La Serbie accordera à South Stream le statut de projet national

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Belgrade pourrait accorder en décembre le statut de projet national au chantier du tronçon serbe du gazoduc South Stream, destiné à acheminer du gaz russe vers l'Europe, a annoncé jeudi Milan Bacevic, ministre serbe des Ressources naturelles, des Mines et de l'Aménagement du territoire.

Belgrade pourrait accorder en décembre le statut de projet national au chantier du tronçon serbe du gazoduc South Stream, destiné à acheminer du gaz russe vers l'Europe, a annoncé jeudi Milan Bacevic, ministre serbe des Ressources naturelles, des Mines et de l'Aménagement du territoire.

"Le projet territorial du pipeline fait actuellement l'objet de débats publics qui se poursuivront jusqu'au 6 décembre conformément à la législation serbe. Mi-décembre, ce chantier recevra le statut de projet national", a déclaré M. Bacevic lors d'une réunion du comité russo-serbe pour le commerce et la coopération économique et technico-scientifique.

Le ministre russe de l'Energie et coprésident du comité, Alexandre Novak, a pour sa part indiqué que "la construction du tronçon serbe du gazoduc débuterait en décembre 2012".

"Les travaux seront financés à hauteur de 1,7 milliard d'euros, la capacité prévue du tronçon étant de 40 milliards de m3 de gaz par an", a ajouté le ministre.

D'une capacité de 63 milliards de m3 de gaz, le projet South Stream est appelé à diminuer la dépendance des fournisseurs et des consommateurs vis-à-vis des pays transitaires, en l'occurrence l'Ukraine. Le gazoduc doit entrer en service au premier trimestre de 2016 pour atteindre sa pleine capacité en 2018. Une partie du pipeline passera par le fond de la mer Noire, dans les eaux territoriales turques, et reliera le littoral russe au littoral bulgare. La construction du tronçon sous-marin débutera le 7 décembre. Les travaux seront pilotés par la société South Stream Transport AG. Son capital est détenu par le russe Gazprom (50%), l'italien Eni (20%), l'allemand Wintershall et le français EDF (15% chacun). Le coût total du projet est évalué à 16 milliards de dollars, les tronçons terrestres y compris.

Après avoir atteint le littoral bulgare dans la région de Varna, le gazoduc traversera ce pays, ainsi que la Serbie, la Hongrie et la Slovénie pour aboutir à Tarvisio, dans le nord-est de l'Italie. Des embranchements du pipeline achemineront du gaz vers la Croatie et la République serbe de Bosnie.

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