Les déclarations de Stoltenberg contredisent l'Acte Otan-Russie

S'abonner
Les déclarations du nouveau secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg sur un déploiement des troupes de l'Alliance "n'importe où" contredisent l'Acte fondateur Otan-Russie de 1997, déclarent les experts interrogés par RIA Novosti.

Les déclarations du nouveau secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg sur un déploiement des troupes de l'Alliance "n'importe où" contredisent l'Acte fondateur Otan-Russie de 1997, déclarent les experts interrogés par RIA Novosti.

Au cours de sa visite en Pologne, Jens Stoltenberg a déclaré que l'Alliance pouvait déployer ses troupes partout où elle le souhaitait. Dans le contexte de la crise ukrainienne, l'Otan s'est considérablement activée sur ses frontières orientales et a annoncé son intention de constituer un groupe avancé mobile de sa Force de réaction, pour lequel il est également prévu de créer une infrastructure en Europe de l'Est. La Russie souligne une activité militaire sans précédent de l'Otan en Europe.

Selon le directeur de l'Institut des évaluations stratégiques Sergueï Oznobichtchev, "le nouveau secrétaire n'a pas encore tout à fait compris la spécificité de sa fonction, et il n'a pas encore pris connaissance de tous les documents qui existent et constituent la base des relations entre la Russie et l'Otan".

"Parce que tout est très clair dans les textes. Son prédécesseur Rasmussen avait évoqué l'Acte fondateur Otan-Russie de 1997 et déclaré que l'Otan n'avait pas l'intention d'enfreindre ses règles. Ce dont parle le chef de l'Alliance serait une infraction car l'acte stipule, entre autres, que l'Alliance ne déploiera pas à titre permanent de contingents militaires sur les territoires de nouveaux pays membres", explique l'expert.

Dans le même temps, Sergueï Oznobichtchev précise que les propos de M.Stoltenberg pourraient encore être corrigés par ses assistants, "mais si cela reflétait réellement la nouvelle ligne de l'Otan, alors il s'agirait de très sérieux changements stratégiques". "Les politiciens et les militaires russes s'en serviront comme prétexte pour lever une nouvelle campagne d'hostilité à l'égard de l'Otan et pour accuser l'Alliance des intentions les plus agressives", estime l'expert.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала