25 secondes seulement pour parler des opposants aux sanctions

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La Télévision tchèque n’a accordé que 25 secondes à son mini-reportage sur le meeting sur la place Vaclavska à Prague sous le mot d’ordre " NON aux sanctions, OUI à la paix ".

La Télévision tchèque n’a accordé que 25 secondes à son mini-reportage sur le meeting sur la place Vaclavska à Prague sous le mot d’ordre " NON aux sanctions, OUI à la paix ".

Des centaines de personnes, d’hommes politiques, de personnalités de la culture en vue ne manifestaient pas du tout pour soutenir la Russie, n’exprimaient pas leur estime de sa direction. Or les participants au meeting ont donné à comprendre d’une manière explicite que les sanctions antirusses que l’UE imposait à la République Tchèque était le chemin qui menait nulle part.

Le sénateur Jan Veleba, ex-président de la Chambre de commerce et d’industrie de la République Tchèque a dit, en particulier, que " lorsqu’il y a 7 ans la Grèce devait faire face à de grands problèmes, tout le monde se demandait si l’UE n’allait pas s’écrouler sous le poids de ces problèmes. Mais à présent l’UE a endossé un très grand pays à économie détruite, à la différence de la Grèce. De plus, l’Ukraine rompt elle-même ses liens avec la Russie, sans les matières premières de laquelle elle ne peut se passer. Les conséquences de toute cette situation sont évidentes. A cause des sanctions le fragile marché agricole européen connait les méfaits de la surproduction des denrées alimentaires, ce qui frappe des millions de fermiers. Privés de la possibilité de vendre leurs fruits et légumes les agriculteurs français, irrités, ont commencé à mettre à feu les bâtiments gouvernementaux. Tous les pays subissent des pertes à cause de la diminution du nombre de touristes russes venus. En République Tchèque le flot touristique a baissé de deux fois, en passant de 800 mille (2013) à seulement 400 mille cette année. Le Brésil, l’Argentine, le Chili, la Turquie, la Nouvelle-Zélande et d’autres pays se sont rués sur le marché russe, que nous perdons rapidement. Les Tchèques ne sont pas d’accord avec une telle politique imposée par Bruxelles, ils lui disent activement leur " Non " dans les réseaux sociaux. Or ils ne sont pas entendus par la plupart de nos média, donnant une information boiteuse, ils ne sont pas entendus par la majorité des politiques, sauf deux… le président et le Premier ministre. "

L’ex-ministre tchèque des AE a dressé un bilan exhaustif. L’accès des sociétés russes aux marchés financiers d’Europe a été limité, l’entrée dans l’UE a été interdite à nombre de fonctionnaires et de politiques russes. En même temps… les investissements russes ont été réorientés vers le soutien de la production nationale, surtout agricole. La coopération entre la Russie et la Chine s’est renforcée, l’exportation russe vers ce pays a reçu une nouvelle impulsion. Après la construction dans deux ans du pipeline des quantités importantes de pétrole et de gaz russes y seront exportées. Les sanctions ont causé un préjudice à l’économie de tous les pays européens sur fond d’une montée de tension internationale, le dialogue avec la Russie a été rendu difficile. Notons que les sanctions n’ont eu aucun effet visible sur la politique russe. Au contraire la cote de popularité du président Vladimir Poutine est en hausse, et en Russie elle a enregistré un maximum historique.

" Que doit-on faire donc ? ", semblaient s’interroger les manifestants à Prague. Et ils ont résumé : il faut annuler les sanctions, il convient de résoudre les problèmes par une voie pacifique. Le fait que la République Tchèque est un petit pays ne signifie pas encore qu’il doit s’aligner sur quelqu’un. Nous avons déjà fait une telle expérience. Nous avons notre dignité nationale.

La Voix de la Russie

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