Barack Obama joue-t-il pour la Russie?

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Dans les années 1990, l'économie russe était en chute libre tandis qu'une partie de l'élite s'efforçait constamment de se légaliser en Occident. Seuls les efforts du gouvernement d'Evgueni Primakov ont permis d'empêcher l'effondrement.

Dans les années 1990, l'économie russe était en chute libre tandis qu'une partie de l'élite s'efforçait constamment de se légaliser en Occident. Seuls les efforts du gouvernement d'Evgueni Primakov ont permis d'empêcher l'effondrement.

Dans les années 2000, la Russie a seulement réussi à stabiliser la régression. Désormais, grâce aux efforts du monde occidental et avant tout du président américain Barack Obama, la Russie bénéficie d'une véritable opportunité de revoir intégralement la structure de son économie nationale.

Sur ce plan, on ne peut donc que confirmer la décision d'accorder au président américain le prix Nobel de la paix "pour ses efforts extraordinaires pour le renforcement de la diplomatie internationale et la coopération entre les peuples". Barack Obama a même uni les Russes comme personne n'avait encore réussi à le faire. Les mesures entreprises sont sans précédent.

Quoi qu'il en soit, une paralysie des pouvoirs publics attend les USA jusqu'à la prochaine présidentielle en 2016. Barack Obama usera plus souvent de l'image du "brave gars" pour équilibrer, dans la mesure du possible, la situation politique intérieure. Par conséquent, d'ici les deux prochaines années la Russie ne doit s'attendre qu'à un renforcement de la pression.

Si les républicains remportaient la victoire le 4 novembre, le premier président américain noir ne marquerait l'histoire que par les bombardements de la Libye et de la Syrie, par les promesses non tenues et... par son coup de pouce à l'ascension de la Russie. Et si dans ces conditions Obama décidait d'améliorer les relations avec la Russie, ce serait un acte héroïque suicidaire.

Mais il existe également un autre scénario. La Réserve fédérale des USA (Fed) a annoncé l'augmentation des taux d'intérêts à l'été 2015. C'est-à-dire qu'entre les élections du 4 novembre et le mois de mai 2015, il faut s'attendre à des événements d'envergure pouvant changer foncièrement la situation politico-économique mondiale. On ignore quelle forme prendra la phase aiguë de la crise. Mais on ne voudrait pas penser à l'utilisation de l'arme de destruction massive.

Dans ce cas, le président Obama pourrait tout à fait revenir à l'idée du redémarrage des relations avec la Russie. Bien évidemment, en annulant les sanctions et acceptant une certaine parité dans les relations internationales. Personne ne met les pieds dans l'arrière-cour de l'autre. Bien sûr, cela ne signifie pas l'abandon de l'influence américaine dans les pays baltes, ni de celle des Russes en Amérique latine. Mais personne ne chercherait à affaiblir son partenaire en provoquant une guerre civile chez le voisin. Et chacun respecterait la souveraineté militaro-politique et économique mutuelle. La Russie n'a pas d'autre choix que de profiter de cette situation pour revoir ses positions. Il est à espérer que la souveraineté économique du pays se rapprochera du niveau politique et économique.

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