L'UE suggère à Iatseniouk de se tenir à l’écart du gazoduc

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Selon Eurostat, l’embrago russe signifierait une perte nette de 12 milliards d’euros sur les exportations. Le 14 août, les experts en agriculture se réuniront d’urgence à Bruxelles pour discuter de la stabilisation des marchés. L'Eurostat, estime les pertes nettes liées à l’embrago russe à 12 milliards d’euros.

Selon Eurostat, l’embrago russe signifierait une perte nette de 12 milliards d’euros sur les exportations. Le 14 août, les experts en agriculture se réuniront d’urgence à Bruxelles pour discuter de la stabilisation des marchés. L'Eurostat, estime les pertes nettes liées à l’embrago russe à 12 milliards d’euros.

Certains membres de l’Union européenne, notamment ceux qui revendiquaient à cor et à cri les sanctions contre Moscou, songent déjà à déposer plainte contre la Russie devant l’OMC. Mais, comme l’a rappelé le chef de la diplomatie russe Sergei Lavrov, c’est Bruxelles elle-même qui avait poussé Moscou à prendre les mesures en réponse.

Les sanctions décrétées par l’UE ont considérablement limité les possibilités de financement des fermiers russes notamment par la banque agricole Selkhozbank. Cela créait une concurrence déloyale favorable aux producteurs européens sur le marché russe. On ne peut pas dire que la Russie sortira indemne de cette " guerre des sanctions ". Certains produits vont manquer pendant le changement des fournisseurs, reconnaît Sergueï Khestanov, expert russe en finances.

" Il n’existe pas de pénurie de produits alimentaires dans le monde. En revanche, ce sont les débouchés qui manquent si bien que de nombreux pays se feront un plaisir d’écouler leurs produits alimentaires en Russie. Et pendant ce temps, l’UE cherche frénétiquement des moyens permettant " d’atténuer la riposte russe ".

En outre, l’Ambassadeur de Pologne aux États-Unis a exigé d’ouvrir le marché américain aux pommes polonaises, mais Washington a dédaigné les raisonnements ce genre : " vous nous avez incité à décréter les sanctions, maintenant mangez nos pommes ".

Les Finlandais ont décidé quant à eux de mettre sur le marché les produits laitiers et carnés destinés à la Russie. En même temps, Bruxelles ne ménage aucun effort pour dissuader l’Amérique Latine et les pays d’Asie de proposer leurs produits sur les marchés russes. Or, le Brésil a déjà autorisé à ses 90 nouveaux abattoirs à exporter sans délai leurs produits en Russie. Le Chili et l’Argentine ont pris contact avec Moscou.

Kiev a également pondu son train de sanctions qui est un véritable pêle-mêle, s'étendant de l’interdiction des investissements et la distribution des livres et des films russes, jusqu'aux importations des produits manufacturés et les tournées des stars du show-business. Mais dans leur volonté de plaire à Washington, les autorités de Kiev ont pris l’initiative qui a fait enrager l’Europe. Le premier ministre Arseni Iatseniouk a menacé d’interdire le transit par l’Ukraine de toutes les ressources russes, y compris " le transit de gaz ".

Comme le font savoir les journaux européens, Iatseniouk s’est immédiatement fait rabrouer. On lui a notamment fait comprendre en privé qu’il devait " se tenir à l’écart du tube à gaz ". Les géants allemands de l’énergie comme RWE, E.On et Wintershall, ainsi que le slovène SPP ont déclaré qu’ils refusent même de commenter ce genre d’absurdités.

Les pays de l’UE seront touchés de plein fouet par l’embargo russe, mais ces sanctions de réponse n'épargneront pas non plus les pays hors d'UE. C’est le cas de la Norvège qui livrait à la Russie pour 1,2 milliard de dollars de produits alimentaires, des États-Unis (844 millions), du Canada (374 millions) et d’Australie (182 millions). En outre, le gouvernement australien a menacé en réponse de ne pas vendre de l’uranium à la Russie. Cette déclaration a rendu Moscou perplexe parce que la Russie possède ses propres réserves d’uranium qui lui suffiront pour encore au moins 250 ans.

La Voix de la Russie

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