L’effondrement des tours jumelles serait dû à l’effet domino

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L’effondrement des tours du World Trade Center (WTC) le 11 septembre 2001, suite à l’attaque des avions détournés par des terroristes, est un thème à part dans la société américaine qui a donné naissance à de nombreuses versions – des défauts de construction à la théorie du complot.

L’effondrement des tours du World Trade Center (WTC) le 11 septembre 2001, suite à l’attaque des avions détournés par des terroristes, est un thème à part dans la société américaine qui a donné naissance à de nombreuses versions – des défauts de construction à la théorie du complot.

Les Américains n’arrivent pas à accepter le fait que les bâtiments les plus élevés de la capitale des affaires, symboles de sa puissance, se sont effondrés comme un château de carte en ensevelissant des milliers de personnes sous les décombres.

Les tours de 110 mètres de haut dues à l’architecte Minoru Yamasaki étaient des constructions novatrices – sans la maçonnerie traditionnelle, sans colonnes de soutènement dans les angles, et sans colonnes internes : une zone ouverte, la lumière, l’air et l’espace, a déclaré à RIA Novosti James Robert Delaney qui a travaillé comme chef de l'équipe de maçons sur le chantier de construction des deux tours. La cage d’escalier construite par sa brigade est le seul élément resté entier de Ground Zero, qui sera exposé au Mémorial national du 9/11.

"La qualité de la construction a été irréprochable. La construction du World Trade Center a été l’icône des Etats-Unis, nous créions les plus hauts gratte-ciels américains totalement novateurs.
Je n’avais encore jamais vu un tel contrôle", se souvient le chef d’équipe.

La construction a commencé par la tour nord en août 1968. La journée de travail officielle était de 8.00 à 3.30 PM avec une pause-déjeuner de 40 minutes. Le reste passait en heures supplémentaires et était payé le double : les chefs d’équipe étaient payés 40 dollars de l’heure, et le double pour les heures supplémentaires presque quotidiennes. Trois ans après le début des travaux de fondation, les premiers occupants ont commencé à s’installer dans la tour nord.

Parmi les constructeurs il y avait beaucoup d’Italiens, près d’un sur dix ne parlait pas anglais, à nos salutations ils répondaient "no english", se souvient le chef d’équipe.

Pour la première fois à New York le port du casque sur le site de construction était obligatoire pour des raisons de sécurité, cependant, au total près de 60 ouvriers sont morts pendant la construction du WTC – 10 fois plus que pendant la construction de l’Empire State Building.

Les constructeurs admettaient l’éventualité d’un choc aérien

La construction de la tour sud a commencé lorsque les 4-5 premiers étages de la première ont été érigés. Pour la première fois aux Etats-Unis pour toute la structure des bâtiments du WTC on a utilisé la technique de la construction de piliers entourés par un mur en béton armé en raison du terrain mou et sableux à proximité du fleuve Hudson, appelé par les Américains la "baignoire".
Les grues géantes importées d’Australie étaient appelées "kangourous".

"On estimait que la principale menace pour les gratte-ciels émanait du fleuve. La partie souterraine du WTC était si puissante, qu’après l’explosion en 1993 les dommages ont été moindres que les terroristes l'avaient escompté, car ils voulaient que la tour s’effondre en affaiblissant ses fondations", se souvient James Robert Delaney.

En février 1993, dans le parking souterrain de la tour nord du WTC un camion avec près de 700 kg d’explosif a explosé en faisant 6 morts. Les organisateurs de l’explosion, dont Ramzi Youssef qui était l’exécutant de l’attentat, ont été par la suite condamnés à la prison à perpétuité.

Cependant, il s’est avéré plus tard que les constructeurs des tours jumelles élaboraient un scénario selon lequel les tours pouvaient être frappées par des avions – on admettait que les avions qui atterrissaient dans le brouillard pouvaient être désorientés et percuter les tours. A l’époque personne ne pensait au terrorisme, mais on étudiait le précédent du bombardier militaire B-25 Mitchell qui en 1945 a percuté dans le brouillard l’Empire State Building, le plus haut édifice du monde pendant presque 40 ans.

Les conclusions du rapport demeurent inconnues, car toute la documentation du prestataire a brûlé pendant un incendie. 

"Ceux qui estimaient que les tours du WTC étaient mal construites se référaient à l’exemple de l’Empire State Building qui a résisté à un impact au niveau du 70e étage. Il faut prendre en considération le fait que la vitesse et le poids du B-25 étaient inférieurs aux performances des Boeings 767 détournés par les terroristes, prévus pour des vols transcontinentaux. De plus, leurs réservoirs étaient pleins. Le carburant s’est déversé dans les cages d’ascenseur, la température de combustion atteignait 700 degrés", déclare un ancien constructeur qui a consacré beaucoup de temps au recueil et à l’étude des informations sur l’effondrement des tours qu’il avait érigées.

L’effet domino

Les trois commissions officielles n’ont pas constaté d’irrégularités pendant la construction, bien que des experts officiels et indépendants n’aient jamais réussi à donner une explication exhaustive du phénomène d'effondrement des tours appelé effet de crêpe ou effet domino – lorsque l’étage supérieur qui s’effondre provoque l'effondrement en chaîne des étages inférieurs. D’autres versions suggéraient une mauvaise fixation des étages aux mures extérieurs ou les problèmes de qualité de l’acier qui a fondu trop vite pendant l’incendie.

"Les questions de la qualité de l’acier de la structure métallique ont été soulevées pendant la construction. Il y avait deux prestataires – les producteurs américains de Pennsylvanie et les producteurs d’acier belges. Les constructions en acier belge ne subissaient pas les tests de résistance organisés sur le site de construction au moyen d'engins spéciaux qui exerçaient une pression extrême. Je me souviens qu'un ingénieur a marqué en jaune les pièces de mauvaise qualité et a interdit de les utiliser. Cependant, elles ont été utilisées dès qu’il eut tourné le dos – la construction avançait rapidement et personne ne voulait être en retard. Mais par la suite nous avons renoncé à l’acier belge", se souvient le chef d’équipe.

Il estime que la qualité des matériaux était fiable.

"La coque du navire New York a été réalisée en acier récupéré après l’effondrement des tours jumelles. Et ceci est un signe de qualité", estime le chef d’équipe.

Les trois enquêtes officielles n’ont pas retrouvé à Ground Zero de traces d’agent hexogène (RDX), qui auraient confirmé la thèse des attentats planifiés.

Les étrangetés du projet


Aucune commission officielle n’a constaté d'erreur de l’architecte Yamasaki qui est décédé avant le premier attentat contre le WTC. Les experts ont conclu que l’architecte ne pouvait pas prévoir tous les aspects d’une tragédie imprévisible.

"Personne n'a jamais expliqué clairement aux Américains pourquoi les tours se sont effondrées. Mais pour nous, les bâtisseurs, ce projet a toujours semblé très étrange. Le plus haut gratte-ciel du monde sans piliers traditionnels – cela était inconcevable dans l’esprit des gens", selon le chef d’équipe.

Le projet de Yamasaki a été sévèrement critiqué lors de sa présentation en 1964. Le propriétaire de l’Empire State Building protestait surtout car il perdait le statut de plus haut gratte-ciel.
La télévision et la radio craignaient que les tours ne créent des interférences, les architectes condamnaient le design trop simpliste à leurs yeux – sous la forme de boîtes de verre. Beaucoup n’ont pas apprécié les fenêtres trop étroites – moins de 0,5 mètre. L’architecte des gratte-ciels souffrait du vertige et a supposé que les occupants de bureaux dotés de fenêtres étroites se sentiraient plus en sécurité.

"A mes yeux, les tours jumelles étaient un symbole de la puissance des Etats-Unis. Elles avaient une beauté particulière. Le coucher du soleil du côté de l'Hudson se reflétait magnifiquement sur la façade de ces bâtiments", se souvient James Robert Delaney.

Comme beaucoup d’habitants de New York, il estime qu’au lieu d’un immense projet de reconstruction sur le site de Ground Zero, qui n’a pas été terminé pour le 10e anniversaire de la tragédie, il aurait été préférable de reconstruire les tours modernisées du World Trade Center, ce qui aurait été plus symbolique pour les Américains.

L’opinion de l’auteur ne coïncide pas forcément avec la position de la rédaction

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