vice-présidente de la Commission européenne et de Haute représentante de l’UE pour les AE et la politique de sécurité a pris lundi 6 octobre la parole au Parlement européen ayant formulé son programme.

La chef de la diplomatie italienne Federica Mogherini, présentée par le Conseil européen au poste de vice-présidente de la Commission européenne et de Haute représentante de l’UE pour les AE et la politique de sécurité a pris lundi 6 octobre la parole au Parlement européen ayant formulé son programme.

Mme Mogherini sera pendant cinq ans le " visage " de la politique étrangère de l’Europe intégrée sur l’échiquier international et remplacera à ce poste la chef de la diplomatie européenne la baronne britannique Catherine Ashton.

Aucun poste dans l’Exécutif de l’UE ne suscite autant de passions politiques parmi les leaders européens que celui de Commissaire suprême pour les AE et la politique de sécurité. Une personnalité charismatique jouissant d’une grande autorité pourrait éclipser à ce poste l’image des leaders des pays membres de l’UE. Il est difficile sinon impossible de choisir une personnalité d’une part, charismatique et de l’autre – qui ne prétendrait pas à l’indépendance.

On a reproché à Federica Mogherini qui ne s’est pas encore fait valoir dans la politique européenne deux lacunes: sa jeunesse et le manque d’expérience ainsi qu’une attitude par trop tolérante à l’égard de la Russie. En juillet à Moscou elle s’est entretenue avec le président Vladimir Poutine ayant signalé la coïncidence des intérêts sur les questions de principe et décliné l’isolement de la Russie.

En prenant le 6 octobre la parole aux audiences au parlement, en tant que futur fonctionnaire de l’UE, Mme Mogherini n’a pas su éviter la rhétorique antirusse traditionnelle et a déclaré que la Russie ne saurait être pour le moment partenaire de l’Europe. Elle a précisé que la Russie était, néanmoins, un " pays stratégique " et donc il est nécessaire de réviser minutieusement les relations avec ce pays devraient être révisées.

En commentant l’évolution des événements en Ukraine dans le contexte de la politique énergétique, la future chef de la diplomatie européenne s’est prononcée pour la " souplesse des sanctions " à l’égard de la Russie qu’il était possible de durcir et d’annuler. Plusieurs observateurs constatent la souplesse de Federica Mogherini, elle n’est pas polémique et évite les provocations.

Olga Potemkina, de l’Institut de l’Europe à Moscou, constate la souplesse de la future vice-présidente de la Commission européenne: " Elle est une politicienne souple et dit ce qu’attendent les eurocrates. Or, cela ne signifie pas qu’elle a abandonné sa position et se prononcera en perspective pour l’escalade de la situation. Espérons qu’elle se montrera pragmatique et réaliste. "

Le député du Parlement européen : le professeur bavarois Claus Buchner a donné à Federica Mogherini sur le portail " My Heimat " le conseil suivant : " En ce qui concerne les relations avec la Russie, il faut éviter une nouvelle guerre froide. Il faut rétablir la paix, respecter les valeurs universelles y compris le droit des nations à l’autodétermination ". Sans commentaire.

La Voix de la Russie

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