En Suède, les néonazis recrutent dans les écoles

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Ceux qui font l’amalgame entre la Suède et la Suisse n’ont plus de quoi avoir honte. Ces pays se ressemblent désormais non seulement par leurs noms, mais aussi par leur palette idéologique, qui a viré au brun. Il y a deux semaines, le tribunal de Lausanne a autorisé le salut nazi en Suisse.

Ceux qui font l’amalgame entre la Suède et la Suisse n’ont plus de quoi avoir honte. Ces pays se ressemblent désormais non seulement par leurs noms, mais aussi par leur palette idéologique, qui a viré au brun. Il y a deux semaines, le tribunal de Lausanne a autorisé le salut nazi en Suisse.

Quant à la Suède, les autorités y ont introduit l’enseignement de l’idéologie nazie dès la plus tendre enfance. La Direction des écoles et le chancelier de la Justice de Suède ont décidé que les néo-nazis pourront désormais recruter des nouveaux partisans dans les établissements scolaires. D’après les autorités suédoises, la loi interdit la discrimination de tout parti qui souhaiterait participer à « l’éducation civique » des jeunes. Même s’il s’agit du Svenskarnas Parti (parti des Suédois), un parti qui se proclame comme le conservateur des traditions nazies et reconnaît la théorie « de la race nordique ». Il n’y a pas si longtemps, ce parti était banni de tout quartier où il y avait un établissement scolaire, alors que c’est une tradition pour les différentes forces politiques en Suède d’utiliser les campagnes électorales pour recruter des jeunes militants et faire la propagande de leur vision politique auprès des écoliers. C’était le cas pour tous les partis, sauf les néo-fascistes.

Désormais, toute faction politique peut participer à l’éducation civique des jeunes. Lors du dernier scrutin, Sverigedemokraterna (SD) (les Démocrates de Suède), un parti d’extrême droite, a pu accéder au Riksdag (le parlement suédois), et Svenskarnas Parti s’en est servi comme d’un précédent. Cette tendance n’est pas un hasard. Le 25 mai, lors des élections au Parlement européen, le SD a obtenu 10 %, arrivant troisième en termes de popularité dans le pays.

Comparé au SD, Svenskarnas Parti des idées beaucoup plus extrémistes. C’est « du nazisme pur et simple », dit-on en Suède. Mais qu’en diront les enfants, qui, vu leur jeune âge sont plutôt maximalistes ? Pas de quoi tirer la sonnette d’alarme, le radicalisme étant devenu à la mode en Europe, relativisent les experts. En tout 25 % des électeurs européens ont donné leurs voix aux partis avec des idées nationalistes. Les européens sont de moins en moins tolérants. Non pas parce qu’ils sont avides de sang. Mais parce que l’Union européenne est en train de se désagréger. Et désormais, chaque membre de l’union veut décider lui-même de sa politique intérieure.

Les enfants suédois ne seront pas les seuls à écouter les histoires dessinées avec les différentes nuances de brun. Stockholm transmet ainsi le message aux Etats baltes, où le néonazisme se développe depuis la chute de l’URSS. Toutes ces années, du fait de leur adhésion à l’UE, les trois pays du littoral baltique étaient obligés de faire preuve de retenue. Désormais, ils sont libres d’exprimer leur point de vue. Ainsi, en Lettonie, les radicaux du parti extrémiste Visu Latvijai! (Tout pour la Lettonie !) ont déjà fait le tour des écoles et des garderies avec des cours spéciaux et des croix gammées. On constate la même tendance en Lituanie voisine.

La Voix de la Russie

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