La Russie déploiera son aviation militaire sur quatre aérodromes de Crimée, a annoncé vendredi le gouverneur par intérim de Sébastopol Sergueï Meniaïlo.
"Le gouvernement russe a décidé que l'aérodrome de Belbek serait à la fois militaire et civil et accueillerait les vols russes et internationaux. Il faudra y aménager des aires de stationnement spéciales pour les avions militaires", a indiqué M.Meniaïlo dans une interview à RIA Novosti.
L'aérodrome Gvardeïski, situé près de Simferopol, est actuellement la base de bombardiers Sukhoi Su-24. "Le programme de rééquipement de l'armée russe prévoit de les remplacer par des appareils neufs", a ajouté le gouverneur.
Selon lui, le ministère russe de la Défense utilisera en outre les aérodromes Katcha et Saki de la flotte russe de la mer Noire.
La Crimée soviétique disposait "d'un réseau dense d'aérodromes, mais ce réseau a été abandonné pendant que la Crimée faisait partie de l'Ukraine indépendante (de 1991 à 2014), a estimé M.Meniaïlo.
Il a en outre promis de régler les problèmes de l'aérodrome de Chersonèse dont la piste d'atterrissage est dans un état satisfaisant.
Peuplée en majorité de russophones, la Crimée a proclamé son indépendance vis-à-vis de l'Ukraine et sa réunification avec la Russie au terme d'un référendum tenu le 16 mars, lors duquel 96,7% des votants se sont prononcés en faveur de cette décision.
Les nouvelles autorités ukrainiennes, soutenues par l'Occident, ne reconnaissent pas la légitimité du référendum criméen et dénoncent son rattachement à la Russie comme une annexion. Le 28 avril, le président ukrainien par intérim Alexandre Tourtchinov a signé une loi proclamant la péninsule de Crimée et la ville de Sébastopol territoires ukrainiens "provisoirement occupés".
