La levée de l'embargo, nouveau témoignage de la politique de doubles standards

S'abonner
Les pays de l'Union européenne se sont récemment entendus pour lever les limitations sur l'exportation vers l'Ukraine des équipements qui pourraient être utilisés pour les répressions à l'intérieur du pays. Ils ont également autorisé d'exporter des technologies et équipements militaires.

Les pays de l'Union européenne se sont récemment entendus pour lever les limitations sur l'exportation vers l'Ukraine des équipements qui pourraient être utilisés pour les répressions à l'intérieur du pays. Ils ont également autorisé d'exporter des technologies et équipements militaires.

Au moment de la prise de décision sur l'embargo, l'UE cherchait à éviter une guerre civile en Ukraine redoutant que les technologies militaires et des équipements spéciaux tombent aux mains des structures de l'ordre représentant à l'époque le président Ianoukovitch. Maintenant le pouvoir a changé et l'Occident viole lui-même sa propre décision, signale le directeur du Centre de la conjoncture stratégique Ivan Konovalov :

"Cela a été fait en sourdine, l'annulation de la décision n'a pas été affichée. Quand la décision a été adoptée, l'objectif était d'éviter l'éclatement de la guerre et de ne pas contribuer à éterniser le conflit. A présent, alors que la soi-disant opération anti-terroriste est menée dans le sud-est du pays, l'opération qu'il serait plus correct de qualifier de punitive, l'Union européenne a décidé de fournir des technologies militaires et des équipements spéciaux à Kiev".

Cela se voit à l'oeil nu que la décision a été adoptée sous la pression de Washington. L'UE comprenait parfaitement qu'elle contredisait elle-même. Cette décision démontre l'indifférence de l'Union européenne pour les problèmes de la démocratie. Elle confirme seulement les doubles standards professés par l'Occident. Ivan Konovalov pense que la levée de l'interdiction ne fera qu'encourager Kiev à intensifier son opération punitive dans le sud-est :

"L'opération s'éternise, Kiev n'a pas de forces pour l'achever. La décision de l'Union européenne lui donne carte blanche pour poursuivre l'opération. Au lieu d'encourager les parties à se mettre à la table des négociations et de contribuer à un cessez-le-feu, la poursuite de l'opération est encouragée d'une façon indirecte".

En attendant il n'est pas clair quel matériel sera livré à Kiev. Mais même les fournitures de gilets pare-balles et des moyens de liaison serviront à la poursuite de la guerre. L'expert note que le pouvoir de Kiev est en proie à une pénurie de moyens et il a besoin littéralement de tout. Il est devenu notoire que la Commission européenne et le gouvernement polonais avaient aidé le ministère ukrainien de l'Intérieur  à acheter 2 000 gilets pare-balles et casques en Kevlar. Kiev a reconnu que les gilets pare-balles étaient un produit militaire qui était nécessaire non seulement à l'Ukraine, mais aussi aux unités de l'OTAN. Cependant il a été décidé de les vendre à Kiev compte tenu de la situation en Ukraine, bien que, soit dit en passant, Kiev en ait demandé un nombre plus grand. Washington se propose de financer l'entraînement et l'équipement de la garde nationale ukrainienne. Il s'agit de 19 millions de dollars. La levée de l'embargo européen sur les livraisons à l'Ukraine des technologies et équipements militaires peut servir de motivation supplémentaire pour le Congrès pendant l'examen de la décision du Pentagone sur la garde ukrainienne. Le président Piotr Porochenko a déclaré dans un entretien à CNN que l'Ukraine voudrait obtenir le statut de principal allié des Etats-Unis en dehors de l'OTAN. Quoi que ce soit, les experts jugent que la situation économique et politique en Ukraine s'aggravera de plus en plus.

La Voix de la Russie

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала