À partir du moment de la création de l'union nord-atlantique, l’URSS, et plus tard la Russie, reste pour l’Occident la menace principale. Et officiellement, le bloc de l'OTAN était créé en premier lieu pour " parer à la menace soviétique ". En fait, l'alliance intervient constamment dans les affaires des États qui se trouvent loin de la zone de sa responsabilité.
Cette politique de l'alliance engendre des craintes justifiées, dit le vice-président du centre PIR Dmitry Polikanov :
Depuis longtemps, l'OTAN définit sa position non seulement comme un acteur régional, mais aussi global. Le bloc agit activement dans différents endroits du monde. Une question se pose : à quel point l'OTAN est-elle prête à respecter les règles internationales du jeu et le droit ? Nous savons qu'il y a eu bien des précédents quand l'OTAN décidait elle-même où elle devait intervenir. Et sans recevoir à chaque fois l’approbation du Conseil de sécurité de l'ONU.
L'alliance a appliqué les forces armées en Bosnie, imposait à l’armistice à la Yougoslavie, elle est arrivée au Kosovo. En plus, elle intervient éternellement dans le conflit proche-oriental. Il y a encore l'Irak, l'Afghanistan... L'OTAN présente pour la Russie une menace réelle. Selon la stratégie de l'alliance adoptée en 1999, l'OTAN se charge des fonctions de la garantie de la stabilité globale. En réalité, l'alliance s'est appropriée elle-même ce droit qui appartient seulement à l’ONU, dit le directeur du " Centre Eurasien de communication " Alexeï Pilko :
L'OTAN tente de jouer toute seule le rôle d’un régulateur de la stabilité dans le monde. Et en plus, comprenant la stabilité à sa façon. L'existence même de l'OTAN provoque une quantité immense de questions. Pourquoi est-elle nécessaire, s'il y a l’ONU, l’OSCE ? Et malgré les affirmations des fonctionnaires de l'OTAN, ce bloc militaire non seulement domine en Europe et dans une série d'autres régions, mais encore, il impose à ces régions ses propres standards.
Après la fin de " la guerre froide ", l'OTAN et la Russie ont déclaré que la période de l'hostilité était révolue. Mais les relations pacifiques existent uniquement sur le papier. La crise ukrainienne a permis à l'OTAN de revenir à ses fonctions primaires, la dissuasion de la Russie. Seulement, maintenant, cette politique s'appelle " le règlement de la crise ". L'expert Alexeï Pilko dit :
Depuis un quart de siècle qui a suivi la fin de la guerre froide, l'OTAN n'a rien inventé d'autre que la dissuasion de la Russie. Elle ne pouvait pas inventer quelque chose d’autre parce que l'alliance était créée initialement pour refréner la Russie. Pour l'OTAN, c’est la tâche principale, elle existe seulement pour cela.
Cette fonction, l'OTAN la réalise à cent pour-cent. Et il est évident que la fameuse politique des "portes ouvertes" de l'OTAN - n’est rien d’autre qu’une déclaration, une légende.
