Le carnet sibérien de Sylvain Tesson publié en Allemagne

© Wikipedia / Yves Tennevin / Accéder à la base multimédiaSylvain Tesson
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Le livre de l'écrivain français Sylvain Tesson "Dans les forêts de Sibérie" sous-titré "journal d'ermitage" a été publié en Allemagne, rapporte jeudi le quotidien Die Welt.

Le livre de l'écrivain français Sylvain Tesson "Dans les forêts de Sibérie" sous-titré "journal d'ermitage" a été publié en Allemagne, rapporte jeudi le quotidien Die Welt.

"Voyageur professionnel", Sylvain Tesson a parcouru le monde entier à bord de sa bicyclette. Il a traversé l'Himalaya à pied et connaît plusieurs régions de l'Inde et de l'Asie centrale mieux que certains recoins de son pays natal. Dans son dernier livre, l'écrivain relate son séjour de six mois au bord du lac Baïkal, au cœur de la taïga russe.

"Là, pendant six mois, à cinq jours de marche du premier village, perdu dans une nature démesurée, j'ai tâché d'être heureux. Je crois y être parvenu.

Deux chiens, un poêle à bois, une fenêtre ouverte sur un lac suffisent à la vie", avoue l'écrivain.

Dans un autre extrait de son récit, il se décrit comme "empereur d'une berge, seigneur de mes chiots, roi des Cèdres du Nord, protecteur des mésanges, allié des lynx et frère des ours".

Pendant son isolement, M.Tesson a maîtrisé de nouveaux "équipements", dont le kayak, les raquettes à neige et le pistolet de détresse pour chasser les ours. L'écrivain a également consacré son temps à l'étude des icônes russes.

"Tesson aime les Russes et leur pardonne n'importe quelle bêtise", indique le journal allemand.

"De temps en temps, ses amis forestiers lui rendent visite dans sa cabane et lui apportent du poisson ou du viande. Ils boivent beaucoup et se lancent dans des débats acharnés sur les Américains, les Juifs etc. Quelque temps après, on n'est plus en mesure d'écouter ces conversations ", poursuit Die Welt se référant à l'auteur.

En quittant sa vie de Robinson, l'écrivain se promet de revenir. "Je suis venu ici sans savoir si j'aurais la force de rester, je repars en sachant que je reviendrai", conclut-il.

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