La Russie s’investit complètement dans l’Arctique

© RIA Novosti . Igor Podgorny / Accéder à la base multimédiaLa plateforme pétrolière russe Prirazlomnaya en Arctique
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Selon Pavel Zavalny, président de la Société gazière de Russie, la Russie jouera le rôle principal dans la mise en valeur des gisements gaziers et pétroliers en Arctique. Actuellement, le volume des ressources extraites du plateau continental arctique a sensiblement augmenté pour atteindre l’équivalent de 106 milliards de tonnes de pétrole, et 69,5 trillions de mètres cubes de gaz.

Selon Pavel Zavalny, président de la Société gazière de Russie, la Russie jouera le rôle principal dans la mise en valeur des gisements gaziers et pétroliers en Arctique. Actuellement, le volume des ressources extraites du plateau continental arctique a sensiblement augmenté pour atteindre l’équivalent de 106 milliards de tonnes de pétrole, et 69,5 trillions de mètres cubes de gaz.

Les sociétés publiques russes Rosneft et Gazprom s’occupent de l’exploration et de la mise en valeur des gisements. Les deux compagnies envisagent de faire appel à des partenariats étrangers pour les opérations sur le plateau continental.

L'Arctique pourrait devenir le centre de production gazière et pétrolière de la Terre. De nombreux pays proches du continent de glace se disputent ses ressources. L’Arctique les intéresse pour plusieurs raisons. D’abord, parce que les ressources d’hydrocarbures s’épuisent peu à peu dans de nombreux pays. Et ensuite, parce que la fonte des glaciers a ouvert de nouvelles voies maritimes, ce qui a permis d’explorer des zones de l’océan Arctique auxquelles les géologues n’avaient pas accès précédemment.

La plupart des hydrocarbures de l'Arctique se trouvent sur les plateaux continentaux. La Russie, les Etats-Unis, la Norvège, le Danemark et le Canada sont proches de l’Arctique, et de ce fait, ces pays ont le droit d’explorer et de mettre en valeur les ressources qui se trouvent à 200 milles marins de leurs eaux territoriales.

« Sur 30 % des réserves non explorées du gaz naturel et 13 % des réserves de pétrole non explorées en Arctique, une partie importante revient aux pays qui possèdent des moyens techniques d’exploration d’hydrocarbures efficace dans des zones difficiles d’accès. Il s’agit avant tout de la Russie, car notre pays peut explorer 6,2 millions de kilomètres carrés du plateau continental », explique Mikhaïl Krylov, directeur du département analytique de la compagnie United Traders.

Près de 60 gisements d’hydrocarbures se trouvent au-delà du cercle polaire, dont 43 appartiennent à la Russie. Les ressources de la Russie sur le continent représentent 80 % des réserves mondiales dans l’Arctique. C'est pourquoi les sociétés russes fondent de grands espoirs dans l’exploration des régions septentrionales de la Russie et envisagent d’intensifier les travaux sur ces projets. Le volume du financement des travaux d’exploration des gisements sur le plateau continental de l’Arctique a sensiblement augmenté à partir de 2013. Ce programme est prévu pour durer jusqu’en 2030 avec un financement de plus de 20 milliards de roubles. Cependant la Russie a commencé à s’intéresser à l’Arctique largement avant le début de la course aux réserves d’hydrocarbures, explique le directeur de l’Institut des problèmes de pétrole et du gaz de l’Académie russe des sciences de Russie Vassili Bogoïavlenny.

« C’est à l’époque soviétique, à partir de 1979 que l’exploration de l’Arctique a commencé »,explique-t-il. « En 1980 plusieurs forages pétroliers ont été effectués et des études sismiques ont été réalisés. Ainsi toute une province riche en pétrole, baptisée Barents-Kara, a été découverte. Actuellement 113 licences ont été délivrées aux sociétés pétrolières pour mener des travaux sur le plateau continental d’une superficie totale de 2 millions de kilomètres carrés ».

Deux sociétés russes, Rosneft et Gazprom sont habilitées à travailler sur le plateau continental. Actuellement Rosneft étudie six autres zones en mer de Tchoukotka et en mer de Laptev. En août 2014, la société va forer un premier puits en mer de Kara. Les travaux seront menés en collaboration des partenaires étrangers – les sociétés norvégiennes Seadrill et Statoil, l’américaine Exxon Mobil et Chevron. Compte tenu de l'accessibilité difficile des gisements et de la rudesse du climat, ce partenariat permettra de mieux développer l'Arctique. Il y aura du travail pour tout le monde, explique Mikhaïl Krylov.

« Il faut créer des matériaux à haute résistance, et calculer le coût de la mise en valeur des gisements du point de vue de l’attractivité et du retour sur investissements du projet et établir la succession des opérations en conséquence. »

La première étape des travaux d’extraction dans les conditions arctiques s’est achevée récemment avec succès en Russie. Gazprom a commencé dès vendredi à livrer le pétrole depuis le gisement de Prirazlomnoïe en mer de Petchora. Une plateforme de forage spéciale, capable de fonctionner dans les conditions climatiques de l’Arctique a été construite spécialement pour l’exploitation de ce gisement pétrolier.

 

La Voix de la Russie

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