DSK: les griefs de Washington contre l'ancien patron du FMI

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Qui a tiré profit du scandale impliquant Dominique Strauss-Kahn ? Si les uns pensent qu’il fallait l’éliminer de la course présidentielle en France, les autres penchent pour les querelles entre les partisans du maintien du dollar en qualité de monnaie universelle et leurs adversaires. Pourtant, la vérité se situe comme d’habitude entre les deux.

Qui a tiré profit du scandale impliquant Dominique Strauss-Kahn? Si les uns pensent qu’il fallait l’éliminer de la course présidentielle en France, les autres penchent pour les querelles entre les partisans du maintien du dollar en qualité de monnaie universelle et leurs adversaires. Pourtant, la vérité se situe comme d’habitude entre les deux.

Le fait que Strauss-Kahn a appliqué une politique indépendante dès son élection au poste de président du FMI. Il occupait plus particulièrement une position intransigeante sur plusieurs questions importantes, notamment sur l’aide aux pays du « tiers monde » et entrait souvent en conflit avec les politiques américains.
La Maison Blanche désapprouvait visiblement la politique ostensiblement indépendante du chef financier, explique Alexeï Martynov, directeur de l’Institut international des États émergents. " Les Américains n’ont pas apprécié du tout  l’intention de Strauss-Kahn de participer à la course présidentielle en France. Nous avons tous en mémoire la première décision importante prise par Sarkozy concernant le conflit militaire en Afrique du Nord. A en juger par sa position sur Libye, on peut supposer que les Américains planifiaient déjà des opérations en Afrique du Nord et qu'un homme comme Strauss-Kahn serait de toute évidence un mauvais choix dans ce contexte".

Le président du FMI avait toutes les chances de remporter la course présidentielle, estime Pavel Sviatenkov, politologue et expert du Fonds de perspective historique. " L'hexagone constitue traditionnellement une frontière dans les limites du bloc occidental. Cette tradition remonte au général de Gaulle qui a imposé la sortie de la France du commandement intégré de l’OTAN. Paris serait parfaitement capable d’initier la réforme du FMI si Strauss-Kahn devenait président. C’était précisément ce que les Américains voulaient éviter à tout prix".

On sait qu’attaquer est la meilleure façon de se défendre. C’est pour cette raison que Washington n’a pas tardé à réagir. La campagne organisée par ses soins s’est traduite par un scandale retentissant et la fin de la carrière politique de Strauss-Kahn qui était si bien partie. Le scandale s’est calmé comme par miracle au lendemain de l’élection du nouveau président du FMI. En ce qui concerne Strauss-Kahn lui-même, il s’efforce depuis deux ans de se défaire du label de maniaque sexuel.

L’opinion de l’auteur ne coïncide pas forcément avec la position de la rédaction.

La Voix de la Russie

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