La Russie doit réunir des conditions qui lui permettraient de contrôler 10 à 13% du marché mondial du gaz naturel liquéfié (GNL) d'ici 2025, a indiqué mercredi le vice-ministre de l'Energie Kirill Molodtsov lors d'une réunion de la commission du sénat russe chargée de la politique économique.
"D'ici 2025, nous devons réunir les conditions nécessaires pour pouvoir contrôler non pas 4% du marché, comme c'est le cas aujourd'hui grâce aux projets mis en œuvre à Sakhaline, mais 10 à 13%", a déclaré M. Molodtsov.
Selon lui, il s'agit d'un objectif très ambitieux. "Mais il faut qu'il soit atteint dans le délai prévu à cet effet", a souligné le vice-ministre.
La Russie possède actuellement une seule usine de liquéfaction de gaz naturel. D'une capacité de 10 millions de tonnes, cette entreprise a été mise en service en 2009 dans le cadre du projet Sakhaline-2.
La conception d'une nouvelle ligne de production de GNL dans cette usine doit débuter fin 2014. Le bloc de contrôle du projet (50% plus une action) appartient à Gazprom. Son partenaire, Royal Dutch Shell, détient 27,5% moins une action, le reste du capital étant réparti entre les groupes japonais Mitsui et Mitsubishi Corporation (respectivement 12,5% et 10%).
Un autre projet, Yamal LNG, prévoit la construction d'une usine de liquéfaction de gaz naturel d'une capacité de 16,5 millions de tonnes qui sera alimentée par le gisement de Yuzhny Tambei. Le projet est financé par le russe Novatek (60%), ainsi que par la China National Petroleum Corporation (CNPC) et le français Total (chacun à hauteur de 20%).
