Les autorités de la zone euro doivent accroitre les fonds destinés à assurer la stabilité financière de la région, lit-on dans un rapport présenté mardi par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
"Pour soulager les tensions sur les marchés, les Fonds doivent disposer de ressources suffisantes pour satisfaire les futures demandes d'aide financière. Parmi ces besoins éventuels pourraient figurer le financement des pays vulnérables de la zone euro et les contributions à la recapitalisation des banques européennes", indique le document.
Pour cette raison, "les fonds de stabilité financière de la zone euro doivent être renforcés", estiment les experts de l'Organisation. Il s'agit du Mécanisme européen de stabilité (MES) et du Fonds européen de stabilité financière (FESF).
A présent, le volume du FESF est estimé à 440 milliards d'euros environ, soit 4,5% du PIB de la zone euro. Le Fonds a déjà octroyé 192 milliards de prêts à la Grèce, à l'Irlande et au Portugal. Le MES, dont le volume s'élève à 500 milliards d'euros (près de 5% du PIB de la zone euro) devrait entrer en vigueur en juillet 2012, remplaçant le FESF.
Les autorités de l'Union européenne mènent des négociations portant sur le possible renforcement des fonds de stabilité financière. Lundi 26 mars, la chancelière allemande Angela Merkel a fait savoir que le gouvernement allemand était prêt à accepter une augmentation temporaire des fonds de sauvegarde européens jusqu'à 700 milliards d'euros.
Une décision sur un renforcement des fonds pourrait être prise vendredi 30 mars lors de la réunion de l'Eurogroupe, conseil des ministres des Finances de la zone euro, à Copenhague.
