La guerre en Ukraine, prétexte à une opération de couverture

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L’Occident profite de la crise ukrainienne, en particulier de la tragédie du Boeing malaisien, pour durcir la pression sur la Russie. Dans le même temps la guerre civile continue au Proche-Orient.

L’Occident profite de la crise ukrainienne, en particulier de la tragédie du Boeing malaisien, pour durcir la pression sur la Russie. Dans le même temps la guerre civile continue au Proche-Orient.

A la différence des cas précédents, l’introduction de l’armée israélienne dans la bande de Gaza n’a pas fait de bruit dans les capitales mondiales, préoccupées par la situation en Ukraine et en Russie.
C’est sur une telle " couverture " informationnelle que comptait Israël, estime Piotr Iskenderov,observateur à La Voix de la Russie.
En géopolitique, les opérations de " couverture " consistent pour les autorités d’un Etat à utiliser des événements ayant un grand retentissement dans d’autres pays et régions pour minimiser la résonance de leurs propres actions.
Israël n’est pas un pionnier de ce genre de manœuvres politiques. Il met habilement à profit l’expérience occidentale, en premier lieu américaine. Il ne fait aucun doute que les Etats-Unis emploient toujours de telles méthodes de la guerre informationnelle, a expliqué Elena Ponomareva, experte en politologie comparative de l’Institut d’Etat des relations internationales du ministère russe des AE :
" Les Etats-Unis y ont recours et emploieront ce procédé à l’avenir également. Le monde contemporain lutte pour les ressources, l’influence, les technologies. Les pays qui développent activement les technologies informationnelles, cognitives et autres sont les adversaires principaux des Etats-Unis. "
Les actions d’Israël, qui mise en permanence sur l’utilisation de la force, revêtent une dimension socio-économique particulièrement négative. Les experts de l’ONU ont prédit récemment que l’économie de la bande de Gaza connaîtrait d’ici 2020 un collapsus. Cependant, le conflit qui perdure empêche l’UE, les institutions financières internationales et enfin Israël de contribuer au relèvement socio-économique du territoire, a expliqué Dmitri Mariassis, expert à l’Institut d’Orient de l’Académie des sciences de Russie :
" La mise à profit des possibilités du pays voisin – Israël - pourrait être très fructueuse. Or, le conflit se poursuit et il est, de ce fait, impossible de mettre efficacement en valeur les ressources et les technologies israéliennes. La communauté internationale et les pays arabes ne pourraient que participer au financent de l’aménagement de l’infrastructure. "
D’après les sources bruxelloises, les eurocrates réfléchissent aux moyens d’" exercer une pression réelle sur Israël " après ses récents agissements dans la région.

L’opinion de l’auteur ne coïncide pas forcément avec la position de la rédaction.

La Voix de la Russie

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