L'Etat-major général de la Marine russe a démenti samedi les informations selon lesquelles le dernier tir d'essai du missile balistique Boulava prévu pour décembre aurait été reporté sine die.
"C'est au chef suprême des armées de prendre une décision sur le tir de décembre. A l'heure actuelle, le commandement de la Marine russe examine ce problème complexe, parce que le missile Boulava sera une arme navale stratégique russe pendant les 15 ou 20 années à venir", a indiqué un représentant de l'Etat-major général.
Il a exprimé son étonnement face aux informations sur le report du tir publiées par certains médias qui se référaient au commandement de la Marine russe.
"Il faut mener des tests "sous-marin+missile" en mer avant de fournir le missile à l'armée. Le sous-marin nucléaire Iouri Dolgorouki a accompli sa mission en mer, nous sommes certains qu'il sera équipé par ce missile", a ajouté le responsable.
Le ministère de la Défense envisage de tirer une salve de deux missiles Boulava en décembre. En cas de succès, le Boulava et son lanceur, le sous-marin nucléaire Iouri Dolgorouki, seront adoptés avant la fin de l'année par les forces navales russes.
Sur les 17 tirs du missile, dix - y compris le dernier remontant au 28 octobre - ont été couronnés de succès. Tous les missiles ont été lancés depuis le sous-marin nucléaire Iouri Dolgorouki en immersion.
Le missile R30 3M30 Boulava-30 (code Otan SS-NX-30, dénomination internationale RSM-56) pourrait devenir l'arme principale des forces stratégiques navales russes. Il s'agit d'un missile à trois étages, d'une portée de 8.000 km, capable de porter dix ogives nucléaires hypersoniques de 100 à 150 kilotonnes chacune à trajectoire indépendante.
